Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Morlon Paul

Paul Morlon est né le 6 décembre 1912 à Baugy (Cher). Son père est artisan menuisier- ébéniste. Il fait ses études au lycée de Bourges puis à celui d'Orléans. Il entre à Polytechnique après deux années de préparation au lycée d'Orléans. Il est de la promotion 1933 et choisit l'École d'Artillerie de Fontainebleau. À sa sortie en juillet 1937, il est affecté au 12e Régiment d'artillerie coloniale (12e RAC) à Agen.

Biographie

Volontaire pour aller au Tchad, il rejoint Fort-Lamy par voie transsaharienne avec le commandant Colonna d'Ornano, les lieutenant Rougé, Sarazac et Euphrasie-Clotilde en avril 1938.

Il est affecté à la 4e compagnie du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) sous les ordre du capitaine Dio. Chef de section d'artillerie à Moussoro, il quitte le Tchad le 12 juin 1940 pour Bangui. C'est là qu'il apprend l'armistice et qu'il prend connaissance de l'appel du général de Gaulle.

Le 8 août il part pour Brazzaville où il arrive le 18. Accueilli par le capitaine Delange qui l'intègre dans son bataillon, il prend aussitôt contact avec les premiers ralliés. Le 28 août 1940, Paul Morlon participe activement au ralliement à la France libre du territoire du Moyen-Congo, étant particulièrement chargé de rallier le service d'artillerie de Brazzaville, où, dans la journée, il rend les honneurs au colonel de Larminat.

Affecté ensuite à la batterie de côte de Pointe Noire, puis à Lambaréné où, avec la colonne Parant, il prend part à la campagne du Gabon à la tête d'une section d'artillerie de 65mm.

A Libreville, aux côtés de du capitaine Crépin, il installe partir de novembre 1940 la batterie de côte n° 4. Il est rappelé à Pointe Noire le 28 mai, affecté à la Batterie de la côte.

Après un congé en Afrique du sud pour raisons de santé, le capitaine Morlon reçoit, en décembre 1941, une affectation en Syrie, à la 1ère Division française libre et plus précisément au 1er Régiment d'Artillerie (1er RA), alors à Damas, sous les ordres du commandant Laurent-Champrosay.

A la tête de la 4e Batterie, il fera toutes les campagnes de ce régiment. Avec la 1ere Brigade du général Koenig, il prend part à la campagne de Libye et tire ses premiers coups de canons à Halfaya ; Il se distingue particulièrement ensuite lors de la défense de Bir-Hakeim en mai et juin 1942 puis dans les combats d'El Alamein en Egypte en octobre 1942.

Il participe ensuite à la campagne de Tunisie, puis à celle d'Italie où, le 18 mai 1944, le général de Gaulle lui remet la Croix de la Libération.

Il fait ensuite partie de la deuxième vague de débarquement sur les côtes de Provence et pose le pied en France le 16 août 1944.

Le 5 septembre, il défile dans Lyon avec son régiment, puis les campagnes s'enchaînent avec les Vosges et l'Alsace. Le 4 octobre il est promu chef d'escadron et, le 1er novembre, on lui accorde une permission de 8 jours qu'il passe à Paris. Il y reviendra le 28 décembre pour se marier avant d'entamer les combats d'Alsace.

En janvier 1945 il prend le commandement du 2e Groupe du 1er RA, le commandant du groupe étant blessé et termine la guerre, en mai 1945, sur le front des Alpes.

Le 18 juin 1945 il prend part avec son unité au défilé sur les Champs-Élysées et, le 7 août, le 1er RA, devenu le 1er RAC, est fait Compagnon de la Libération. La Croix de Lorraine est mise à l'étendard du régiment le 24 septembre.

Il continue une carrière militaire toujours au sein de l'arme qu'il a si bien servie, ainsi en 1947 il part pour Dakar. Il est ensuite affecté à Paris à la direction des Affaires militaires du Ministère des Colonies.

En février 1954 il est chargé du 4e Bureau de la mission française d'assistance militaire en Extrême-Orient à Saigon.

Il revient à Paris en 1956 pour peu de temps et sa nouvelle affectation le mène à Madagascar.

Paul Morlon occupe à partir de 1964 le poste d'adjoint militaire de l'amiral commandant le Centre d'Expérimentation du Pacifique pour assurer la préparation logistique de la 1ère explosion atomique à Mururoa.

Il repart pour la France et, colonel, part à la retraite en 1965. Il se reclasse à la RATP comme directeur financier des Travaux neufs.

Il cesse définitivement son activité professionnelle en 1976.

Paul Morlon est décédé le 3 juin 1993 à Arâches-la-Frasse en Haute-Savoie, des suites d'une hémorragie cérébrale. Il est inhumé à Arâches.

Distinction(s)
Ordre national de la légion d'honneur

Ordre national de la légion d'honneur

Détail

La Légion d’honneur est la plus haute distinction nationale. Elle a été instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte. Elle récompense depuis ses origines les « mérites éminents » militaires ou civils rendus à la Nation.

Ordre

Ordre de la Libération

Ordre de la Libération

Détail

L'ordre de la Libération a été créé dans le but de récompenser les personnes ou les collectivités qui se sont signalées au cours de la libération de la France lors de la Seconde Guerre mondiale. Deuxième ordre national français après celui de la Légion d'honneur, son admission ne fut accordée qu'à un nombre réduit de personnes (1038), d'unités militaires (18) et de communes (5) pour des hauts-faits lors de la Libération de la France.

Ordre

Croix de guerre 1939-1945

Croix de guerre 1939-1945

Détail

La croix de guerre 1939-1945 est une décoration militaire attribuée pour récompenser l'octroi d'une citation par le commandement militaire pour conduite exceptionnelle au cours de la seconde Guerre mondiale.

Médaille

Médaille de la Résistance

Médaille de la Résistance

Détail

La médaille de la Résistance française est instituée par ordonnance du 9 février 1943 du général de Gaulle pour "reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui auront contribué à la résistance du peuple français"

Médaille

Médaille d'Outre-Mer (ancienne Médaille Coloniale)

Médaille d'Outre-Mer (ancienne Médaille Coloniale)

Détail

La médaille d'Outre-Mer est une décoration française créée le 6 juin 1962 par changement d'appellation de la médaille coloniale créée par la loi du 26 juillet 1893. Les conditions d'attributions n'ont pas évoluées. Seuls les territoires donnant droit à l'attribution de cette décoration ont été modifiés au cours du temps.

Médaille

Les figures

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  • 3

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