Coquoz François Alfred

Biographie

Les relations entre les résistants (alpinistes) de la vallée de Chamonix et ceux du Val d'Aoste n'ont pas cessé tout au long de la guerre. Le refuge Torino était l'un des points de rencontre. (Rappelons qu'il n'y a pas de téléphérique pour traverser le massif et encore moins de tunnel sous le Mont-Blanc).

Le refuge Torino est situé à 3462 mètres d'altitude entre la Pointe Helbronner et les Aiguilles Marbrées sur la frontière franco-italienne au sommet du Col du Géant, (aujourd'hui il y a la gare du téléphérique de la Vallée Blanche et un refuge du C.A.F.).

Dans la nuit du 3 octobre 1944, des soldats alpins autrichiens attaquent le refuge. On se bat au corps à corps. Luciano Maggiora, un ingénieur italien antifasciste, saute par une fenêtre dans le vide de la nuit. On retrouvera son corps quelques années plus tard dans un couloir d'avalanches. Le lieutenant allemand qui menait l'attaque est mort, ainsi que plusieurs soldats ennemis. Henri Kortz, François Coquoz et René Berthon sont tués, tandis que les Autrichiens redescendent dans la vallée avec 8 prisonniers.

Quelques jours plus tard, la relève française découvre les corps des trois hommes recouverts de couvertures. René Berthon est inhumé à Chamonix, tout comme ses deux camarades. La foule est considérable lors de cette sépulture. Le chef résistant Raoul Lanet lit une courte allocution devant les cercueils en tête desquels on peut remarquer, au garde à vous avec leurs skis Jean Farini, Henri Thiollière et le champion James Coutet.

Il est reconnu « Mort pour le France » (dossier n° 530 125).

SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain