Giroud-Gerbettant René

Biographie

René Giroud-Gerbettant avait rejoint les FTP l’année de ses 18 ans. Le 1^er  mai 1944, il entre à la compagnie 93-02 (F.T.P.F), où il prend part à divers coups de main. Il est affecté à la compagnie 93-16 (F.T.P.F) le 15 juin 1944. Il est capturé le 20 juillet, torturé puis fusillé.

Le mercredi 19 juillet 1944, des hommes de la compagnie 93-16 (F.T.P.F) arrêtent un train de marchandises à la hauteur de Balme (un peu avant Magland dans la moyenne vallée de l'Arve). Ils provoquent ensuite une explosion sur la locomotive empêchant la machine de repartir. La circulation est coupée sur cette voie. En fin d'après-midi, le colonel Mayer, qui commande l'ensemble des troupes allemandes en occupation en Haute-Savoie, envoie une colonne en renfort dans la vallée en amont de Cluses. Cette troupe, montée sur 22 véhicules, redescendant le 20 juillet, est violemment accrochée par 67 maquisards de la 16^e  compagnie restés sur place en embuscade dans la vallée, dans le passage étroit dominé par les hautes falaises de Balme.

Les tirs de bazookas anéantissent le convoi. Les maquisards décrochent et les soldats valides, qui ont sauté des camions, ratissent le secteur. Assurant le repli de ses camarades, René Giroud-Gerbettant, un jeune de 18 ans, est pris par les soldats ennemis qui lui coupe les jambes à la hauteur du genou et le cloue sur un arbre où il agonise pendant plusieurs heures avant d’être fusillé. Suatton, fait prisonnier est incarcéré à l'École d'Horlogerie de Cluses. Il sera libéré par ses camarades le 18 août 1944. Selon les maquisards, (in R1 3) les Allemands ont eu 21 tués et de nombreux blessés. Une modeste stèle de pierre érigée sur la droite de la route en descendant rappelle ce drame. (Mémorial pour l’oppression 3808 W1395)

René Giroud-Gerbettant figure sur le monument aux morts de Loisin. À noter que sa fiche lue aux archives nationales de CAEN dit « tué dans une bagarre entre le maquis et les Allemands à Magland ». On pourrait faire mieux, même sur une modeste fiche.

René est reconnu « Mort pour le France » (dossier n°552 983), transcription du 15 mars 1946. D'autre part son nom a été retenu dans le (Mémorial pour l’oppression 3808 W1395) pour acte de torture avant exécution.