Le monument Le 9 juin 1944, à la pointe du jour, les habitants du hameau du Noiret, où nous nous trouvons, furent brusquement réveillés par les Allemands qui cernaient le village et fouillaient les maisons. On apprit l’arrestation de Marcel CHALLANDE, exploitant forestier ainsi que de trois de ses ouvriers : Clément BROISIN, Robert PERSOUD et Raymond RAPHIN. Ils furent retenus prisonniers à l’école Saint-François, à Annecy, puis fusillés le 15 juin 1944 à Sacconges, un lieu-dit de la commune de Vieugy, aujourd’hui rattachée à Seynod. Tous furent exécutés sans interrogatoire ni jugement, laissant derrière eux trois veuves et huit orphelins, dont deux naîtront après le décès de leur père. D’abord inhumés dans une fosse commune au cimetière de Vieugy, leurs corps furent ramenés à Cruseilles le 22 octobre 1944, où d’imposantes funérailles leur furent rendues. Le 26 août 1945 eut lieu l’inauguration d’une stèle rappelant leur sacrifice, ainsi que celui d’un autre jeune du village, Albert PARCHET, fusillé à Bron le 19 août 1944. La stèle devant laquelle nous nous recueillons se trouvait à l’origine au bord de la RN201. Elle fut déplacée à plusieurs reprises en raison des modifications de tracé, le dernier déplacement datant de 2011, lors des travaux de l’autoroute A41. Merci à la municipalité de Cruseilles, qui a permis et facilité l’implantation de ce beau monument. Il honore la mémoire de ces innocentes victimes et rappelle à chacun l’importance du devoir de mémoire. Raymond RAPHINFusillé à 23 ans Né le 4 décembre 1921 à Villaz dans une famille nombreuse, Raymond Raphin connaît une enfance difficile avec la mort de sa mère en 1928. Élevé en partie par des proches, il vit le drame de l’incendie de la ferme familiale.Engagé au 405e DAT, il travaille en 1944 comme bûcheron au Noiret pour Marcel Challande. Le 9 juin 1944. Il est emprisonné à Annecy, puis fusillé sans jugement, le 15 juin au lieu-dit le Pré Dalle à Vieugy.Raymond Raphin est homologué F.F.I. et a été déclaré « Mort pour la France ». Il est inhumé à Cruseilles. Clément BROISINFusillé à 33 ans Né le 24 avril 1911 à Ayze, Clément Broisin est mobilisé en 1939, puis libéré des obligations militaires en 1940. En avril 1942, il trouve un emploi de chauffeur pour l’exploitant forestier Marcel Challande.Il fait partie de l’A.S. du secteur de Saint-Julien-en-Genevois pour laquelle, il transporte des résistants et des matériels divers interdits.Le 9 juin 1944 vers 6 heures du matin, il est arrêté au Noiret. Emmené au château des ducs de Nemours à Annecy puis fusillé sans jugement, le 15 juin au lieu-dit le Pré Dalle à Vieugy.Déclaré « Mort pour la France » , il est homologué F.F.I. et interné résistant. Son nom figure sur la plaque apposée sur la façade de la mairie et sur le monument aux morts d’Ayze, ainsi que sur celui de Cruseilles. Il est inhumé à Cruseilles.Son frère, Gabriel Broisin Henri trouve la mort à son retour de déportation. Marcel CHALLANDEFusillé à 32 ansNé le 15 février 1912 à Saxel, Marcel Challande débute comme fromager avant de devenir exploitant forestier au hameau du Noiret, où il dirige une entreprise prospère. Marié à Marie-Françoise Bouchet, il est père de cinq enfants.Engagé dans la Résistance, il est nommé chef de groupe de l’A.S. sédentaire en janvier 1944. Avec ses ouvriers, il participe activement au ravitaillement et à la logistique des maquisards.Le 9 juin 1944, il est arrêté avec trois de ses employés lors d’une rafle menée par les Allemands. Tous les quatre sont fusillés à Vieugy le 15 juin. Sa femme arrêtée parvient à s'échapper du train qui l’emmenait vers Lyon, grâce à deux paysannes.Charles Lacour, ancien prisonnier de guerre, évadé, résistant, proche collaborateur, recueillera la veuve et les enfants, qu’il élèvera comme les siens.Marcel Challande a été déclaré « Mort pour la France ». Il est décoré de la Croix Guerre 1939-1945, de la médaille de la Résistance et de la médaille militaire. Robert Léon PERSOUDFusillé à 25 ansNé le 24 juillet 1919 à Clermont, Robert Persoud est le fils de Louis, cultivateur et de Delphine Fumaz, 39 ans, qui travaille à la ferme aux côtés de son mari. Robert Persoud vit à Allonzier-la-Caille, où il exerce la profession de bûcheron pour l’entreprise de Marcel Challande.Engagé dans la Résistance, Robert Persoud participe à différentes actions clandestines sous les ordres de Marcel CHALLANDE.Le 9 juin 1944. Il est emprisonné à Annecy, puis fusillé sans jugement, le 15 juin au lieu-dit le Pré Dalle à Vieugy. Robert Persoud est déclaré « Mort pour la France ». Il est homologué F.F.I. et interné résistant. Il est décoré de la Croix Guerre 1939-1945, la médaille de la Résistance lui est décernée à titre posthume ainsi que la médaille militaire.Son nom est gravé sur le monument aux morts d’Allonzier-la-Caille, Cruseilles et Usinens. Albert PARCHETFusillé à 24 ansNé le 28 mars 1920 à Carouge (Suisse), Albert PARCHET était le fils unique de Lucien Parchet, originaire du hameau du Noiret à Cruseilles, et de Louise Jeanne Maillot. Il vivait principalement en Suisse, et était professionnel du cinéma.Engagé dans la Résistance, il fut arrêté par les Allemands quelques semaines après la rafle du Noiret, possiblement en lien avec l’arrestation de Marcel Challande et de ses ouvriers.Incarcéré à la prison militaire de Montluc à Lyon, il fut exécuté le 19 août 1944 avec 17 autres résistants au terrain d’aviation de Bron, où son corps fut retrouvé dans un charnier. Son nom figure sur la stèle commémorative de Montluc. Albert Parchet a été reconnu comme interné résistant et déclaré « Mort pour la France». Il est décoré de la Croix Guerre 1939-1945, de la médaille de la Résistance à titre posthume en 1958 ainsi que de la médaille militaire et la Medal of Freedom. Il repose au cimetière de Cruseilles. CommémorationAu lieu-dit Sacconges, sur la route départementale entre Annecy et Vieugy, les Allemands ont exécuté 40 résistants en 1944 (15 et 18 juin 16 juillet 10 août). Un monolithe de granit a été érigé en 1948 à leur mémoire et une plaque explicative a été dressée en 2004.La Haute-Savoie est occupée par l'Armée allemande du 8 septembre 1943 jusqu'à la Libération, le 19 août 1944. Nombreux sont les résistants arrêtés par les forces d'occupation et en particulier par la Gestapo. Pour la région annécienne, la plupart de ceux qui ne sont pas immédiatement fusillés ou déportés sont internés à l'école Saint-François à Annecy, où cantonnent les SS et les Schutzpolizei. D'autre part la Milice remet fréquemment certains résistants qu'elle a arrêtés aux autorités allemandes. Les Allemands fusillent, dans la matinée, à quatre reprises, sur la commune de Vieugy des résistants Francs-Tireurs et Partisans de France (F.T.P.F) ou de l'Armée Secrète (A.S.), tous des Forces Françaises de l'Intérieur (BEL). Le 15 Juin 1944 au Pré Dalle: René BARRACHIN (20 ans de Marlens), Clément BROISIN (33 ans d'Ayze), Marcel CHALLANDE (32 ans de Saxel). Jean CHAUDERON (34 ans de Vailly), Marius DEBIOLLES (20 ans d'Amancy, adjudant F.T.P.F - F.F.L). Louis DUBOIS (48 ans de Thyez), Charles FRANCILLON (35 ans du Touvet, Isère) contrôleur PTT à Annemasse et membre du Noyautage des Administrations Publiques (N.A.P.), Philippe GUIDETTI (39 ans né à Monthey, de nationalité Suisse, vivant à Sallanches), Jean LAVOREL (29 ans, de Seynod, A.S.), Émile MILLET (31 ans, né à Genève, vivant a Gaillard, sous-lieutenant A.S.), Robert PERSOUD (25 ans, de Clermont-en-Genevois), Raymond RAPHIN (23 ans, de Vilaz), Jean ROUX (46 ans, de La Faurie, Hautes-Apes, chef de gare à Marignier), Germain VERNAZ (29 ans. de Reyvroz) et Louis VIGNOL (23 ans, de La Ciotat. Bouches-du-Rhône, rescapé des Glières, A.S.). Le 18 juin 1944 au Pesset: Émile HUDRY (30 ans, sergent), Marcel BAUD (21 ans), son frère René BAUD (17 ans), Joseph BAUDIN (19 ans). René CHATEL (19 ans) tous de Bonne-sur-Menoge, Georges DEPIERRE (20 ans. de Vétraz-Monthoux), Georges GELPE (22 ans, de Metz) tous arrêtés par la Milice à Bonne-sur-Menoge, Adrien BADAL (38 ans, de Jaleyrae, Cantal, lieutenant), Roger MALGAROTTO (32 ans, de Malakoff. Seine. capitaine). et Louis MAZAUDIER (36 ans, de Marseille,commandant). Tous étaient des résistants F.T.P.F.- F.F.I. Le 16 juillet 1944 au Pesset: Ugo ASCARI (21 ans, de Châtenois, Bas-Rhin), Roger COLSON (22 ans, de Saint-Paul, Vosges), Albert CURIOZ (48 ans, de La Giettaz, 73) contróleur des douanes à Annemasse et membre du N.A.P. Louis GRUFFAT (25 ans, de Meythet, ex-sergent au 27e BCA.), Marcel MUSSET (19 ans, de Compiègne), et Marcel PÉRILLAT (27 ans, de Scionzier). Tous étaient des résistants F.T.P.F. - F.F.I. et avaient le grade de sergent, sauf Claudius PAUTO (26 ans, de Toulon, Var), qui était lieutenant F.T.P.F. - F.F.I. ainsi que le Révérend Père Louis FAVRE, professeur au Juvénat de Ville-la-Grand (34 ans, de Bellevaux) qui fit passer la frontière à de nombreuses personnes. Le 10 août 1944 au Pré Dalle: Eugène BATTESTINI (de Tunis, sergent). Michel BLANC (23 ans, de Cassis, Bouches-du-Rhône, lieutenant). Marcel DEPLANTE (28 ans, de Meythet, sergent) trois résistants F.T.P.F. - F.F.I. Jean DUCRETTET (40 ans, de Seynod, ex-adjudant du 27e B.C.A.). Étienne GIROU (35 ans, de Cransae, Aveyron). Paul PÉRRILLAT-BOITEUX (39 ans, du Grand-Bornand) et Henri PUGIN (27 ans d'Annecy) tous quatre résistants de l'Armée Secrète (A.S.- F.F.I.) Un monument de granit a été érigé, sur place, en 1948 par souscription publique. Il porte les noms des quarante fusilles "Morts pourla France" et un quatrain de l'écrivain et poète Jean Fréville: Et vous tombés aux mains de vos bourreaux stupides, Levés avant le jour, grands morts, morts clandestins, Sanglants, déchiquetés, inertes et livides, Nous allumons une aube à vos regards éteints. Le 18 août 1944, un camion allemand amenant ici une dizaine de condamnés à étre fusillés, fait demi-tour dans la montée de Sacconges, des chênes coupés par les villageois et la Résistance qui encercle Annecy, barrant la route. Des patriotes ont ainsi échappé à la mort. L'Histoire retiendra que le 26 août 1944, l'état-major de la Résistance de la région R1. (pratiquement la région Rhône-Alpes actuelle) pour faire cesser les exécutions par les Allemands des patriotes détenus dans les prisons de la Gestapo de Lyon, et à la suite de la découverte de 80 de ces résistants prisonniers fusillés et brûlés à Saint-Genis-Laval, donnel ordre au Préfet de Haute-Savoie et au Comité Départemental de Libération, de fusiller 80 Allemands en Haute-Savoie. La Croix Rouge Internationale, venue de Genève avec des représentants d'Alger, rencontre messieurs Guidollet (président du C.D.L.) et Nizier (chef départemental des F.F.I.) tandis que les démarches sont poursuivies à Lyon par l'état-major régional. Les tractations n'ayant pu aboutir, l'ordre est exécuté et 40 Allemands sont fusillés ici (ainsi que 40 à Habère-Lullin) ce qui permet de stopper les exécutions lyonnaises et de sauver 1200 détenus environ.Seynod — Été 1944 : Exécutions de quarante patriotes — 3808 W1537, 1538, 1539, 1540 Localisation Inauguration2025 À lire sur le siteAyze — Plaque Mairie aux victimes de la barbarie Nazie
Né le 4 décembre 1921 à Villaz dans une famille nombreuse, Raymond Raphin connaît une enfance difficile avec la mort de sa mère en 1928. Élevé en partie par des proches, il vit le drame de l’incendie de la ferme familiale.Engagé au 405e DAT, il travaille en 1944 comme bûcheron au Noiret pour Marcel Challande. Le 9 juin 1944. Il est emprisonné à Annecy, puis fusillé sans jugement, le 15 juin au lieu-dit le Pré Dalle à Vieugy.Raymond Raphin est homologué F.F.I. et a été déclaré « Mort pour la France ». Il est inhumé à Cruseilles.
Né le 24 avril 1911 à Ayze, Clément Broisin est mobilisé en 1939, puis libéré des obligations militaires en 1940. En avril 1942, il trouve un emploi de chauffeur pour l’exploitant forestier Marcel Challande.Il fait partie de l’A.S. du secteur de Saint-Julien-en-Genevois pour laquelle, il transporte des résistants et des matériels divers interdits.Le 9 juin 1944 vers 6 heures du matin, il est arrêté au Noiret. Emmené au château des ducs de Nemours à Annecy puis fusillé sans jugement, le 15 juin au lieu-dit le Pré Dalle à Vieugy.Déclaré « Mort pour la France » , il est homologué F.F.I. et interné résistant. Son nom figure sur la plaque apposée sur la façade de la mairie et sur le monument aux morts d’Ayze, ainsi que sur celui de Cruseilles. Il est inhumé à Cruseilles.Son frère, Gabriel Broisin Henri trouve la mort à son retour de déportation.
Né le 15 février 1912 à Saxel, Marcel Challande débute comme fromager avant de devenir exploitant forestier au hameau du Noiret, où il dirige une entreprise prospère. Marié à Marie-Françoise Bouchet, il est père de cinq enfants.Engagé dans la Résistance, il est nommé chef de groupe de l’A.S. sédentaire en janvier 1944. Avec ses ouvriers, il participe activement au ravitaillement et à la logistique des maquisards.Le 9 juin 1944, il est arrêté avec trois de ses employés lors d’une rafle menée par les Allemands. Tous les quatre sont fusillés à Vieugy le 15 juin. Sa femme arrêtée parvient à s'échapper du train qui l’emmenait vers Lyon, grâce à deux paysannes.Charles Lacour, ancien prisonnier de guerre, évadé, résistant, proche collaborateur, recueillera la veuve et les enfants, qu’il élèvera comme les siens.Marcel Challande a été déclaré « Mort pour la France ». Il est décoré de la Croix Guerre 1939-1945, de la médaille de la Résistance et de la médaille militaire.
Né le 24 juillet 1919 à Clermont, Robert Persoud est le fils de Louis, cultivateur et de Delphine Fumaz, 39 ans, qui travaille à la ferme aux côtés de son mari. Robert Persoud vit à Allonzier-la-Caille, où il exerce la profession de bûcheron pour l’entreprise de Marcel Challande.Engagé dans la Résistance, Robert Persoud participe à différentes actions clandestines sous les ordres de Marcel CHALLANDE.Le 9 juin 1944. Il est emprisonné à Annecy, puis fusillé sans jugement, le 15 juin au lieu-dit le Pré Dalle à Vieugy. Robert Persoud est déclaré « Mort pour la France ». Il est homologué F.F.I. et interné résistant. Il est décoré de la Croix Guerre 1939-1945, la médaille de la Résistance lui est décernée à titre posthume ainsi que la médaille militaire.Son nom est gravé sur le monument aux morts d’Allonzier-la-Caille, Cruseilles et Usinens.
Né le 28 mars 1920 à Carouge (Suisse), Albert PARCHET était le fils unique de Lucien Parchet, originaire du hameau du Noiret à Cruseilles, et de Louise Jeanne Maillot. Il vivait principalement en Suisse, et était professionnel du cinéma.Engagé dans la Résistance, il fut arrêté par les Allemands quelques semaines après la rafle du Noiret, possiblement en lien avec l’arrestation de Marcel Challande et de ses ouvriers.Incarcéré à la prison militaire de Montluc à Lyon, il fut exécuté le 19 août 1944 avec 17 autres résistants au terrain d’aviation de Bron, où son corps fut retrouvé dans un charnier. Son nom figure sur la stèle commémorative de Montluc. Albert Parchet a été reconnu comme interné résistant et déclaré « Mort pour la France». Il est décoré de la Croix Guerre 1939-1945, de la médaille de la Résistance à titre posthume en 1958 ainsi que de la médaille militaire et la Medal of Freedom. Il repose au cimetière de Cruseilles.
Au lieu-dit Sacconges, sur la route départementale entre Annecy et Vieugy, les Allemands ont exécuté 40 résistants en 1944 (15 et 18 juin 16 juillet 10 août). Un monolithe de granit a été érigé en 1948 à leur mémoire et une plaque explicative a été dressée en 2004.La Haute-Savoie est occupée par l'Armée allemande du 8 septembre 1943 jusqu'à la Libération, le 19 août 1944. Nombreux sont les résistants arrêtés par les forces d'occupation et en particulier par la Gestapo. Pour la région annécienne, la plupart de ceux qui ne sont pas immédiatement fusillés ou déportés sont internés à l'école Saint-François à Annecy, où cantonnent les SS et les Schutzpolizei. D'autre part la Milice remet fréquemment certains résistants qu'elle a arrêtés aux autorités allemandes. Les Allemands fusillent, dans la matinée, à quatre reprises, sur la commune de Vieugy des résistants Francs-Tireurs et Partisans de France (F.T.P.F) ou de l'Armée Secrète (A.S.), tous des Forces Françaises de l'Intérieur (BEL). Le 15 Juin 1944 au Pré Dalle: René BARRACHIN (20 ans de Marlens), Clément BROISIN (33 ans d'Ayze), Marcel CHALLANDE (32 ans de Saxel). Jean CHAUDERON (34 ans de Vailly), Marius DEBIOLLES (20 ans d'Amancy, adjudant F.T.P.F - F.F.L). Louis DUBOIS (48 ans de Thyez), Charles FRANCILLON (35 ans du Touvet, Isère) contrôleur PTT à Annemasse et membre du Noyautage des Administrations Publiques (N.A.P.), Philippe GUIDETTI (39 ans né à Monthey, de nationalité Suisse, vivant à Sallanches), Jean LAVOREL (29 ans, de Seynod, A.S.), Émile MILLET (31 ans, né à Genève, vivant a Gaillard, sous-lieutenant A.S.), Robert PERSOUD (25 ans, de Clermont-en-Genevois), Raymond RAPHIN (23 ans, de Vilaz), Jean ROUX (46 ans, de La Faurie, Hautes-Apes, chef de gare à Marignier), Germain VERNAZ (29 ans. de Reyvroz) et Louis VIGNOL (23 ans, de La Ciotat. Bouches-du-Rhône, rescapé des Glières, A.S.). Le 18 juin 1944 au Pesset: Émile HUDRY (30 ans, sergent), Marcel BAUD (21 ans), son frère René BAUD (17 ans), Joseph BAUDIN (19 ans). René CHATEL (19 ans) tous de Bonne-sur-Menoge, Georges DEPIERRE (20 ans. de Vétraz-Monthoux), Georges GELPE (22 ans, de Metz) tous arrêtés par la Milice à Bonne-sur-Menoge, Adrien BADAL (38 ans, de Jaleyrae, Cantal, lieutenant), Roger MALGAROTTO (32 ans, de Malakoff. Seine. capitaine). et Louis MAZAUDIER (36 ans, de Marseille,commandant). Tous étaient des résistants F.T.P.F.- F.F.I. Le 16 juillet 1944 au Pesset: Ugo ASCARI (21 ans, de Châtenois, Bas-Rhin), Roger COLSON (22 ans, de Saint-Paul, Vosges), Albert CURIOZ (48 ans, de La Giettaz, 73) contróleur des douanes à Annemasse et membre du N.A.P. Louis GRUFFAT (25 ans, de Meythet, ex-sergent au 27e BCA.), Marcel MUSSET (19 ans, de Compiègne), et Marcel PÉRILLAT (27 ans, de Scionzier). Tous étaient des résistants F.T.P.F. - F.F.I. et avaient le grade de sergent, sauf Claudius PAUTO (26 ans, de Toulon, Var), qui était lieutenant F.T.P.F. - F.F.I. ainsi que le Révérend Père Louis FAVRE, professeur au Juvénat de Ville-la-Grand (34 ans, de Bellevaux) qui fit passer la frontière à de nombreuses personnes. Le 10 août 1944 au Pré Dalle: Eugène BATTESTINI (de Tunis, sergent). Michel BLANC (23 ans, de Cassis, Bouches-du-Rhône, lieutenant). Marcel DEPLANTE (28 ans, de Meythet, sergent) trois résistants F.T.P.F. - F.F.I. Jean DUCRETTET (40 ans, de Seynod, ex-adjudant du 27e B.C.A.). Étienne GIROU (35 ans, de Cransae, Aveyron). Paul PÉRRILLAT-BOITEUX (39 ans, du Grand-Bornand) et Henri PUGIN (27 ans d'Annecy) tous quatre résistants de l'Armée Secrète (A.S.- F.F.I.) Un monument de granit a été érigé, sur place, en 1948 par souscription publique. Il porte les noms des quarante fusilles "Morts pourla France" et un quatrain de l'écrivain et poète Jean Fréville: Et vous tombés aux mains de vos bourreaux stupides, Levés avant le jour, grands morts, morts clandestins, Sanglants, déchiquetés, inertes et livides, Nous allumons une aube à vos regards éteints. Le 18 août 1944, un camion allemand amenant ici une dizaine de condamnés à étre fusillés, fait demi-tour dans la montée de Sacconges, des chênes coupés par les villageois et la Résistance qui encercle Annecy, barrant la route. Des patriotes ont ainsi échappé à la mort. L'Histoire retiendra que le 26 août 1944, l'état-major de la Résistance de la région R1. (pratiquement la région Rhône-Alpes actuelle) pour faire cesser les exécutions par les Allemands des patriotes détenus dans les prisons de la Gestapo de Lyon, et à la suite de la découverte de 80 de ces résistants prisonniers fusillés et brûlés à Saint-Genis-Laval, donnel ordre au Préfet de Haute-Savoie et au Comité Départemental de Libération, de fusiller 80 Allemands en Haute-Savoie. La Croix Rouge Internationale, venue de Genève avec des représentants d'Alger, rencontre messieurs Guidollet (président du C.D.L.) et Nizier (chef départemental des F.F.I.) tandis que les démarches sont poursuivies à Lyon par l'état-major régional. Les tractations n'ayant pu aboutir, l'ordre est exécuté et 40 Allemands sont fusillés ici (ainsi que 40 à Habère-Lullin) ce qui permet de stopper les exécutions lyonnaises et de sauver 1200 détenus environ.Seynod — Été 1944 : Exécutions de quarante patriotes — 3808 W1537, 1538, 1539, 1540