Le monument Le mémorial des déportés du Giffre réalisé par Fernand Deschamps rend hommage aux trente personnes qui ont été arrêtées le 1er avril 1944 à l’usine du Giffre puis déportées dans les camps de Buchenwald. CommémorationLa Résistance est active dans les vallées du Risse et du Giffre. Ici tout le monde a en mémoire le drame du hameau de Pouilly. L'usine métallurgique du Giffre est une des plaques tournante de cette résistance. Henri Plantaz-Lavaz, responsable dynamique, apprécié et efficace, est activement recherché par la Gestapo. L'activité incessante des ouvriers de l'usine et des résistants du lieu fait qu'aucun train de métal n'ait jamais sorti des fours, ce qui ne plaît guère outre-Rhin.Le 1er avril 1944, dans la matinée, des S.S. et des soldats de la Wehrmacht, dirigés par la Gestapo, investissent la vallée et l'usine. Ils ont amené Alphonse P…, retourné selon un télégramme du S.S. Jeewe, qui connaît certains maquisards ou sédentaires et qui trahit. Plusieurs personnes sont ainsi arrêtées à Cormand et dans la vallée. Les Allemands fouillent toutes les mai-sons, en incendient certaines et dirigent toutes les personnes arrêtées sur la place centrale de l'usine. Les mères de familles ayant des enfants en bas âge sont libérées, mais les hommes sont de plus en plus nombreux rassemblés sous les mitraillettes ennemies. Dans l'après-midi se produit le drame qui voit l'assassinat de Henri Plantaz, mitraillé par des S.S. alors qu'il tente de fuir, de René Dorioz 26 ans, d'Angel Diana 18 ans et de Joseph Baud de Cormand, âgé de 40 ans et père de 3 enfants, tous fusillés par les S.S. Peu après 15 heures, la Gestapo quitte la vallée, embarquant 43 personnes. Les prisonniers sont amenés à Annecy. Monsieur Cavalieri, directeur de l'usine, multiplie les démarches et réussit à faire libérer dix détenus, le 10 avril. Le 13 avril, à Morette, les Allemands en fusillent trois comme maquisards des Glières. Les 30 restants sont dirigés sur Compiègne, le 17 avril. Sont ainsi déportés sur Buchenwald, Fernand Buat, Émile Bollard, Roger Chabord, Fernand Chenevard, Raymond Dalzotto, Jean Dellulier, Albert Goy et Marcel Goy, Pierre Lavabre, François Lefranc, Henri Muffat, Noël Presset, Robert Plantaz, Roger Revillard, Joseph Rosset, Bruno Secco, André Tribouillard et Raymond Viollet. Marqués de numéros de matricules des 49 000, ils connaîtront Dora, où meurent Lucien Béné en février 1945, Roger Bouverat, Armand Chamot, Joseph Duret, Roger Foulaz, Max Gavard le 16 février 1945 et Armand Millet le 4 octobre 1944. Ils connaîtront le camp d'Ellrich où décèdent Raymond Béné, Marius Bontaz le 15 décembre 1944, Noël Devaud le 8 mars 1945, Jules Rapin et Lucien Périno le 17 mai 1945. Ce dernier avait à peine 17 ans. Quant à Alphonse P…, le traître dénonciateur, il avait été arrêté en compagnie de Gavard et croyait pouvoir bénéficier de l'indulgence germanique. En réalité, les Allemands s'en débarrassent en le déportant. Il est du même convoi que Gavard et l'abbé Truffy pour Compiègne où, reconnu par des maquisards, il échappe de peu au lynchage, protégé par les Allemands. Néanmoins ceux-ci l'expédient sur Buchenwald, où curieusement il fera un bref séjour avant de revenir sur Paris et d'être, à nouveau réexpédié sur le camp, avec les matricules 77000. Malade, il est envoyé à l'infirmerie. Des témoins disent l'avoir vu mourir dans la terrible "épreuve" de la course le long de la voie. Voir aussi le dossier de Saint-Jeoire, Hameau de Pouilly (Mémorial pour l’oppression 3808 W1500). SOURCE : Mémorial de la déportation: Haute-Savoie, 1940-1945 De Michel Germain Marignier — 1er avril 1944 : Tragédie à l'Usine du Giffre — 3808 W1450France — Dernier dimanche d'avril : journée du Souvenir des victimes de la déportation À lire sur le site Tragédie du Giffre : 80 ans après, ils se souviennent, ce samedi 6 avril Marignier, 1er avril 1944 : « Ce jour-là est ancré dans ma mémoire d’enfant » Livre — Henri Plantaz, héros de la Résisitance en vallée du GiffreArticles externes Chemin de la mémoire du Giffre La Tragédie du 1er avril 1944 au Giffre Histoire de l’usine du Giffre×
La Résistance est active dans les vallées du Risse et du Giffre. Ici tout le monde a en mémoire le drame du hameau de Pouilly. L'usine métallurgique du Giffre est une des plaques tournante de cette résistance. Henri Plantaz-Lavaz, responsable dynamique, apprécié et efficace, est activement recherché par la Gestapo. L'activité incessante des ouvriers de l'usine et des résistants du lieu fait qu'aucun train de métal n'ait jamais sorti des fours, ce qui ne plaît guère outre-Rhin.Le 1er avril 1944, dans la matinée, des S.S. et des soldats de la Wehrmacht, dirigés par la Gestapo, investissent la vallée et l'usine. Ils ont amené Alphonse P…, retourné selon un télégramme du S.S. Jeewe, qui connaît certains maquisards ou sédentaires et qui trahit. Plusieurs personnes sont ainsi arrêtées à Cormand et dans la vallée. Les Allemands fouillent toutes les mai-sons, en incendient certaines et dirigent toutes les personnes arrêtées sur la place centrale de l'usine. Les mères de familles ayant des enfants en bas âge sont libérées, mais les hommes sont de plus en plus nombreux rassemblés sous les mitraillettes ennemies. Dans l'après-midi se produit le drame qui voit l'assassinat de Henri Plantaz, mitraillé par des S.S. alors qu'il tente de fuir, de René Dorioz 26 ans, d'Angel Diana 18 ans et de Joseph Baud de Cormand, âgé de 40 ans et père de 3 enfants, tous fusillés par les S.S. Peu après 15 heures, la Gestapo quitte la vallée, embarquant 43 personnes. Les prisonniers sont amenés à Annecy. Monsieur Cavalieri, directeur de l'usine, multiplie les démarches et réussit à faire libérer dix détenus, le 10 avril. Le 13 avril, à Morette, les Allemands en fusillent trois comme maquisards des Glières. Les 30 restants sont dirigés sur Compiègne, le 17 avril. Sont ainsi déportés sur Buchenwald, Fernand Buat, Émile Bollard, Roger Chabord, Fernand Chenevard, Raymond Dalzotto, Jean Dellulier, Albert Goy et Marcel Goy, Pierre Lavabre, François Lefranc, Henri Muffat, Noël Presset, Robert Plantaz, Roger Revillard, Joseph Rosset, Bruno Secco, André Tribouillard et Raymond Viollet. Marqués de numéros de matricules des 49 000, ils connaîtront Dora, où meurent Lucien Béné en février 1945, Roger Bouverat, Armand Chamot, Joseph Duret, Roger Foulaz, Max Gavard le 16 février 1945 et Armand Millet le 4 octobre 1944. Ils connaîtront le camp d'Ellrich où décèdent Raymond Béné, Marius Bontaz le 15 décembre 1944, Noël Devaud le 8 mars 1945, Jules Rapin et Lucien Périno le 17 mai 1945. Ce dernier avait à peine 17 ans. Quant à Alphonse P…, le traître dénonciateur, il avait été arrêté en compagnie de Gavard et croyait pouvoir bénéficier de l'indulgence germanique. En réalité, les Allemands s'en débarrassent en le déportant. Il est du même convoi que Gavard et l'abbé Truffy pour Compiègne où, reconnu par des maquisards, il échappe de peu au lynchage, protégé par les Allemands. Néanmoins ceux-ci l'expédient sur Buchenwald, où curieusement il fera un bref séjour avant de revenir sur Paris et d'être, à nouveau réexpédié sur le camp, avec les matricules 77000. Malade, il est envoyé à l'infirmerie. Des témoins disent l'avoir vu mourir dans la terrible "épreuve" de la course le long de la voie. Voir aussi le dossier de Saint-Jeoire, Hameau de Pouilly (Mémorial pour l’oppression 3808 W1500). SOURCE : Mémorial de la déportation: Haute-Savoie, 1940-1945 De Michel Germain Marignier — 1er avril 1944 : Tragédie à l'Usine du Giffre — 3808 W1450France — Dernier dimanche d'avril : journée du Souvenir des victimes de la déportation
Tragédie du Giffre : 80 ans après, ils se souviennent, ce samedi 6 avril Marignier, 1er avril 1944 : « Ce jour-là est ancré dans ma mémoire d’enfant » Livre — Henri Plantaz, héros de la Résisitance en vallée du Giffre