Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Duboin André Louis FrançoisMort pour la France

André Duboin, résistant haut-Savoyard, originaire de Ville-la-Grand, est arrêté par les Français le 3 janvier 1944 à Saint-Jean-de-Tholome suite à une délation de l'institutrice de la commune. Emprisonné à la Prison Saint-Paul, il est interné à la Centrale de Blois, avant d'être déporté à Brunswick le 26/05/1944 — Matricule : 30741 au KL de Neuengamme
Duboin André Louis François

Duboin André Louis François

ALIAS : Deschanel François
Résistant, déporté — Mort en déportation

Né(e)12 juin 1922 à Ville-la-Grand (74)
Décèdé(e) 14 février 1945 à Hanovre (Allemagne)
R.F.I : Forces Française de l’Intérieur /

Biographie

Il naît le 12 juin 1922 à Ville-la-Grand (Haute-Savoie), fils de Jean-François Antoine Duboin et de son épouse Jeanne Marie Françoise Cullet. Arrêté le 3 janvier 1944 à Saint-Jean de Tholome (Haute-Savoie) par les forces françaises du Maintien de l'ordre, il est détenu à Annecy puis à Chambéry avant d'être envoyé à la prison Saint-Paul à Lyon. De là il est dirigé sur la centrale de Blois, puis il est interné à Compiègne. Le 26 mai 1944, il est déporté à Brunswick, puis au Kommando de Wassendist. Il décède au pénitencier SS de Hanovre le 14 février 1945, à 9 heures 20. André Duboin figure sur l'une des stèles du monument aux morts de Ville-la-Grand.

SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain

La centrale de Blois (Loir-et-Cher)

Cette prison, appelée parfois Maison de Correction, est située dans la ville de Blois, département du Loir-et-Cher.

Ils sont au moins 28 arrêtés en Haute-Savoie à être internés à la Centrale de Blois. La plupart du temps ils arrivent de la prison Saint-Paul à Lyon, parfois de Grenoble ou de celle de Chambéry. Ils ont tous été arrêtés par les forces du Maintien de l'ordre. Il semble que les raisons pour lesquelles ils soient internés dans cette centrale viennent de leur résistance lors de leur arrestation : combat, accrochage, ou de leur appartenance reconnue à un mouvement de Résistance, le plus souvent F.T.P.

André Duboin, arrêté le 3 janvier 1944 à Saint-Jean-de-Tholome par les Français, y arrive en provenance de Saint-Paul, avant d'être expédié le 26 mai sur Brunswick.

René Béranger a été arrêté à Thônes le 5 février 1944, par la Milice, tout comme Alfred Neplaz, Henri Corbet, Marcel Gaillard, Émile Isabella, François Trabichet, Claudius Clerc, Louis Vautet, Louis Donche et François Mouchet, tous appréhendés par les miliciens de la Grange Allard dans les premiers jours de février.

Louis Furlan arrêté par la S.P.A.C. a été interné à Chambéry avant de connaître les cellules de Blois. René Naudin, cheminot F.T.P., condamné à 6 mois de prison par la section spéciale du tribunal de Lyon y reste jusqu'au 21 mai.

Valentin Cotterlaz-Carrat arrêté par les gendarmes, condamné par la cour martiale de Chambéry y fait un séjour avant de partir outre-Rhin.

Rémi Pinaud, arrêté le 8 mars 1944 par les miliciens des Allinges probablement sur dénonciation, détenu aux Marquisats puis à Saint-Paul et interné ici avant son départ pour Compiègne et l'Allemagne, l'Allemagne, écrit à sa famille :

  • "…Nous avons été transférés de Lyon, mardi dernier. Le voyage a été long et pénible car il faisait chaud. Nous avons mis 60 heures pour venir. Ne vous inquiétez pas si vous n'avez pas souvent de mes nouvelles, car ici nous ne pouvons écrire qu'une lettre par mois. À Lyon, j'ai reçu une lettre où vous me disiez que l'Edwige m'apportait un colis, mais je ne l'ai pas vue. Ici les colis sont interdits, mais ça ne fait rien.

Henri Bordet arrêté dans la grande rafle de mai 1944 en Chablais suit curieusement ce parcours par Blois avant d'être déporté par le train de la mort, où il décède, tout comme Albert Barbazanges arrêté après de violents combats à Bernex avec les G.M.R. et les miliciens en août 1943.

Sont également passés par la centrale de Blois: Ulysse Détraz, Claude Guillaume, Paul Jassaud qui était receveur à Argentière, Antoine Jourdieu né à Montceau-les-Mines, Georges Le Ferrec pris au camp du Verdisse dans les Voirons après un accrochage avec la Milice.

Jean Perrissin est interné à Blois en provenance d'Eysses et son transfert s'effectue après le soulèvement de la centrale. Marius Rassat est catalogué comme agent P2 du N.A.P. et connaît ainsi Chambéry, Saint-Paul et Blois avant de partir pour Neuengamme.

Francis Regat, arrêté en mars 1944 à Regnier, fait partie du convoi de la mort comme la plupart des internés de Blois, qui sont transférés le 26 juin à Compiègne.

Célestin et Joseph Savary deux ressortissants suisses doivent probablement à leur nationalité d'être internés à Blois, avant de mourir dans le train de la mort.

François Vindret est reconnu par la Milice pour être membre du Front National et il sera déporté à Dachau, tout comme Marius Vuagnoux.

De tous ceux qui sont internés à la centrale des rives de la Loire, ils sont 12 à ne pas revenir de déportation.

Transport parti de compiègne le 21 mai 1944

Matricule 30741, DUBOIN André (Dit DESCHANEL François) Né le 12.06.1922 à Ville-la-Grand (74) Nationalité française, décédé le 14.02.1945 à Stöcken

Cité dans le "Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. Tome 2 (I.214) p 684

Distinction(s)
Mort pour la france

Mort pour la france

Détail

En 1916, est crée avec l’aide du Souvenir Français une association « l’œuvre de la reconnaissance des tombes des militaires et marins pour la Patrie » dénommée la cocarde du souvenir dont l’objectif est d’apposer une cocarde tricolore sur chaque tombe de combattant.

Mention

Lieu de mémoire en lien avec
Duboin André Louis François
 Stèle déportés et fusillés 1939-1945

Stèle déportés et fusillés 1939-1945

Détail

Ville-la-grand — Stèle et déportés 1939-1945

Lieu : Ville-la-Grand

Duboin André Louis François - blois-plaque-commemorative-patitiotes-detenus-dans-la-prison-centraleVille-la-Grand : stèle en hommages aux résistants morts pour la france, en déportation ou fusillés
Les figures

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  • 3

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