Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Lespès Jacques Rémy Antoine RogerMort pour la France

Né le 30 octobre 1911 à Bordeaux (Gironde), fusillé le 15 juin 1944 à Annecy (Haute-Savoie) ; sous-préfet ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC) et du réseau Éleuthère (Libération-Nord). Rémy Lespès était le fils de Jean-Pierre Alexandre Roger et de son épouse Antonia Cécile Marguerite Klecker. Docteur en droit, Jacques Lespès débuta dans l’administration en 1941, comme chef de bureau auxiliaire à la Préfecture du Rhône.
Lespès Jacques Rémy Antoine Roger

Lespès Jacques Rémy Antoine Roger

Résistant — Mort fusillé

Né(e) 30 octobre 1911 à Bordeaux (Gironde)
Décèdé(e) fusillé le 15 juin 1944 à Annecy (Haute-Savoie)
cimetière de Loverchy, carré militaire, tombe n°137
R.F.I : Forces Française de l’Intérieur /

Biographie

En 1942, il fut chargé de mission de 3e classe, à l’Intendance des Affaires économiques de la région de Clermont-Ferrand, puis en février 1944, le gouvernement de Vichy le nomma sous-préfet de l’arrondissement de Bonneville à titre intérimaire. Il avait rejoint les FFC, le réseau Éleuthère de Libération-Nord (en relation avec l’ORA), chargé du renseignement militaire et du contre-espionnage. Ce réseau avait été fondé en mai 1943 par Hubert de Lagarde. L’appartenance au NAP ou Super NAP n’est pas exclue, mais n’est pas attestée dans les sources consultées.

Le 14 juin 1944, Jacques Lespès, alors qu’il se rendait à Annecy à une convocation du préfet Marion, tomba par hasard sur l’embuscade tendue par le Corps franc départemental au G.M.R. Jarez, au droit de la fruitière de Même (commune d’Éteaux). Il donna l’ordre (écrit) au commandant Vernay du G.M.R. Jarez de se rendre aux maquisards.

Après quoi, parvenu à Annecy, pressé par ses amis qui avaient peur des conséquences de ce geste de se réfugier en Suisse, il répondit : « Je tiens à assumer jusqu’au bout la responsabilité de cette affaire, dussé-je être fusillé par les Allemands. D’ailleurs, je ne regrette rien ».

La Gestapo, informée de cet acte, procéda à son arrestation et lui offrit de sauver sa vie en attestant par écrit qu’il regrettait sa conduite. Mais devant son refus, la police allemande informa le Préfet Marion de sa décision de fusiller le sous-préfet. Et, comme si elle ne voulait pas assumer seule cet acte, elle convainc le Préfet de convoquer une secrétaire, Christiane, à qui il demanda de taper le procès-verbal de la condamnation à mort du haut fonctionnaire. La Gestapo embarqua le jeune sous-préfet et le fusilla le 15 juin 1944 dans la cour de la caserne de Galbert, à Annecy. Curieusement l’acte de décès précise qu’il est mort « avenue de Tresum (hôpital) à 21 heures »

« Vers 10 heures du soir, la téléphoniste de service à la Préfecture recevait de la caserne Galbert un message indiquant que le sous-préfet de Bonneville venait d’être fusillé et que son corps était à la disposition des autorités françaises. M. Lespès est mort en brave. Devant la salve des fusils allemands, il avait ouvert sa veste pour présenter sa poitrine. Sa mort, comme sa vie furent un exemple. Il était âgé de 32 ans. » (l’Allobroge du 26 août 1944).

Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 1939-1945 à titre posthume - Médaille de la Résistance Française, Croix d’Honneur en or de la Bravoure de la Résistance des Francs-Tireurs Libres de la Résistance,citation à l’Ordre de la Nation le 14 septembre 1945 : « Sous-préfet de Bonneville dans une période particulièrement difficile, a su mériter l’estime et la confiance de tous ses administrés par ses belles qualités d’intelligence et de cœur alliées à un patriotisme ardent. Le 14 juin 1944, se trouvant en présence d’un groupe de G.M.R. arrêté par les troupes du maquis, est intervenu pour empêcher le combat et, de sa propre initiative, a donné l’ordre aux G.M.R. de remettre leurs armes aux F.F.I. Arrêté le soir même par la Gestapo comme étant « le premier fonctionnaire civil français qui ait donné l’ordre de désarmer devant la Résistance », a été fusillé sans jugement le 15 juin 1944 », signé Charles de Gaulle.

Il fut reconnu « Mort pour le France» le 25 octobre 1945 et homologué « chargé de mission de 3e classe, (sous-lieutenant des Forces françaises combattantes) ». Il repose dans le carré militaire du ccimetière de Loverchy, à Annecy, tombe n°137 (acte de décès Annecy 318/1944). Une plaque apposée à la Préfecture et une autre apposée dans l’ancien quartier militaire de Galbert rappellent ce sacrifice. D’autre part, il figure sur le monument aux morts de Bonneville. Le dossier concernant cette affaire montre l’écrasante responsabilité du Préfet Marion et de certains collaborateurs de Vichy.

Récompenses et médailles

Distinction(s)
Ordre national de la légion d'honneur

Ordre national de la légion d'honneur

Détail

La Légion d’honneur est la plus haute distinction nationale. Elle a été instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte. Elle récompense depuis ses origines les « mérites éminents » militaires ou civils rendus à la Nation.

Ordre

Croix de guerre 1939-1945

Croix de guerre 1939-1945

Détail

La croix de guerre 1939-1945 est une décoration militaire attribuée pour récompenser l'octroi d'une citation par le commandement militaire pour conduite exceptionnelle au cours de la seconde Guerre mondiale.

Médaille

Médaille de la Résistance

Médaille de la Résistance

Détail

La médaille de la Résistance française est instituée par ordonnance du 9 février 1943 du général de Gaulle pour "reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui auront contribué à la résistance du peuple français"

Médaille

Citation à l'ordre de la Nation

Citation à l'ordre de la Nation

Détail

La Citation à l’Ordre de la Nation est une distinction honorifique créée en France en 1917, qui témoigne d’un acte de dévouement exceptionnel accompli pour le pays, que ce soit dans le domaine civil ou militaire. Elle est souvent accompagnée de la remise d’une décoration et est également accordée aux personnels de l’État décédés en service. Retraçons l’histoire de cette distinction empreinte de reconnaissance et d’honneur.

Citation

Mort pour la france

Mort pour la france

Détail

En 1916, est crée avec l’aide du Souvenir Français une association « l’œuvre de la reconnaissance des tombes des militaires et marins pour la Patrie » dénommée la cocarde du souvenir dont l’objectif est d’apposer une cocarde tricolore sur chaque tombe de combattant.

Mention

Lieux de mémoire en lien avec
Lespès Jacques Rémy Antoine Roger
 Stand explicatif Caserne de Galbert

Stand explicatif Caserne de Galbert

Détail

Panneaux explicatifs en souvenir de Jacques Lespès, sous-préfet de Bonneville, fusillé à la caserne et du corps franc Simon. À la Libération, un charnier a également été découvert dans une cour de la caserne. Les onze corps retrouvés étaient ceux des hommes du corps-franc Simon, capturés à Charvonnex et fusillés par les Nazis en janvier 1944.

Lieu : Annecy

 Plaque Jacques Lespès

Plaque Jacques Lespès

Détail

Cette plaque rend hommage à Jacques Lespès, ancien sous-préfet de Bonneville. Il donna l'ordre à un groupe de GMR de rendre les armes à un groupe de résistants FFI avant qu'un affrontement ne commence. Premier fonctionnaire français à avoir donné l'ordre aux hommes de Vichy se désarmer face aux maquisards. Il est arrêté le soir même à Annecy et fusillé le lendemain.

Lieu : Bonneville

 kakémono Jacques Lespès à la Sous-préfecture

kakémono Jacques Lespès à la Sous-préfecture

Détail

Ce kakémon rends hommage à Jacques Lespès, sous-préfet de Bonneville de février à juin 1944, qui a marqué l’Histoire par son courage exceptionnel. Pendant l’Occupation, il a pris la décision héroïque d’ordonner le désarmement des forces de police de Vichy au profit de la Résistance. Cette action, première en son genre pour un fonctionnaire civil français, lui a valu d’être arrêté par la Gestapo et exécuté le 15 juin 1944.

Lieu : Bonneville

Étaux — Stèle Jacques LespèsLOVERCHY — tombe du souspréfet Jacques LespèsSous-préfecture : kakémono en hommage au Sous-Préfet Jacques LespèsUniforme du sous-préfet jcque LESPÈSJacques Rémy Lespès, sous-préfet et résistant (1911-1944
Les figures

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  • 2

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  • 3

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