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En 1944, il vente sur la France un souffle d’espoir et de liberté. Depuis quatre ans, ce souffle fougueux anime sur tout le territoire quelques milliers d’hommes et de femmes, Français, étrangers ou apatrides. Des premiers Compagnons aux “Vingt et trois”, des lycéens parisiens partis en Sologne au jeune Paul Lespine au pied du Môle, les Résistants refusent la soumission à l’occupant nazi et se rebellent contre la dictature de Vichy qui persécute homosexuels, tziganes, malades mentaux, francs-maçons, témoins de Jéhovah et juifs.
En août 44, certains de ces résistants ne sont déjà plus que cendres : sacrifiés par les Alliés, trahis par des voisins, martyrisés par des chiens policiers, ils ont disparu dans les wagons plombés et les fosses communes. Mais leur esprit perdure encore à travers les réseaux qui fomentent la libération du territoire en harcelant le régime collaborationniste et l’envahisseur nazi de l’intérieur.
Grâce aux actions menées par les résistants, des poches de France recouvrent peu à peu la liberté alors que les forces armées des Alliés progressent en Europe. Dans la région, Saint-Julien-en-Genevois, puis Machilly et Saint-Cergues sont libérés par la Résistance dès le 16 août. À Annemasse, la soldatesque vert-de-gris est retranchée à l’Hôtel Pax. Finalement, le drapeau à la croix gammée tombe au matin du 18 août 1944. La guerre durera sur d’autres fronts encore presque un an.
Au fil des décennies qui ont suivi le conflit, les langues se sont déliées, faisant tomber les masques et réhabilitant parfois des vérités difficiles à entendre. Grâce au rigoureux travail des historiens et associations de mémoire, le monde a appris les atrocités commises par le régime nazi.
À Annemasse, les habitants ont découvert les visages des résistants : ils se nommaient Marianne Cohn, Mila Racine, Eugène Marquet, Pierre Sémard, Jean Deffaugt et ils étaient épaulés de vaillants anonymes.
Amoureux de vivre à en mourir, les résistants ne voulaient pas nous laisser en legs une société dans laquelle nous ne serions pas maîtres de nos destins. Admirables de courage, ne réclamant la gloire ni les larmes, ils ont sacrifié leur vie pour préserver la justice sociale et nos droits à penser, écrire, s’indigner ou à vivre ensemble, pour que nous héritions à notre tour de ces libertés arrachées aux puissants au fil des révolutions. En ce sens, la cérémonie mémorielle de ce dimanche ne commémorait pas notre passé local mais bien notre liberté contemporaine à pouvoir se choisir un avenir.
Le DauphinéVincent Metral, 18 août 2024
Maire d'Annemasse durant l'Occupation nazie. Obtient le 31 mai 1944 la libération de 17 enfants juifs emprisonnés à l’hôtel Pax transformé en prison par la Gestapo, arrêtés alors qu’ils tentaient de passer la frontière avec des camarades plus âgés et une jeune convoyeuse clandestine, membre des réseaux juifs, Marianne Cohn.
Lieu : Annemasse
Ce lieu dédié à la mémoire a été inauguré le dimanche 16 juin 2019, en présence de nombreuses personnalités et élus. Cette journée a aussi permis de mettre au grand jour l’important travail de recherche mené par l’association, avec l’évocation des circonstances précises de l’interception de Marianne Cohn et de 32 enfants juifs sur le territoire de la commune de Viry le 31 mai 1944. Des recherches qui mirent aussi en lumière le rôle important joué par trois résistants virois, Joseph Fournier (Justes parmi les Nations), Émile Barras (Justes parmi les Nations) et Raoul Fournier (Juste de l’Ombre).
Lieu : Viry
Mila Racine œuvre dans la Résistance à partir de 1942 et adhère, avec son frère Mola, au Mouvement de la Jeunesse sioniste familles juives. Mila Racine entreprend notamment de conduire des convois d’enfants et d’adultes vers la frontière Suisse, pour les sauver.
Stèle en hommage aux Justes d'Annemasse, située dans le parc Claudius Montessuit, au 10, rue de Genève, Annemasse (Haute-Savoie) — Ernest Balthazard, ]Jean Deffaugt, Huguette Ducoing-Baud, Chanoine Eugène Marquet
Hommage des Cheminots d'Annemasse Anciens Combattants à leurs Camarades mort pour la France entre 1939 et 1945
Plaque commémorative en hommage aux prisonniers du camp de Rawa-Ruska (aujourd’hui située en Ukraine). Près de 24 000 prisonniers français y ont séjourné durant la Seconde Guerre mondiale. Les survivants du camp arrivèrent à la guerre d’Annemasse.
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