Le monument En 1920, les Missionnaires de Saint-François de Sales achètent une bâtisse pour y fonder le Juvénat, une maison où de jeunes séminaristes sont formés. En 1939, la Seconde Guerre mondiale débute. Le Juvénat se trouve dans une position géographique très intéressante, adossé à la frontière entre la Suisse et la France, et à seulement vingt minutes à pied de la gare d'Annemasse. Il devient un lieu de refuge et de passages idéal vers la Suisse neutre. Le mur de la frontière se trouve dans le jardin, dans sa partie nord, juste derrière les bornes 110/111. Pour passer, il faut franchir le mur et les barbelés et sauter de l'autre côté. Le saut se faisait depuis une échelle du côté du Juvénat et les personnes retombaient de l'autre côté. Elles étaient protégées de la patrouille allemande grâce à la forme concave du mur, mais aussi grâce aux épines et à la mousse des sapins helvétiques qui permettaient d'adoucir la chute. Les pères et frères du Juvénat venaient en aide aux fugitifs de tous bords qui se présentaient à Annemasse dans l'espoir de passer la frontière. Ces actions héroïques ont été incitées par le père Louis Favre, qui a réussi à convaincre ses confrères. Le père Gilbert Pernoud, le frère Raymond Boccard (jardinier du Juvénat), et le père Pierre Frontin (directeur du Juvénat) étaient réticents à l'idée d'entreprendre des passages clandestins, les jugeant trop risqués. C'est en 1942 qu'ils ont décidé de commencer les passages à la suite des rafles estivales. Les passages étaient orchestrés à la seconde près, avec un schéma répétitif : le Frère Raymond Boccard s'installait à la fenêtre du bâtiment et frottait son béret sur sa tête en guise de signal pour annoncer au père Louis Favre, présent à proximité de la cabane, que le chemin était libre, aucun garde n'était présent à l'horizon. Les réfugiés avaient alors deux minutes pour franchir le mur et se rendre au point de relais en Suisse de l'autre côté du champ. En 1944, le père Louis Favre a été arrêté le 3 février lors de l'invasion des Nazis au Juvénat. InscriptionPôle A Le premier pôle raconte l'histoire de l'établissement Saint François dit le "Juvénat" avec sa situation géographique particulière ainsi que l'explication du déroulement des passages puis présente la figure du frère Raymond Boccard, le jardinier-missionnaire et guetteur. Pôle B Le second pôle propose plusieurs cartes montrant la situation des fugitifs (Juifs traqués, résistants, maquisards, réfractaires au STO) des pays européens occupés ou alliés de l’Axe entre 1942 et 1944, la situation de la France et d’une partie de l’Europe occidentale, les flux de réfugiés et des statistiques notamment sur les nationalités des juifs passés par le Juvénat et ses alentours immédiats. Une dernière carte présente les filières chrétiennes en Haute Savoie (les ecclésiastiques participant au sauvetage des réfugiés juifs entre 1942 et 1944) ainsi qu’une frise chronologique évoquant conjointement les principales dates de la Seconde Guerre mondiale, les étapes de la persécution des juifs en France et l’évolution de la politique d’accueil en Suisse. Pôle C Le troisième pôle relate la biographie du Révérend Père Louis Favre (1910-1944) et son engagement dans la résistance. Un autre panneau évoque son arrestation, les conditions de sa détention et son destin tragique : il est dénoncé à la gestapo puis fusillé le 16 juillet 1944. Pôle D Un dernier pôle de 4 panneaux installés côté suisse (derrière le mur, en dehors de l’établissement scolaire) rappelle la politique d’accueil des réfugiés, la découverte d’itinéraires individuels ainsi que l’évolution de la mémoire en Suisse. À lire sur le site Ville-la-Grand — Le “Parcours du mur de la frontière” du Juvénat a été honoré Au Juvénat : un parcours mémoriel pour se souvenir de ses JustesArticles externes Site — Parcours mémoriel du Mur de la frontière Fondation poour la mémoire de la Shoah - Parcours du "mur de la frontière"
Pôle A Le premier pôle raconte l'histoire de l'établissement Saint François dit le "Juvénat" avec sa situation géographique particulière ainsi que l'explication du déroulement des passages puis présente la figure du frère Raymond Boccard, le jardinier-missionnaire et guetteur. Pôle B Le second pôle propose plusieurs cartes montrant la situation des fugitifs (Juifs traqués, résistants, maquisards, réfractaires au STO) des pays européens occupés ou alliés de l’Axe entre 1942 et 1944, la situation de la France et d’une partie de l’Europe occidentale, les flux de réfugiés et des statistiques notamment sur les nationalités des juifs passés par le Juvénat et ses alentours immédiats. Une dernière carte présente les filières chrétiennes en Haute Savoie (les ecclésiastiques participant au sauvetage des réfugiés juifs entre 1942 et 1944) ainsi qu’une frise chronologique évoquant conjointement les principales dates de la Seconde Guerre mondiale, les étapes de la persécution des juifs en France et l’évolution de la politique d’accueil en Suisse. Pôle C Le troisième pôle relate la biographie du Révérend Père Louis Favre (1910-1944) et son engagement dans la résistance. Un autre panneau évoque son arrestation, les conditions de sa détention et son destin tragique : il est dénoncé à la gestapo puis fusillé le 16 juillet 1944. Pôle D Un dernier pôle de 4 panneaux installés côté suisse (derrière le mur, en dehors de l’établissement scolaire) rappelle la politique d’accueil des réfugiés, la découverte d’itinéraires individuels ainsi que l’évolution de la mémoire en Suisse.
Ville-la-Grand — Le “Parcours du mur de la frontière” du Juvénat a été honoré Au Juvénat : un parcours mémoriel pour se souvenir de ses Justes
Site — Parcours mémoriel du Mur de la frontière Fondation poour la mémoire de la Shoah - Parcours du "mur de la frontière"