La Balme-de-Thuys — Nécropole militaire nationale de Morette

Le monument

Les corps de 105 résistants, principalement des combattants des Glières, sont inhumés au cimetière de Morette dès avril 1944. Inauguré par Vincent AURIOL en 1947, ce cimetière militaire devient la Nécropole nationale des Glières en 1984, classé monument historique en 2015. Il est géré par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.

En mars 1944, alors que les jeunes maquisards tentent de sortir du plateau des Glières encerclé par les forces allemandes de la 157^e division alpine et les forces françaises du maintien de l'ordre, la Gestapo fait procéder sur les rives du Fier, au lieu-dit Morette, à l'exécution de plusieurs dizaines de résistants.

Ces morts s'ajoutent à ceux provoqués par un violent accrochage qui s'est déroulé au pied la montagne contre laquelle est adossée la nécropole. Le cimetière naît de la volonté du maire de Thônes, Louis Haase, qui obtient, contre la volonté des officiers allemands, d'inhumer ces soldats dans des cercueils, sur place. Par la suite, des corps retrouvés sur le plateau des Glières, à Nâves, ou à Annecy sont inhumés ici. Le général Charles de Gaulle vient se recueillir le 5 novembre 1944 devant ces tombes aux croix de bois.

La Nécropole militaire nationale de Morette, aujourd'hui gérée et entretenue par le ministère des Armées, compte 105 tombes, dont huit portent la mention "Inconnu" (numéros 4, 34, 41, 43, 63, 64, 65 et 92.) Le monument est dû à l'architecte-résistant Ernest Neyrinck.