Le monument Stèle en hommage aux résistants et aux victimes civiles de la répression nazie dans le village et commémorant les violences et les destructions du 3 janvier 1944. CommémorationLa veille de cette terrible journée du 3 janvier 1944, quatre hommes se prétendant parachutistes anglais font halte à Pincru devant l’hôtel Beau-Site, en quête des maquis, prétextaient-ils, pour leur remettre des armes. Joseph Maniglier flaira le mauvais coup. Il a alors entrepris de descendre de la montagne avec sept de ses hommes pour faire prisonniers ces prétendus parachutistes. Les événements ont pris une mauvaise tournure. Le village ayant été bouclé par les miliciens et les Allemands.Avec toutes les précautions d’usage, les maquisards sur leurs gardes, qui avaient posté trois guetteurs, décidèrent de les rencontrer tout en définissant un plan pour s’assurer de la bonne foi de ces interlocuteurs et d’une issue si la situation dégénérait. Le village fut rapidement encerclé par les miliciens et les Allemands. S’ensuivit une fusillade contraignant Joseph Maniglier et ses camarades à fuir et regagner le camp en marchant dans le torrent pour ne pas laisser de traces. Certains devront leur salut à leur bonne connaissance du terrain pour rallier le camp à Cenise. D’autres n’auront pas cette chance. Des trois guetteurs, deux y laissèrent leur vie. Le hameau de Pincru fut investi par les Allemands à la recherche de maquisards. Robert Bourrier, 22 ans, qui venait de mettre le mulet dans la « cortonne » chez Gaston Carme, fut blessé par les soldats. Fuyant malgré tout, entre les maisons Carme et Donat-Bouillud, il fut une nouvelle fois atteint par une rafale de mitraillette et il se réfugia dans une maison. Il en fut extrait, laissé agonisant dans la neige alors que les Allemands lançaient une grenade incendiaire sur la maison de Gaston. « C’est moi qui ai enlevé son corps sur une luge pour le préserver de l’incendie, les Allemands ayant mis le feu à deux maisons », raconte Robert Caul-Futy. Georges Caille lutta jusqu’au bout avant d’être abattu par les Allemands devant la boulangerie de Georges Rennard qui l'a aidé à recharger son mousqueton. Marie Délémontex, 48 ans, sourde-muette, rentrant des commissions n’entendit pas les coups de feu, ni les sommations d’un militaire. Elle reçut un coup de fusil à la main. L’ennemi découvrant un peu plus tard des traces de sang qui menaient à son domicile, pénétrèrent chez elle à la recherche d’un quelconque maquisard. La pauvre femme, interrogée, ne parlant pas, fut violentée avant d’être à nouveau blessée par balles. Les soldats pillèrent la maison et tuèrent le cochon avant de repartir. Marie fut descendue dans la nuit à l’hôpital de Bonneville. Elle décèda le mardi 4 janvier à midi et fut, selon l’acte paroissial, inhumée à Bonneville. On trouve aussi un acte de décès dans cette commune (2/1944). Le cauchemar ne s’arrêta pas là : les Allemands ayant mis le feu à deux maisons, femmes et hommes se mobilisent pour éviter la propagation de l’incendie, d’autant que l’école est proche et que les enfants - deux classes et 54 élèves au total - ont été confinés à l’intérieur, couchés dans le couloir du bâtiment pendant cet épisode dramatique. Les habitants du Mont-Saxonnex perpétuent le devoir de mémoire Le 3 janvier 1944, un évènement tragique a marqué les mémoires des habitants du Mont-Saxonnex. 80 ans après les faits, une cérémonie a été organisée ce mercredi soir. Mené par les jeunes dumonts de l’école primaire Roger Guillermin un hommage aux victimes a été célébré, notamment, en racontant les évènements de cette sombre journée. L’occasion pour eux d’assurer le devoir de transmission. Kézia Poudou était présente à cette cérémonie. Reportage 8 Mont-Blanc. Mont-Saxonnex — 3 janvier 1944 : Fuillade du hameau de Pincru — 3808 W1478 InscriptionPassant souviens-toi le 3 janvier 1944 Georges CAILLE FFI Robert BOURRIER FFI Marie DÉLÉMONTEX, victime civile, tombèrent sous les balles nazies. Dans le même temps, vingt hommes du village étaient pris en otages et deux maisons brûlèrent. Localisation AdresseRue de la gorge du Ce, 74130 MONT-SAXONNEXCoordonées GPS46.0506057, 6.4784443 À lire sur le site Mont-Saxonnex — Une cérémonie en mémoire de la tragédie du 3 janvier 1944 3 janvier 1944 : des heures sombres dans l’histoire du village du Mont-Saxonne Rénovation du monument au morts du Mont-Saxonnex L’école du Mt-Saxonnex baptisée du nom de Roger Guillermin
La veille de cette terrible journée du 3 janvier 1944, quatre hommes se prétendant parachutistes anglais font halte à Pincru devant l’hôtel Beau-Site, en quête des maquis, prétextaient-ils, pour leur remettre des armes. Joseph Maniglier flaira le mauvais coup. Il a alors entrepris de descendre de la montagne avec sept de ses hommes pour faire prisonniers ces prétendus parachutistes. Les événements ont pris une mauvaise tournure. Le village ayant été bouclé par les miliciens et les Allemands.Avec toutes les précautions d’usage, les maquisards sur leurs gardes, qui avaient posté trois guetteurs, décidèrent de les rencontrer tout en définissant un plan pour s’assurer de la bonne foi de ces interlocuteurs et d’une issue si la situation dégénérait. Le village fut rapidement encerclé par les miliciens et les Allemands. S’ensuivit une fusillade contraignant Joseph Maniglier et ses camarades à fuir et regagner le camp en marchant dans le torrent pour ne pas laisser de traces. Certains devront leur salut à leur bonne connaissance du terrain pour rallier le camp à Cenise. D’autres n’auront pas cette chance. Des trois guetteurs, deux y laissèrent leur vie. Le hameau de Pincru fut investi par les Allemands à la recherche de maquisards. Robert Bourrier, 22 ans, qui venait de mettre le mulet dans la « cortonne » chez Gaston Carme, fut blessé par les soldats. Fuyant malgré tout, entre les maisons Carme et Donat-Bouillud, il fut une nouvelle fois atteint par une rafale de mitraillette et il se réfugia dans une maison. Il en fut extrait, laissé agonisant dans la neige alors que les Allemands lançaient une grenade incendiaire sur la maison de Gaston. « C’est moi qui ai enlevé son corps sur une luge pour le préserver de l’incendie, les Allemands ayant mis le feu à deux maisons », raconte Robert Caul-Futy. Georges Caille lutta jusqu’au bout avant d’être abattu par les Allemands devant la boulangerie de Georges Rennard qui l'a aidé à recharger son mousqueton. Marie Délémontex, 48 ans, sourde-muette, rentrant des commissions n’entendit pas les coups de feu, ni les sommations d’un militaire. Elle reçut un coup de fusil à la main. L’ennemi découvrant un peu plus tard des traces de sang qui menaient à son domicile, pénétrèrent chez elle à la recherche d’un quelconque maquisard. La pauvre femme, interrogée, ne parlant pas, fut violentée avant d’être à nouveau blessée par balles. Les soldats pillèrent la maison et tuèrent le cochon avant de repartir. Marie fut descendue dans la nuit à l’hôpital de Bonneville. Elle décèda le mardi 4 janvier à midi et fut, selon l’acte paroissial, inhumée à Bonneville. On trouve aussi un acte de décès dans cette commune (2/1944). Le cauchemar ne s’arrêta pas là : les Allemands ayant mis le feu à deux maisons, femmes et hommes se mobilisent pour éviter la propagation de l’incendie, d’autant que l’école est proche et que les enfants - deux classes et 54 élèves au total - ont été confinés à l’intérieur, couchés dans le couloir du bâtiment pendant cet épisode dramatique. Les habitants du Mont-Saxonnex perpétuent le devoir de mémoire Le 3 janvier 1944, un évènement tragique a marqué les mémoires des habitants du Mont-Saxonnex. 80 ans après les faits, une cérémonie a été organisée ce mercredi soir. Mené par les jeunes dumonts de l’école primaire Roger Guillermin un hommage aux victimes a été célébré, notamment, en racontant les évènements de cette sombre journée. L’occasion pour eux d’assurer le devoir de transmission. Kézia Poudou était présente à cette cérémonie. Reportage 8 Mont-Blanc. Mont-Saxonnex — 3 janvier 1944 : Fuillade du hameau de Pincru — 3808 W1478
Passant souviens-toi le 3 janvier 1944 Georges CAILLE FFI Robert BOURRIER FFI Marie DÉLÉMONTEX, victime civile, tombèrent sous les balles nazies. Dans le même temps, vingt hommes du village étaient pris en otages et deux maisons brûlèrent.
Mont-Saxonnex — Une cérémonie en mémoire de la tragédie du 3 janvier 1944 3 janvier 1944 : des heures sombres dans l’histoire du village du Mont-Saxonne Rénovation du monument au morts du Mont-Saxonnex L’école du Mt-Saxonnex baptisée du nom de Roger Guillermin