Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Flandin-Granget MauriceMort pour la France

Le 26 février 1944, Thonon a été le théâtre d’une effroyable fusillade qui a endeuillé une école renommée : l’École Hôtel du Savoie-Léman. Six résistants y ont été fusillés par d’autres Français. C’est une dramatique page de notre histoire chablaisienne.
Flandin-Granget Maurice

Flandin-Granget Maurice

ALIAS : Maurice Blanchard, Flandin
Résistant — Mort sous la torture

Né(e)1er  février 1900 à Tenay (Ain
Décèdé(e) 26 février 1944 à Thonon (74)
Nécropole militaire de La Doua (tombe n°55 dans le carré A, rang 13)
Maquis : Compagnie 93-01 (F.T.P.F) /
R.F.I : Francs-Tireurs et Partisans /

Biographie

Maurice Flandin, métallurgiste lyonnais, habitait le quartier lyonnais de La Villette. Au début des années 1930, il milita surtout à la CGT dans des entreprises de Villeurbanne. Il fut licencié de l’usine Nombret-Gaillard en raison de son action syndicale et entra aux aciéries de Longwy où il devint le secrétaire de la section syndicale et y conduisit les grèves de 1936. Il fut licencié une deuxième fois après la tentative de grève générale du 30 novembre 1938, contre les décrets-lois. Il était entré au Parti communiste en 1934 et il se consacrait en particulier à développer la vente de l’hebdomadaire régional La Voix du Peuple. Mobilisé en 1939, il fut arrêté dès sa démobilisation et condamné sous l’inculpation de menées antinationales à six mois de prison. À la fin de sa détention, le 30 mai 1941, il fut mis en résidence forcée à Aiguebelette (Savoie).

En dépit du danger que comportait la surveillance dont il était l’objet, il participa, en 1942 et 1943, à l’organisation des Francs-Tireurs et partisans français (F.T.P.F.) dont il commanda le 1er  bataillon de Haute-Savoie dès la fin de 1943 sous le nom de Maurice Blanchard.

Le 20 février 1944, la Milice et les G.M.R. raflent dans la commune de Féternes, où Maurice Flandin a installé son P.C. Au cours de cette rafle, il est fait prisonnier ainsi que Léon Pierre-Bez (mort en déportation). Ce jour là, René Bernicot est mortellement blessé, André Julius est fusillé sur place après avoir été traîné au bout d'une corde à travers le village et Julien Mouille est exécuté après avoir été condamne à mort par la cour martiale. Quant à Maurice Flandin :

  • «Ils le soulèvent à bout de bras et le laissent brutalement tomber sur le sol cimenté… Pour fléchir ce courage obstiné, sa femme qu'ils ont arrêtée, impuissante et horrifiée doit assister jusqu'au bout à la stoïque agonie de son mari… Nulle parole ne sortit de la bouche du supplicié. Pas un nom de partisan, pas un nom de refuge, pas un seul renseignement ne sort de ses lèvres ensanglantées… Dans un brouillard de sang il aperçoit son épouse qui pleure et trouve encore la force de l'exhorter à tenir. Aucune épreuve ne lui est épargnée, pas même celle du fer rougi… À deux heures du main, le mardi 22 février, Maurice Flandin expire, le crâne ouvert, les membres fracturés, le foie éclaté, les côtes brisées, les mains brûlées. Les tortionnaires n'ont pas la peine de le fusiller: Sa belle âme est déjà partie vers l'immortalité. Ils ne s'aperçoivent même pas qu'il est mort. Plus tard, ils reviennent et s'acharnent sur son cadavre. Quand ils constatent enfin, que tout est consommé, lâchement, ils écrasent son visage à coups de talons…»

a écrit, avec beaucoup d'émotion, Pierre Baronne, membre du groupe franc de Maurice Flandin. Maurice Flandin meurt sous la torture, sous les yeux de sa femme, dans les caves du Savoie-Léman, le 21 février 1944 à deux heures du matin. Le fonds du Mémorial de l'oppression 3808 W1446 ajoute que son épouse Antoinette Flandin née Pettavino a été torturée par la Milice selon sa déclaration en janvier 1945.

Il repose dans la nécropole militaire de La Doua (tombe n°55 dans le carré A, rang 13). Il est déclaré « Mort pour la France » en décembre 1947 (dossier n°534 681). Une stèle a été érigée dans la cour de l'école hôtelière, sur laquelle on peut lire les noms des patriotes fusillés par la Milice : Ange Angeli, Marius Bouvet, Jean Genoud, André Grépillat, Jean Tallieu et René Trolliet La stèle rappelle également le souvenir de Maurice Flandin-Granget : « Au chef de bataillon F.T.P. … torturé durant 48 heures mort sans avoir parlé le 21 février 1944 ». Son nom est également inscrit sur le monument aux morts, Mur du Souvenir érigé dans le cimetière communal de Thonon-les-Bains

Reconnu Mort pour le France (AC 21P 184884), son nom figure à Thonon-les-Bains, sur la plaque aux six fusillés du 26 février et sur le monument aux morts ainsi que sur celui de Feternes. Une rue du quartier de la Part-Dieu à Lyon a été nommée Maurice Flandin-Granget.

SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain

Distinction(s)
Mort pour la france

Mort pour la france

Détail

En 1916, est crée avec l’aide du Souvenir Français une association « l’œuvre de la reconnaissance des tombes des militaires et marins pour la Patrie » dénommée la cocarde du souvenir dont l’objectif est d’apposer une cocarde tricolore sur chaque tombe de combattant.

Mention

Lieux de mémoire en lien avec
Flandin-Granget Maurice
 Stèle du Savoie-Léman

Stèle du Savoie-Léman

Détail

Le 26 février 1944, Thonon a été le théâtre d’une effroyable fusillade qui a endeuillé une école renommée : l’École Hôtel du Savoie-Léman. Six résistants y ont été fusillés par d’autres Français. C’est une dramatique page de notre histoire chablaisienne.

Lieu : Thonon

 Monument commémoratif

Monument commémoratif

Détail

Monument commémoratif en mémoire aux martyrs morts pour que vive la France composé d'une colonne surmontée d'une sculpture d'un poilu se tenant appuyé sur son fusil et disposant de deux plaques.

Lieu : Féternes

 Plaque de la rafle du 20 février 1944

Plaque de la rafle du 20 février 1944

Détail

Plaque en mémoire de la quarantaine d’habitants de la commune arrêtés par la milice le 20 février 1944. Certains avaient ont internés, torturés puis déportés. Deux ont été fusillés.

Lieu : Féternes

Les figures

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  • 1

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  • 2

    Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.

  • 3

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