Le monument Le vendredi 30 juin 1944, Félix Debore, Paul Regard et Rollandez, tous trois douaniers, partirent en mission le long de la frontière alors que la nuit était orageuse. Ils furent interceptés par une patrouille allemande de la douane d’Annemasse. Ils furent violemment questionnés sur leur présence de nuit si près des barbelés et sur leur action. Rollandez, qui avait du pain dans son sac, s’en sortit en évoquant le ravitaillement. Félix et Paul furent emmenés au Pax et incarcérés. Le samedi 8 juillet, avant le lever du jour, des Allemands de la Sipo-SD venus de Lyon sortirent de leurs prisons quatre hommes, Paul Regard, Félix Debore, Julien Duparc et Henri Jaccaz et deux femmes, Marianne Cohn et Marie Louise Perrin. Tandis que les hommes creusaient leurs tombes sous la menace des mitraillettes, les femmes furent dénudées, violentées et probablement violées. Tous furent assassinés à coups de pelle et de bottes au fond du Bois de Rosses au lieu-dit La Râpe. CommémorationSamedi 8 juillet 1944, il est très tôt pour un matin, trop tôt pour une vie. Malmenés par des soldats, peut-être des miliciens, les 6 passagers descendent des véhicules en bordure du Foron et sont dirigés vers le Bois des Côtes.Bien vite, ils s’apercevront qu’en bordure du bois appelé depuis « le bois du charnier », un carré de terre a été entièrement remué. Le rapprochement est vite fait et le constat signalé. Ce ne sera que 3 jours après la libération du 18 août 1944, soit le 21 août que le charnier sera ouvert. On retrace alors le parcours : probablement depuis le vieux chêne à proximité du pont de Sous-Marsaz, les condamnés et leurs tortionnaires se rendront à pied jusqu’au bois final. Les résistants ont creusé eux-mêmes leur tombe avant de mourir. Ils savent qu’ils vont vivre leurs derniers instants dans l’horreur et l’humiliation. À coups de pieds, de poings, de pelles et de matraques, les 6 malheureux (Marianne Cohn, Marthe-Louise Perrin, Henri jaccaz, Julien Duparc, Paul Regard, Félix Debore) sont sauvagement ass assinés puis ensevelis Ce n’est que le 24 août que le sinistre charnier est découvert. L’exhumation des cadavres montre qu’aucune balle n’a atteint les corps dont toutes les boites crâniennes sont défoncées. Les 2 femmes ont été dénudées. Le Bois des Côtes est devenu le bois du Charnier. Un monument sera érigé dans les années qui suivront tel qu’on peut le voir aujourd’hui, ainsi qu’une stèle commémorative à l’endroit exact ou les corps ont étés retrouvés. Annemasse — 8 juillet 1944 : Massacre du Charnier du Bois de Rosse — 3808 W1382 InscriptionÀ la mémoire de Félix DEBORE Localisation AdresseChênex
Samedi 8 juillet 1944, il est très tôt pour un matin, trop tôt pour une vie. Malmenés par des soldats, peut-être des miliciens, les 6 passagers descendent des véhicules en bordure du Foron et sont dirigés vers le Bois des Côtes.Bien vite, ils s’apercevront qu’en bordure du bois appelé depuis « le bois du charnier », un carré de terre a été entièrement remué. Le rapprochement est vite fait et le constat signalé. Ce ne sera que 3 jours après la libération du 18 août 1944, soit le 21 août que le charnier sera ouvert. On retrace alors le parcours : probablement depuis le vieux chêne à proximité du pont de Sous-Marsaz, les condamnés et leurs tortionnaires se rendront à pied jusqu’au bois final. Les résistants ont creusé eux-mêmes leur tombe avant de mourir. Ils savent qu’ils vont vivre leurs derniers instants dans l’horreur et l’humiliation. À coups de pieds, de poings, de pelles et de matraques, les 6 malheureux (Marianne Cohn, Marthe-Louise Perrin, Henri jaccaz, Julien Duparc, Paul Regard, Félix Debore) sont sauvagement ass assinés puis ensevelis Ce n’est que le 24 août que le sinistre charnier est découvert. L’exhumation des cadavres montre qu’aucune balle n’a atteint les corps dont toutes les boites crâniennes sont défoncées. Les 2 femmes ont été dénudées. Le Bois des Côtes est devenu le bois du Charnier. Un monument sera érigé dans les années qui suivront tel qu’on peut le voir aujourd’hui, ainsi qu’une stèle commémorative à l’endroit exact ou les corps ont étés retrouvés. Annemasse — 8 juillet 1944 : Massacre du Charnier du Bois de Rosse — 3808 W1382