Kortz Henri

Biographie

Réfugié à Chamonix, il est, en 1944 directeur, mais aussi moniteur et instructeur, du centre Guynemer. Lors des combats pour la libération de la vallée, le centre forme une sizaine de l'A.S. aux ordres de Henri Kortz, baroudeur au F.M. Après la Libération, il fait partie des maquisards qui occupent le refuge Torino.

Dans la nuit du 3 octobre 1944 des soldats autrichiens attaquent le refuge. On se bat au corps à corps. Luciano Maggiora, un ingénieur italien antifasciste, saute par une fenêtre dans le vide de la nuit. On retrouvera son corps quelques années après dans un couloir d'avalanches. Le lieutenant allemand qui menait l'attaque est mort, ainsi que plusieurs soldats ennemis. Henri Kortz, François Coquoz et René Berthon sont tués, tandis que les Autrichiens redescendent dans la vallée avec 8 prisonniers.

Quelques jours plus tard, la relève française découvre les corps des trois hommes recouverts de couvertures. Henri Kortz est inhumé à Chamonix, tout comme ses deux camarades. La foule est considérable lors de cette sépulture. Raoul Lanet lit une courte allocution devant les cercueils en tête desquels on peut remarquer, au garde à vous avec leurs skis, Jean Farini, Henri Thiollière et le champion James Coutet.

Henri Kortz figure sur le monument aux morts de Chamonix, ainsi que sur la plaque apposée dans cette haute montagne, où l'on peut lire quatre noms René Berthon, François Coquoz, Henri Kortz et Luciano Maggiora (Valdotain).

D'autre part, Henri Kortz est reconnu « Mort pour le Francee » le 22 juin 1945 (dossier n°530 137). Il figure sur le monument aux morts de Chamonix et il repose dans le carré militaire de cimetière de Loverchyy, tombe n°58.