Cluses a célèbré les 80 ans de sa Libération

Dimanche 18 août, Cluses, autour de ses élus et ses habitants, a célébré les 80 ans de sa Libération. Après quatre jours d’affrontements, les combattants français avaient bouté l’envahisseur allemand hors des murs de la ville. Les combats avaient été rudes et meurtriers, en particuliers pour libérer l’École nationale d’horlogerie (actuel lycée Charles-Poncet), où les troupes d’occupation étaient “confortablement” installées. Près de 300 soldats allemands y étaient cantonnés et ont fini par fuir avec des otages face aux F.F.I. (Forces françaises de l’intérieur), Francs Tireurs et armée secrète.

Cérémonie en présence de Lionel Martin, résistant de 102 ans

Ce 80^e  anniversaire de la Libération de Cluses et de tout le territoire de la vallée de l’Arve a réuni les élus de chaque commune voisine concernée dans plusieurs cérémonies officielles commémoratives : Thyez, autour de la stèle Jacques Arnaud, Le Reposoir, autour des stèles d’Émile Rambusson et Raymond Godard, et autour des monuments aux morts de Marnaz, Vougy, Scionzier, Magland et Nancy-sur-Cluses.

À 18 h 30, la cérémonie commémorative clusienne s’est déroulée en présence de Lionel Martin, combattant français, aujourd’hui franco-américain, âgé de 102 ans et sans doute l’un des derniers résistants en Haute-Savoie.

Lionel Martin avait décidé en 1939 d’entreprendre des études à l’École nationale d’horlogerie. En 1943, jeune ingénieur, pour échapper au S.T.O. (Service du travail obligatoire), il entre dans la résistance à Scionzier. Rattaché à l’armée secrète, sous les ordres de Joseph Maniglier, basé dans une ferme à Oëx, il participe à de nombreuses et périlleuses actions.

La cérémonie clusienne, ouverte par l’arrivée des historiques tractions avant Citroën, a permis aux différentes personnalités de rappeler le devoir de mémoire que chacun d’entre nous doit au courage et à l’esprit patriotique dont ont fait preuve les acteurs de la Libération. Étaient présents : Hervé Thiébaud pour l’ANACR 74 (Association nationale des anciens combattants et ami(e) s de la Résistance), Jean-François Bocquet pour le Souvenir Français, Georges Cretin pour l’UNC-74 (Union nationale des combattants) et Jean-Philippe Mas, maire de la ville.

À l’initiative du Souvenir Français, une exposition d’armes et de vêtements d’époque a été ouverte au public dans la salle des sociétés de la mairie. Une galerie de photos des événements de l’époque est aussi proposée sur le parvis de l’hôtel de ville.

Le Dauphiné

Gilles Reverdy, 19 aout 2024