Le 6 mars 1946, la France reconnaît le Vietnam comme État libre, mais à l’intérieur de l’Union française. Pour Hô Chi Minh, il est trop tard. Après quelques escarmouches, la guerre commence officiellement le 19 décembre 1946. Une guerre épouvantable, avec ses guérillas généralisées, ses combats dans des rizières et dans la jungle, la guerre d’Indochine est un conflit révolutionnaire et d’une violence extrême.
En règle générale, les citoyens français sont indifférents à la guerre d’Indochine, une contrée lointaine. Après la bataille de Diên Biên Phu en 1954, l’opinion change. La guerre froide change la donne de la guerre d’Indochine. D’un côté, l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et la Chine financent les Vietminh. Les États-Unis paient jusqu’à 80 % des coûts de la guerre aux Français, car ils craignent une propagation du communisme en Asie du Sud-Est. En outre, la guerre de Corée commence en 1950.
La bataille de Diên Biên Phu est le point déterminant de la guerre. À l’insu de l’armée française, les Vietnamiens réussissent à construire un système routier qui leur permet, le 7 mai 1954, de mettre la main sur la base aéroterrestre réputée imprenable de Diên Biên Phu après deux mois de combats.
En juin 1954, Pierre Mendès France, premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la République française, commence à négocier en secret un accord de paix à la conférence de Genève. Lors de la nuit du 20 au 21 juillet, une entente est finalisée. Les Français doivent quitter le Vietnam, et le 17e parallèle devient une frontière. La République démocratique du Vietnam dirigée par Hô Chi Minh se situe au nord, la République du Vietnam de Bao Dai, au sud.
Les Américains n’acceptent pas cette présence communiste dans une partie du Vietnam. Ce sera début de la guerre du Vietnam. En 1993, le président français François Mitterrand admet que la guerre d’Indochine a été une erreur. En mai 2005, le président Jacques Chirac décrète une journée nationale d’hommage aux morts de cette guerre, le 8 juin.
Le 25 juin 1950 éclate la guerre de Corée, conflit majeur de la guerre froide et l'un des plus meurtriers de la seconde moitié du XXe siècle. Cette guerre constitue un premier test pour l'Organisation des Nations unies (ONU) qui, pour restaurer le droit, fait appel à une force militaire internationale fournie par les États membres. L'engagement de la France, avec la participation d'un bataillon de volontaires qui s'illustra à maintes reprises, ouvre la voie aux opérations extérieures (OPEX) et scelle notre partenariat avec la Corée du Sud.
Clip hommage diffusé lors de la cérémonie du 25 septembre 2021, qui rendait hommage aux harkis et aux autres membres des formations supplétives qui ont combattu aux côtés de l’armée française pendant la guerre d’Algérie de 1954 à 1962. Les images de ce clip sont issues des fonds d’archives de l'ECPAD et sont ponctuées d’interventions d’un historien, d’un ancien des SAS (section d’administration spécialisée) et d’un harki.
Le 21 juin 1943, la Gestapo décapite la Résistance à Caluire, en banlieue lyonnaise. Réunis dans la maison du docteur Dugoujon, Jean Moulin et les cadres de l’"armée des ombres" ont été trahis. Voilà plusieurs mois que les services allemands multiplient les coups de filet. Ce jour-là, la prise est de taille.
Alors que Moulin et ses six compagnons embarquent dans les Traction des nazis, René Hardy, alias "Didot", parvient à s’échapper : il est le seul que les hommes de Klaus Barbie n’ont pas menotté, et leurs tirs le frôlent à peine. Capturé dans la foulée par la police française et remis à la Gestapo, il s’évade de façon spectaculaire, un bras dans le plâtre.