Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Folliet Camille (Abbé à Annecy)

Résistant mort fusillé
Fils de Johanny Folliet, commerçant, Camille Folliet est né le 28 mars 1908 à Annecy. Ordonné prêtre en 1932, il est nommé vicaire à Ugine. Mobilisé en 1939, il est profondément atteint par l'Armistice.
Nommé aumônier fédéral de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) en 1940, il s'oppose très vite à la législation anti-juive et s'engage dans la résistance.

En étroite collaboration avec le pasteur Paul Chapal et son épouse, Odette Chapal, la communauté protestante et le presbytère protestant d'Annecy, il trouve des familles d'accueil grâce à la contribution de nombreuses paroisses frontalières et organise ainsi une filière de sauvetage vers la Suisse.

Le réseau de sauvetage était constitué de passeurs et de religieux dont l'abbé Paul Chevallier, curé de Cluses, l'abbé Camille Folliet à Annecy, le Père Albert Simon à Ã‰vian-les-Bains, l'abbé Jean Rosay à Douvaine, l'abbé Abel Jacquet à Juvigny et l'abbé Georges Neyroud à Savigny et avec l'aide et la complicité de Henri Frauli, contrôleur départemental des services d'assistance aux réfugiés en Haute-Savoie. Par chance, ce réseau échappera à la Gestapo et à la Milice.

Grâce aux filières de l'abbé Camille Folliet, des femmes et des enfants Juifs seront cachés au couvent des SÅ“urs de la Croix de Chavanod avant leur passage en Suisse, tandis que les hommes sont cachés chez les Trappistes de l'abbaye de Tamié à Plancherine.

En 1942, les Schiffman, des Juifs qui avaient fuit Berlin avec leurs deux filles se rendirent à l'église demander de l'aide à l'abbé Folliet.Ce dernier, ne parvenant pas à leur faire passer la frontière, les conduisit chez son père, Johanny Folliet qui les héberge en attendant qu'une autre cachette leur soit trouvée.

Jenny Schiffman, la fille aînée aidait Johanny Folliet aux travaux du ménage, tandis que ses parents et sa sœur cadette ne sortaient pas de leur cachette. Ils seront sauvés.

Jeanne Brousse, fonctionnaire à la préfecture d'Annecy, fournissait au père Folliet* les formulaire nécessaires à la fabrication des faux papiers pour les réfugiés Juifs.

Le 10 juin 1943, sur dénonciation, le père Folliet* est arrêté par les policiers italiens de l'OVRA (Organizzazione di Vigilanza e Repressione dell'Antifascismo - Œuvre de Vigilance et de Répression de l'Antifascisme) sur le quai de la gare d'Annecy, pour faits de résistance et aide aux Juifs. Il est le premier prêtre arrêté par les troupes d’occupation. Il était recherché depuis le 30 mai et son bureau avait été perquisitionné.

Il est incarcéré au siège de la police italienne, à la Caserne de Galbert, avec Louis Volland, notaire à Annecy et président de la Chambre des notaires, qui s'était interposé vigoureusement au moment de son arrestation en gare d'Annecy.

Le 11 juin, l'OVRA perquisitionne en vain au domicile de Johanny Folliet, 16 rue Sommeiller à Annecy. Le préfet Henri Trémeaud adresse aux autorités italiennes une protestation officielle (il sera arrêté par la Gestapo en novembre 1943).

Louis Volland sera relâché le 29 juin, après 18 jours de détention alors que le père Folliet sera traduit devant le tribunal avec d'autres résistants d'Annecy et condamné à 10 ans de prison. Il s’évade le 18 août, veille de la libération de la ville, mais est contraint de prendre de se reposer dans le sud de la France avant de retrouver sa paroisse des Fins.

À peine rentré à Paris, il reprend contact avec la Résistance. Après la Libération de Paris, il s'engage dans l'armée française.

Lors d’une offensive, le 30 mars 1945, l’abbé Folliet se trouve au Roc Noir ; en voulant s’approcher d’un blessé pour le secourir, il est touché au bras. Il est conduit en urgence de Bourg-Saint-Maurice à l'hôpital d'Aix-les-Bains. La gangrène l'envahit puis l'infection gagne tout son corps. Il souffre atrocement et regrette simplement de ne pas pouvoir conduire sa mission à son terme.

Il pousse son dernier soupir le 9 avril 1945 à 18 heures, à l’âge de 37 ans, un mois avant la Victoire.

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