Les journées commémoratives nationalesLes journées commémoratives nationalesGuide pédagogique Télécharger le dossier Autres ressources pédagogiquesLivre d'or des élèves de l'École Nationale d'Horlegerie morts pour la France entre 1914 et 1918Détail L’École Nationale d’Horlogerie de Cluses, fondée en 1848, a formé de nombreux horlogers et mécaniciens de précision. Durant la Première Guerre mondiale, plusieurs de ses élèves et anciens élèves ont servi et sont tombés pour la France. Cette initiative témoigne de l’engagement patriotique et du sacrifice des membres de cette institution pendant le conflit de 1914-1918 et sert de mémoire collective pour les générations futures.Guide pédagogiqueFocus femme en résistance Annecy, Quelques portraits de ces « invisibles »Détail Nous tenons à souligner la difficulté et la délicatesse de l’approche, celle-ci étant essentiellement basée sur des récits pouvant être empreints d’une part de subjectivité. Malgré l’évidente faiblesse des sources, cet opuscule tient à mettre en lumière et rendre hommage à quelques-unes de ces « combattantes de l'ombre », comme les a désignées Margaret Collins Weitz dans son ouvrage au titre éponyme. Le livret, sans être exhaustif, il recense neuf portraits, dans lesquels se reflètent de vrais parcours de vie : Élisabeth Lalanne, Colette Périès, Louise Périès, Jeanne Maurier-Brousse, Louise Gambillon, Adélaïde Brunier, Renée Coulin, Odette Chapal, Adèle Barrucand, Flora Saulnier et Jeanne Françoise Arragain. Guide pédagogiqueMémorial de l’oppression — Les crimes de guerre en Haute-Savoie 1940-1944Détail Ce service devient, par ordonnance du 14 octobre 1944, la “délégation régionale du Service de recherche des crimes de guerre ennemis (SRCGE)”, dépendant du ministère de la Justice. La continuité est de rigueur ; ainsi, le fonds 3808 W contient-il la quasi-totalité des archives des deux services successifs, soit 7,85 mètres linéaires (1553 articles).Guide pédagogiqueSur les traces du Bataillon Français de l’ONU de 1950 à 1953Détail Cette contribution va devenir, par une sorte de miracle, le symbole éclatant de la volonté de la France d’être partout présente là où la liberté d’un peuple est menacée. Durant ces trois années de guerre, 3421 Volontaires, dont la plupart ne connaissait pas la corée, eurent à cœur d’être la France de la Liberté.Guide pédagogiqueParticiper à une cérémonie à nos côtésDétail Guide pédagogique1939-1940 : la drôle de guerre et la bataille de FranceDétail Guide pédagogiqueLes tombes des poilus aujourd'huiDétail Guide pédagogiqueLe dépôt de drapeauxDétail Guide pédagogiqueLa guerre de CoréeDétail Il y a soixante cinq ans que le Bataillon français, mis à la disposition des forces de l’ONU s’opposant à l’attaque de la Corée du Sud par les forces du Nord, débarquait à Pusan. C’était le départ d’une épopée aujourd’huiancrée dans la mémoire des Français et des Coréens. Une épopée dont le retentissement dépasse le simple récit de la mémoire militaire. Une épopée qui est surtout celle d’une amitié indéfectible que vont construire les volontaires du bataillon avec les Coréens qui deviendront bientôt leurs frères de combat. 1950. Sous le commandement prestigieux du général Ralph Monclar, la France décide d’envoyer en Corée un bataillon d’environ 1000 hommes. Une contribution en apparence symbolique, complétée par la présence, aux côtés des forces américaines et alliées, d’un navire, lui aussi symbolique, l’aviso La Grandière. Cette contribution va devenir, par une sorte de miracle, le symbole éclatant de la volonté de la France d’être partout présente là où la liberté d’un peuple est menacée. Durant ces trois années de guerre, 3421 Volontaires, dont la plupart ne connaissait pas la Corée, eurent à cœur d’être la France de la Liberté. Ils se sont illustrés sur les pitons de Corée et ont versé leur sang pour que vive la Corée. 269 d’entre eux tomberont en terre coréenne et 18 soldats sud-coréens incorporés dans les sections du Bataillon tomberont à leurs côtés. 1008 combattants seront blessés et porteront les stigmates de leurs blessures pour le restant de leurs jours. 44 Volontaires, Morts pour le France, ne retrouveront jamais le sol de la mère Patrie. Leur dépouille repose pour toujours dans cet admirable lieu qu’est le Cimetière International de l’ONU à Pusan. Les noms de Pusan, Wonju, Twin-Tunnels, Chipyong-Ni, la côte 1037, Putchaeteul, Inje, Punch Bowl, Crèvecoeur, Kapyong, T -Bone, Arrow- Head, Song-Kok, Chunga-San, Suwon, qui évoquent tant de morts, de blessés, de sacrifices, mais, aussi, de faits d’armes et finalement de victoires, sont devenus, aujourd’hui, les étapes d’un Chemin de la Mémoire incontournable. C’est ce périple à la fois tragique et héroïque que décrit cette brochure toute entière dédiée au Chemin de Mémoire initié en 2004 et réalisé entre 2007 à 2013. Ce document se veut être un outil pédagogique et un guide pour tous ceux qui, aujourd’hui, en Corée, mettront leurs pas dans ceux des Volontaires durant leur parcours sacrificiel. Que soient remerciés ici les auteurs de cette brochure et en particulier, Monsieur Pierre le Mire, fils du colonel Olivier le Mire, commandant Visiteur, historien, simple touriste, ce document est fait pour vous. En vous rendant sur ces lieux chargés d’histoire, souvenez-vous, que sur cette terre coréenne tout entière tournée vers l’avenir, du sang français a coulé pour que la liberté et le développement règnent sur ce beau pays qu’est la République de Corée. Patrick BEAUDOUINPrésident de l’ANAAFF/ONUGuide pédagogiqueGuide de l'Exposition — 1870-1871 : Une guerre oubliéeDétail Guide pédagogique1870-1871 : Une guerre oubliéeDétail Guide pédagogiqueFrédéric Curie, résistantDétail Officier du régiment de sapeurs-pompiers de Paris, il fut l'adjoint au chef de corps. Résistant français de la première heure, il fut arrêté et jugé par les Allemands en 1940. Emprisonné durant 15 mois, il mit sur pied dès le début de l’année 1942 le seul réseau de résistance intrinsèquement lié au régiment de sapeurs-pompiers de Paris. Ce réseau sera officiellement baptisé Sécurité parisienne en janvier 1944.Figure historiqueSuzanne Noël, chirurgienneDétail Elle est aussi connue pour avoir créé, en 1924, la section française du club service Soroptimist International, mouvement interprofessionnel féminin créé aux États-Unis en 1921, et avoir par la suite fondé d'autres sections un peu partout en Europe et en Asie.Figure historiquePaul HAUET, résistantDétail Né en 1866, Paul Hauet connaît une première carrière militaire avant de se consacrer à l'industrie et de devenir administrateur délégué des Ardoizières de Renazé en Mayenne. Il reprend du service pendant la première guerre mondiale. Il réintègre l’armée comme simple soldat avant de reprendre son grade. Il est ainsi chef d'escadron d'artillerie et se spécialise dans le mortier de tranchées, visitant constamment les postes avancés de ses "crapouillots". Il devient le chef des batteries de Tranchées de la VIème année avec le grade de colonel et la rosette de la légion d'honneur. Paul Hauet participe à la résistance pionnière en zone occupée répondant ainsi à l’appel du 18 juin et en opposition à l’armistice signé le 22 juin 1940. L’année 1940 voit naître de nombreuses initiatives d’opposition aux forces de l’occupant : d’abord individuelles, ces résistances s’organisent en noyaux d’opposants. PaulHauet s'engage dès l'arrivée des allemands à Paris dans une posture de résistance face à l'occupant en se proposant comme otage au préfet de la Seine. Il reprend alors avec Germaine Tillion, jeune ethnologue, une association d’aide aux soldats coloniaux : l’Union nationale des combattants coloniaux (UNCC). Cette association abrite en réalité dès 1940 une filière d’évasion destinée aux prisonniers de guerre coloniaux. Ils se retrouvent à la tête d’un réseau de 80 personnes environ qui agissent dans la clandestinité contre le nazisme. Via des filières variées l’association soustrait aux allemands plusieurs milliers de soldats coloniaux. Ils rencontrent d’autres groupes de résistants, notamment l’un des premiers réseaux de résistance intérieure autour d’intellectuels du Musée de l’Homme ou encore les équipes actives autour du colonel Maurice Dutheil de la Rochère. Dans les années 1930, la création d’un Musée de l’Homme a été soutenue par le gouvernement du Front populaire. Son inauguration le 20 juin 1938 se déroule en présence de Jean Zay, Ministre de l’Education Nationale et des Beaux-Arts, récemment panthéonisé. Paul Rivet, fondateur du musée, s’engage dès 1940 contre Pétain. Avec son équipe il s’engage après l’appel du 18 juin et forme dans la clandestinité l’un des premiers organismes de Résistance. En octobre 1940, Boris Vildé dirige un secteur structuré qui compte une centaine de membres. L’ancien colonel Maurice de La Rochère avait rassemblé des équipes dans différentes villes de la zone occupée et il rentre en contact avec Paul Hauet qu’il connaissait de l’école Polytechnique. Ces trois groupes opèrent un rapprochement au tournant des années 1940/1941 et créent une « nébuleuse » selon l’historien Julien Blanc. Ils touchent à tous les domaines : faux papiers, évasions, contre-propagande, collecte de renseignements, liens avec l’ambassade américaine… Le colonel Hauet est le seul des quatre chefs à échapper à la très dure répression qui s’abat sur ces différents groupes de résistants dès 1941. Arrêté le 5 juillet 1941, il est libéré avant d'être de nouveau arrêté et déporté au camp de Neuengamme, où il meurt en 1944 à 78 ans. En 1946, Germaine Tillion est désignée comme officier liquidateur du réseau de résistance du Musée de l'Homme afin de mener à bien le processus d’homologation du réseau de résistance dont elle est l’une des rares survivants. Alors que le réseau n’avait pas de nom pendant la guerre, elle choisit l’appellation « réseau du musée de l’Homme-Hauet-Vildé ». La consultation du dossier de Paul Hauet, rédigé par Germaine Tillon et conservé aux archives du Service Historique de la Défense de Vincennes, permet de percevoir l'engagement du colonel Hauet. Ainsi, elle conclut le dossier par "Je puis attester personnellement la magnifique conduite du colonel Paul Hauet dans la résistance, son patriotisme intransigeant. Si la commission refuse de nommer rétroactivement cet officier supérieur au grade de général de brigade cela aboutit en fait à ne tenir aucun compte de son rôle important". Ce réseau a longtemps servi d’exemple à l’engagement pionnier et martyr de la Résistance intérieure. Des intellectuels de gauche, opposés au fascisme avant la guerre formaient un groupe soudé et ont pu s’engager autour de la contre-propagande à travers le journal Résistance. Dans un de ses articles, Germaine Tillion explique le foisonnement des groupes et noyaux de la première résistance. Julien Blanc dans son récent travail de recherche insiste sur la variété des positions idéologiques des premiers membres de la résistance. Paul Hauet fait partie de la droite conservatrice et croit au double jeu du maréchal Pétain jusqu’à percevoir la véritable nature du régime de Vichy et s’en détacher. Paul Hauet a reçu, à titre posthume, la rosette de la Résistance et a été fait commandeur de l'ordre national de la Légion d'Honneur.Figure historiqueCamille BLAISOT, résistantDétail Né le 19 janvier 1881, Camille Blaisot est mort en déportation dans le camp de Dachau. Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale il dépose également en tant que député du Calvados des propositions de loi et intervient en faveur des combattants et de leurs familles en tant que député. Après la guerre, toujours député, il intervient dans les commissions de travaux publics et de pensions militaires. Il est ministre de la Santé et des Sports en 1931 et 1932. A ce titre, il défend devant le Parlement les crédits de la santé publique pour 1931 et 1932. Entré au conseil d’administration du Souvenir Français lors de la séance du 15 janvier 1937, Camille Blaisot en est membre jusqu’à sa mort en 1945. A Vichy, le 10 juillet 1940, Camille Blaisot ne prend pas part au vote sur la délégation de pouvoirs au Maréchal Pétain. Son attitude sous l'occupation lui valut d'être arrêté par la police allemande le 2 mars 1944, dirigé sur le camp de Royallieu, près de Compiègne, puis déporté à Dachau. Il y meurt le 24 janvier 1945 du typhus. La consultation de son dossier aux archives du service historique de la défense permet de comprendre qu’il a été membre de la Résistance Intérieure française à titre isolé dès le 1er août 1940. Il a constitué le groupe « Batignolles-Libération » de la Fédération républicaine de France et a assuré le rôle d’agent de liaison avec les services de renseignements alliés (britanniques et américains). Le 2 mars 1944 il est arrêté par la Gestapo pour faits de résistance, est emprisonné dans la maison d’arrêt de camp avant d’être déporté. Camille Blaisot a été homologué au titre de la Résistance Intérieure Française avec le grade fictif de Capitaine. Le 7 août 1948 il est reconnu « mort pour la France » et le 5 août 1960 il a reçu le titre de déporté résistant.Figure historiqueTémoignage d’Émile Barras, passeur dans la région de Viry-SoralDétail Émile Barras : Je ne suis pas natif de Viry, mais j’y étais pendant la guerre, employé chez M. Chavaz, qui tenait le Café de la Poste, maintenant Les Vieux Tilleuls. Je suis binational, né en Suisse. 1942 : À l’époque, beaucoup de Juifs arrivaient dans ce café par car. Ils restaient un jour ou deux, s’inquiétant de la possibilité de passer en Suisse. On les voyait disparaître sans revenir : c’est qu’ils avaient réussi à passer. À l’occupation de la zone sud par les Allemands, il y a eu un afflux de Juifs au café. Je n’ai pas participé au passage de la frontière de ces Juifs-là. J’avais donné ma parole à M. Blanc, un ancien du 27e BCA, de passer éventuellement des aviateurs ou des personnes clandestines en France, et je ne voulais pas m’occuper des deux. Lieu de passage : près de la douane de Rougemont (commune de Soral, CH). À l’heure de la relève des douaniers, entre minuit moins trois et minuit plus trois minutes, on avait 90 % de chances de passer sans être pris. Sinon, bien souvent, si des Juifs passaient par là, ils étaient refoulés immédiatement. Une fois, sur ordre de mon chef, j’ai fait passer deux jeunes, un frère et une sœur. Mon chef m’avait dit en plaisantant : « Tu te paieras sur la fille. » Elle avait environ 16 ans, son frère était plus jeune. Ils n’ont pas été refoulés. Question de M. Herz : Certaines personnes que vous avez aidées se sont-elles manifestées après la guerre ? Êtes-vous resté en contact avec elles ? Hélas, non. Un seul témoignage, celui d’un capitaine anglais qui avait été blessé en 1914-1918. Il avait payé vingt-cinq mille francs à l’époque (1942-44) à un autre passeur pour se faire conduire en Suisse, mais il avait été abandonné dans les « bois blancs » (commune de Feigères, près de Saint-Julien-en-genevois). Arrivé avec un camarade dans un café de Viry, ils ont demandé si quelqu’un pouvait les conduire à la frontière. On est venu me chercher, mais je m’étais blessé au genou huit jours auparavant, en jouant au football. Je leur ai dit : « Je veux bien vous aider, mais il faudra du temps, je ne peux pas marcher vite. » Le foin était haut, c’était au mois de juin. Ils ont été patients, et nous avons bien traversé la frontière. Trois semaines plus tard, je suis allé en Suisse sur ordre de mon chef pour ramener des gars. Ces hommes allaient en Suisse pour obtenir de faux papiers, puis cherchaient à rejoindre l’Afrique du Nord ou l’Angleterre via la France et l’Espagne. Cette nuit-là, j’ai repris cet homme en Suisse avec un autre, les ai ramenés et les ai fait coucher dans le foin chez mon patron à Viry. Le lendemain matin, il m’a reconnu. Et j’ai ici un papier ; je pense que c’est lui qui me l’a envoyé après la guerre. Concernant les enfants juifs : un ami de Viry m’a contacté en mai 1944 pour me demander si j’accepterais de faire passer en Suisse des enfants juifs. Cet ami, c’était Joseph Fournier, le chauffeur de camion (dont nous avons déjà parlé lors d’un entretien précédent). Ces enfants devaient arriver par train, un mardi ou un mercredi. Il était convenu que je les prendrais à la gare de Viry pour les emmener à la frontière suisse. Je me suis présenté à la gare, le train devait arriver, je crois, à midi moins cinq. Mais quand je suis arrivé, il y avait des Allemands. Le train n’est pas arrivé. À midi pile, les Allemands sont repartis au Château de Viry (où ils stationnaient). C’était, je pense, la fin de leur service. La date : aux environs du 20 mai. (Plus tard) Le train est finalement arrivé. Trente-quatre enfants juifs en sont descendus, accompagnés de Marianne Cohn et d’une jeune assistante sociale. À l’époque, je ne connaissais pas Marianne Cohn. Peut-être l’avais-je rencontrée une semaine auparavant, mais je ne m’en souviens pas. La gare est en contrebas de Viry. Le chemin le plus court pour aller en Suisse aurait été de suivre la voie ferrée en direction de Saint-Julien, mais la voie passe par le pont sur la Laire, où nous aurions été à découvert, à la vue directe du château Via Marie où étaient les Allemands. J’ai donc fait monter les enfants au village de Viry. Nous avons pris l’ancienne route de Saint-Julien, puis traversé les champs jusqu’à la frontière suisse. Mais l’assistante sociale ne nous a pas suivis jusqu’au bout ; elle a continué vers Saint-Julien quand nous avons quitté la route. Elle et Marianne Cohn devaient se retrouver à Saint-Julien pour reprendre la direction d’Annecy. Lieu de passage de la frontière : près de la douane de Rougemont, appelée aussi Soral 1 ou Soral 2. Il y avait des barbelés tout le long de la frontière, du côté suisse, très tendus avec des pieux tous les deux mètres. Le fil de fer barbelé le plus bas frôlait le sol. J’ai posé mon veston dessus, soulevé le fil juste au-dessus, et Marianne Cohn a fait passer les enfants entre les deux fils, un par un. Pendant ce temps, du côté suisse, un douanier surveillait si les Allemands arrivaient d’un côté ou de l’autre. Quand tout le monde était passé, Marianne Cohn a donné ses instructions au douanier et lui a demandé de téléphoner à tel numéro à Genève. Ensuite, nous sommes repartis. (Je me suis demandé comment il se faisait qu’il y ait une organisation du côté suisse, en contact avec Marianne Cohn, mais que personne ne se soit jamais intéressé au sort des enfants du deuxième convoi, celui qui a été arrêté.) Je suis retourné avec Marianne Cohn de la frontière jusqu’à la route de Saint-Julien. Là, nous nous sommes séparés. Il était environ 14 h, c’était un mardi ou un mercredi. Marianne Cohn et moi avions à peu près le même âge. Il était entendu, lorsque nous nous sommes quittés, qu’un autre convoi aurait lieu la semaine suivante. Mais comme les Allemands étaient en gare de Viry, je me suis dit que ce convoi était compromis. (Quand j’ai vu, une semaine plus tard, que le camion transportant le deuxième groupe était suivi par les Allemands, je me suis longtemps demandé s’ils étaient suivis depuis longtemps ou non.) Après avoir signalé le passage réussi du premier groupe à Joseph Fournier, celui-ci, qui était en contact avec Marianne Cohn ou ses supérieurs, a décidé que Joseph Fournier irait chercher les enfants à Annecy avec son camion. Quand Joseph Fournier est arrivé à Viry avec les enfants dans le camion, je n’avais pas encore fini mon travail chez mon patron. J’étais en train de soigner les bêtes. C’est mon frère Raoul Fournier qui était sur place pour attendre le camion. Ensuite, Raoul Fournier est venu me prévenir que les enfants étaient arrivés. J’ai dit de mettre le camion à l’embranchement du chemin des … sur la route de Saint-Julien, en attendant que j’arrive. De chaque côté du chemin, il y avait une grosse haie. Je me suis dit que le camion pourrait reculer là-dedans et que nous serions tranquilles pour faire descendre les enfants. Le temps de finir de traire une vache et de porter le lait à la fromagerie, cela m’a pris un quart d’heure, vingt minutes au maximum. Puis j’ai pris mon vélo et suis allé sur la route de Saint-Julien. Quand je suis arrivé au carrefour de l’ancienne route, j’ai vu des casques allemands. J’ai fait encore trente mètres avant de me dire que ce n’était pas la peine d’aller plus loin. Heureusement, Joseph Fournier m’a vu faire demi-tour. Je n’ai pas été pris. Aspect actuel de cet endroit : il y a eu un remembrement, et les haies ont été coupées. Y a-t-il eu une dénonciation ? Je le croyais, mais maintenant je ne le pense plus depuis que M. Herzberg m’a dit que ce n’est qu’au PAX que les Allemands ont découvert que les enfants étaient juifs. Je reviens à l’arrivée du camion. Une partie des enfants étaient déjà descendus, certains ont voulu s’échapper. Moi, j’ai entendu des coups de feu (il paraît qu’il n’y a pas eu de blessés). Nous avons rassemblé les enfants près du camion. Joseph Fournier a dit qu’il s’était arrêté à cet endroit pour une pause pipi, et qu’il transportait les enfants vers un préventorium du Pas-de-l’Échelle. C’est à ce moment que tout s’est dénoué, car la directrice du préventorium attendait des enfants. Malheureusement, les Allemands étaient sur le point de partir au PAX, lorsqu’elle est retournée leur dire que ce n’étaient pas ces enfants-là qu’elle attendait. Finalement, tout le monde est parti au PAX à Annemasse, Fournier avec un Allemand à côté de lui dans le camion. Joseph Fournier a été arrêté et torturé au PAX, mais il a survécu. Il est décédé depuis, vers 1957, je ne me souviens plus exactement de l’année. Au PAX, lorsque sa femme a pu venir le voir le soir, il lui a dit : “Va dire à ma mère d’avertir Pierre Ruche, car demain matin, ils partent au Vuache, pour prendre le camp de l’A.S.” Joseph Fournier est enterré à Viry. Sa femme est retournée dans le Midi, d’où elle était originaire, à Béziers. Son gendre est Jean Buet, ancien président de l’Association des Frontaliers et adjoint au maire de Viry. Raoul Fournier, frère de Joseph Fournier, est lui aussi un ancien combattant (A.S.). Il habite à La Côte, Viry. Moi, j’étais à la fois F.T.P. et A.S. Après la Libération, je suis parti dans l’armée en Tarentaise et en Maurienne.Figure historiqueDocteur Jacques Arnaud, résistantDétail Le Corps médical payait alors un lourd tribut à la maladie qui frappait principalement les étudiants. Ce fut de cas de Jacques Arnaud, marqué par la tuberculose en 1927, date de sa nomination à l'Internat des hôpitaux de Paris. Après un séjour prolongé en sanatorium, il était autorisé à prendre ses fonctions hospitalières parisiennes, et décidait d'orienter sa carrière sur la phtisiologie. D'importantes publications allaient vite le faire connaître. Quelques années plus tard, il devait se montrer un chef d'école à l'esprit clairvoyant et rigoureux. L'Histoire retiendra le courage dont il fit preuve face à l'occupant, au Plateau d'Assy, en juin 1944. Il paya de sa vie l'affirmation de ses responsabilités envers ses malades, prisonniers, rapatriés d'Allemagne pour tuberculose pulmonaire. ArticleJeudi 15 juin 1944, les Puisots, une tragédie ordinaire de la résistance en Haute-SavoieDétail Épisode qui ne fut qu'un des nombreux drames de cette époque et dont le souvenir allait s'estomper dans la mémoire collective pour ne rester qu'une page tragique pour les familles directement concernées. L'inexistence de témoignages a rendu cette enquête, sur un crime commis il y a 70 ans, difficile.ArticleLa mémoire combattante des Opérations Extérieures (OPEX)Détail En enseignement moral et civique (EMC) comme en Histoire, les programmes invitent à réfléchir avec les élèves aux conflits du monde contemporain en insistant sur leur nature mouvante, à la défense et à la sécurité dans les démocraties notamment face au développement des actes de terrorisme, ainsi qu’à certains conflits bien identifiés comme la Guerre du Golfe.ArticleExposition — Hommage aux Compagnons de la Libération Haut-SavoyardsDétail Ils s’appelaient Louis, René, Jean, Tom, François… Ils étaient ébéniste, postier, licencié de Lettres classiques, militaire… Des âges et des profils différents mais tous portés par des valeurs d’engagement et de solidarité dans la défense des libertés. Alors que la majorité du pays se tourne vers le Maréchal Pétain, ces Hauts-Savoyards, au nombre de onze, décident de poursuivre le combat. Ils seront décorés de l’ordre de la Libération, créé par le Général de Gaulle, et deviendront des Compagnons de la Libération. À la médiathèque Henri-Briffod de Bonneville, est visible depuis le 26 février l’exposition Les Compagnons de la Libération de la Haute-Savoie. Pour que personne n’oublie, l’exposition évoque ces 11 haut-savoyards Compagnons de la libération, dont les noms sont : Louis Armand, Jean Fournier, Alban Vistel, René Bauden, Fernand Thévenet, Jean Carrier, Paul Morlon, André Devigny, François de Menthon, Tom Morel et François Morel Deville. Un grand merci à Monsieur Bauden pour la réalisation et la mise à dispostion de cette exposition. ExpositionExposition —Le lieutenant Tom MorelDétail À travers cette exposition, riche en illustrations et notes personnelles, le public part à la rencontre du Lieutenant Tom Morel, figure emblématique de la Résistance en Haute-Savoie, animé de grandes valeurs. Neuf panneaux retracent son enfance lyonnaise, sa vie de famille dans les Alpes, sa vie militaire au 27e bataillon de chasseurs alpins, et son parcours de Résistant sur le plateau des Glières. Cette initiative est portée par l'association des familles des Compagnons de la Libération, et soutenue par de nombreux partenaires ExpositionExposition — 1870-1871 une guerre oubliéeDétail Pourtant, peu de guerres eurent autant de conséquences : avènement définitif de la République en France ; annexion de l’Alsace-Lorraine, ferment des guerres suivantes ; création de la nation allemande… Cette guerre inaugure une période de 75 ans au cours de laquelle, par trois fois, les deux pays combattront l’un contre l’autre. Une période qui se referme en 1945. Depuis 75 ans, grâce à la réconciliation franco-allemande, moteur de la construction européenne, nous vivons sur un continent en paix. Mettre en lumière la guerre de 1870 sert à rappeler combien l’Europe est nécessaire.Exposition
Le Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !