Colson Roger, Marie, Arthur ALIAS : Jo Résistant — Mort fusillé 7 mai 1922 à Saint-Paul (88) 16 Juillet 1944 à Vieugy (74)Cimetière du village de Viocourt (88) Mort pour la france / Maquis : Compagnie 93-04 (F.T.P.F) / Camp Savoie / R.F.I : Forces Française de l’Intérieur / Forces françaises combattantes / Résistance-Fer / BiographieRoger COLSON est le cadet de la famille de Paul Colson et de Marie Rose Bonjean. Il joue du violon et il est employé comme chaudronnier à la S.N.C.F., il est licencié au comité régional de Lorraine de Basket-ball jusqu'en 1942. La réquisition pour le Service de Travail Obligatoire du 2 juin 1943 lui ordonne de se rendre à la mairie de Labry passer la visite médicale, le temps est compté. Comme beaucoup de jeunes, il décide rapidement de prendre l'exil. Grâce au réseaux de résistance de la S.N.C.F., il est expédié à Scionzier chez Mme Valentine Passerat et Mr Virgile Passerat (un ancien combattant de la première Guerre Mondiale, résistant de la première heure). Après avoir annoncé : "Je cherche les forges de Vulcain!" il est orienté immédiatement par l'intéressé dans la direction voulue. Outre le réconfort, le colosse nourrissait les exilés au passage voir leur trouve un travail. Roger COLSON travail à la forge, après avoir demandé l'envoi de toiles de tentes à ses parents, il monte dans la montagne pour s'entraîner au "camping". En devenant membre du réseau de la patrouille blanche (Compagnie 93-04 (F.T.P.F)) il monte à la Combe à Marto (Le reposoir) où le Camp Savoie est parfois installé. C'est une vie de "nomade" pour éviter de rencontrer les Collaborateurs et les Allemands. Roger alias "Jo" participe à des missions en tant qu'agent de liaison (transport de vives, informations sur des mouvements de troupes…). Denise Gavard, parlant de lui, a écrit : "Roger Colson que l'on rencontrait chez madame Antoine… Il avait 20 ans, un peu timide, quelque chose de triste dans le regard. Il assurait sans peur ses missions…" la patrouille blanche sera responsable du dynamitage du transformateur de Scionzier (bloquant la production des usines réquisitionnées pour produire des pièces d'armement à l'armée allemande). Sous le commandement de Joseph Maniglier dit "Mani" ces jeunes s'entrainent (utilisation des armes, tir, embuscades…). Denise Gavard poursuit : "…parce qu'ils étaient jeunes, avec l'insouciance de leur âge, ils ont voulu enfreindre les règles de sécurité de ne jamais faillir aux consignes; peut-être pour se croire libre un moment, ils montèrent en voiture d'un copain nommé Marcel Périllat et Roger Racloz de Scionzier pour gagner Magland où Marcel Musset voulait aller voir sa femme. Par une belle journée ensoleillée, un joli voyage en voiture, mais hélas plein de risques…" Au début juillet 1944, une voiture circulait (sans laissez-passer) avec à son bord : Marcel Perrillat, Ermine Ascari, Roger Racloz et Marcel Musset. Ils prennent Roger Colson sur le retour à la Cluses. Sans doute signalés, ils furent arrêtés par une patrouille allemande à l'entrée du village. Roger Racloz écrit : "On nous fait descendre. Je suis le dernier à obéir et m'arrange pour que la voiture serve d'écran entre les Allemands et moi, risquant le tout pour le tout, je fuis à toutes jambes. Bien vite les balles sifflent; l'une d'elles traverse mon pantalon, mais je puis sans dommage gagner le tunnel de la S.N.C.F." Les autres furent emmenés à l'École d'Horlogerie de Cluses, siège de la Gestapo de la ville. Dans la voiture, les Allemands découvrent des balles de pistolets… Pour essayer de les libérer, leurs camarades de la compagnie 93-04 (F.T.P.F.) attaquèrent l'école. Une sentinelle fut tuée et les tirs causèrent des pertes aux Allemands. Les Allemands transférèrent les 4 détenus à l'école Saint- François à Annecy où ils sont torturés pour qu'ils dénoncent leurs camarades de la Patrouille Blanche. Le 16 juillet 1944 en fin de matinée, un camion Allemand contenant & Patriotes avec 3 Felgendarme du 19e Régiment de Police suivait une voiture Matford montait au lieu-dit Pesset, à Vieugy. Le procès- verbal d'un adjudant-chef cite : " À un moment donné, à un endroit où la route monte un peu, nous nous sommes arrêtés. Les gens qui occupaient ma voiture, ont pris à pied un chemin couvert s'en allant sur la droite et ont ensuite obliqué vers un lieu boisé et légèrement vallonné et situé à environ 200 mètres de la route. Les occupants du camion ont suivi le même chemin et j'ai entendu par la suite des rafales de coup de feu." Une témoin déclare : Aujourd'hui vers 12h 15, j'ai vu arriver de la direction d'Annecy, un camion bâché dans le chemin qui conduit à notre propriété. Des allemands en sont descendus, avec des hommes habillés en costume civil. Quelques minutes après, j'ai entendu une rafale de coups de mitraillettes. Ces mêmes soldats se sont approchés à nouveau du camion et d'autres hommes en sont descendus. Cette fois, j'ai vu tomber trois hommes aux coups de feu. Puis quelques coups de pistolets ont retenti. Je dois dire que je me suis caché avec ma famille, car les Allemands ont tiré des coups de feu dans notre direction; notre présence, non loin de cette exécution, était gênante." C'est Valentine Passerat qui aura la lourde charge d'annoncer la cruelle tragédie à la famille. Regroupé ses effets personnels et coupera une mèche de cheveux qu'elle envoi à Rose. La toilette mortuaire est faite par les habitants de Scionzier. Puis une émouvante cérémonie religieuse aura lieu, mais il ne faut pas montrer aux occupants son appartenance au maquis. Une sépulture de fortune pour tous ces patriotes (il y aura 40 exécutés en 2 mois) sera faite à l'entrée du village. Ce n'est qu'après la guerre que le corps de Roger COLSON sera rapatrié après la guerre au cimetière du village de Viocourt. Rose, sa mère, gardera sur son cœur un petit mouchoir plié, brodé d’une rose, dans lequel se trouve la mèche de son fils martyr. Certaines sources orales évoquent que ce serait de tristesse que Rose rejoindra son fils chéri à peine cinq ans plus tard, à l’âge de 53 ans. Roger COLSON fut déclaré « Mort pour le France » le 24 juin 1945. Il fut homologué, à titre posthume, sous-lieutenant F.F.I. en septembre 1948 et reconnu interné résistant le 6 septembre 1956. Il figure sur le monument aux morts de Scionzier, bourg où il avait élu domicile. Il figure également sur le monolithe de granit érigé à Vieugy (Seynod) en 1948 et sur la plaque installée en 2004, à proximité du monument. Une plaquette est disponible en mairie de Seynod. On lira également le Mémorial de l’oppression, dossiers 3808 W1337, 3808 W1378 et 3808 W1539. SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain
L’histoire de l’école d’horlogerie en temps de guerre se dévoile Cluses — Un hommage aux martyrs du lycée Charles-Poncet
Le Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !