Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Cochet Louis, MariusMort pour la France

Né le 8 septembre 1915, au hameau du Plot à Groisy, (Haute-Savoie). Il fait partie de cette classe d'incorporation restée sous les drapeaux jusqu'à la guerre. Démobilisé en 1940, Marius ne peut accepter la défaite et il entre dès la première heure dans la Résistance.
Cochet Louis, Marius

Cochet Louis, Marius

ALIAS : Franquis
Résistant — Mort en action

Né(e) 8 septembre 1915 à Groisy (Haute-Savoie
Décèdé(e) 22 août 1944 Aux Rouses (39
Nécropole militaire nationale de Morette, tombe n°62
Maquis : Compagnie 93-15 (F.T.P.F) / Compagnie 93-22 (F.T.P.F) / Compagnie Forestier / Section Coulon /
R.F.I : Francs-Tireurs et Partisans / Forces Française de l’Intérieur /

Biographie

Louis Cochet était le fils de Jean, marchand tailleur et de Marie Eugénie Mollet, ménagère, domiciliés au village du Plot. Il entra dans la Résistance aux Francs-tireurs et partisans (FTPF). Il était chef de la section Coulon, compagnie Forestier.

Il participe à l'organisation des F.T.P. de la région d'Annecy et prend en octobre 1943 le commandement du camp Coulon, du nom du maquisard Maurice Coulon tué lors de l'attaque du maquis des Dents de Lanfon. Homme discret et modeste, il sera toujours attentif à la vie de ses camarades. Il parle très peu de lui-même. Courant janvier 1944, le camp est attaqué par les Allemands. Franquis perd 3 hommes et, avec 42 maquisards, ils se regroupent au Chaumet sur la commune d'Évires.

Le 2 février, le camp est attaqué par les G.M.R., Raoul Lartigue est tué. Le camp se replie sur le Salève où il résiste à nouveau victorieusement, (prise d'un F.M. aux forces du Maintien de l'ordre), le 27 février. Pendant cet hiver, Marius a les pieds gelés et il en souffrira jusqu'à sa mort. Franquis décide de revenir sur le plateau des Bornes. Constant Paisant (Rescapé des Glières) m'a écrit : « Malgré les attaques qu'il a subi, le groupe est resté remarquablement cohérent; on pourrait même dire soudé et c'est aussi une constante que l'on retrouvera toujours dans les groupes commandés par Franquis. Il n'était pas possible de continuer indéfiniment cette marche incessante et ces accrochages répétés. Après concertation, la décision est prise par Franquis de monter sur le Plateau des Glières ». En effet, les problèmes de ravitaillement et le manque de munitions conduisent Franquis et son groupe à rejoindre le maquis des Glières le 3 mars 1944.

Il devient avec ses hommes la section Coulon. Avec la section Chamois, il forme la 3e  compagnie du bataillon des Glières commandée par Louis Morel (Forestier) dont la mission est de défendre d’une part le Col de l’Enclave et le Col de Landron, et, d’autre part le débouché du Pas du Roc.

Maquisards F.T.P. et A.S. résistent avec succès aux attaques de la Milice les 20 et 26 mars infligeant aux miliciens des pertes importantes.

Le lundi 27 mars 1944, les combattants quittent leurs positions en deux groupes, l'un est commandé par Forestier, l'autre par Franquis. La jonction prévue ne pourra se réaliser. Dans la nuit du 28 au 29 mars, le groupe Franquis auquel s'est joint le lieutenant de Jacques Griffolet d'Aurimont, force le passage, mais 5 maquisards sont tués. Franquis et ses hommes poursuivent la lutte. Chargé par le commandement F.T.P. de constituer une nouvelle compagnie, Franquis met sur pied la compagnie 93-15 (F.T.P.F) située entre Arve et Giffre, devenue opérationnelle en mai 1944, elle est couramment appelée la Compagnie Franquis.

Elle est à Balme le 24 juin, aux combats de Machilly et de Saint-Cergues, prélude à la libération d'Annemasse et de Thonon. Achevant la libération de la Haute-Savoie par les combats de Viry et Valleiry, Franquis et sa compagnie poursuivent les Allemands en retraite dans le Jura, associés à la compagnie F.T.P. 93-22.

Les Allemands de Fort l'Écluse décrochent sur la division Vlassov alors à Morez. La compagnie Franquis franchit seule le col de la Faucille et se repose un instant à La Cure. Mardi 22 août 1944, la compagnie est au contact des Allemands. Ceux-ci, retranchés dans le Fort des Rousses, bombardent avec l'artillerie du fort les maquisards. Les maquisards de l'A.S. de Saint-Germain aux ordres d'Hanrioud se battent avec courage.

Au premier contact, Franquis s'écroule, tué alors que le jour se lève. « Il tombe face à l'ennemi en homme qu'il a toujours su être ». La mort de Marius Cochet entraîne le retrait de la compagnie des combats; compagnie qui, ayant perdu son âme, se disloque. Tombe également ce jour là Paulus Dimidoff et Émile Herbach. Le corps de Marius Cochet est descendu à Gex.

Le maire Émile Grosfillex écrit : « Le 22 août 1944 est décédé aux Rousses (Jura) et a été inhumé dans le cimetière communal, un jeune homme paraissant âgé d'environ 23 ans, taille 1,65 m cheveux châtains, visage oval et Yeux gris… », (acte n°27/1944). Plus tard, le corps est rapatrié en Haute-Savoie grâce à Lionel Martin, et il repose aujourd'hui dans la Nécropole militaire nationale de Morette, tombe n°62. Une colonne frappée de la Croix de Lorraine plantée au col des Rousses égraine les noms des combattants de la liberté. On lit notamment : « À la mémoire des Héros tombés glorieusement en combat aux Rousses, le 22 août 1944: Marius Cochet ; Paulus Dimidoff. Passant recueille-toi ».

Il figure sur le monument aux morts de sa commune natale, avec la mention « lieutenant 30 ans »ainsi que sur le Mur du souvenir érigé à l'entrée de la Nécropole militaire nationale de Morette.

SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain

Distinction(s)
Mort pour la france

Mort pour la france

Détail

En 1916, est crée avec l’aide du Souvenir Français une association « l’œuvre de la reconnaissance des tombes des militaires et marins pour la Patrie » dénommée la cocarde du souvenir dont l’objectif est d’apposer une cocarde tricolore sur chaque tombe de combattant.

Mention

Lieux de mémoire en lien avec
Cochet Louis, Marius
 Nécropole militaire nationale de Morette

Nécropole militaire nationale de Morette

Détail

Les corps de 105 résistants, principalement des combattants des Glières, sont inhumés au cimetière de Morette dès avril 1944. Inauguré par Vincent AURIOL en 1947, ce cimetière militaire devient la Nécropole nationale des Glières en 1984, classé monument historique en 2015. Il est géré par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.

Lieu : La Balme-de-Thuys

 Mur du Souvenir de Morette

Mur du Souvenir de Morette

Détail

Monuments aux morts de la Nécropole de Morette. Créé dès avril 1944 pour inhumer les résistants morts au combat, ce cimetière est reconnu en 1949 « Cimetière Militaire national ». En 1984, il devient une Nécropole nationale désormais gérée par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Le mur comporte 151 noms de résitant morts lors des combats des glières.

Lieu : La Balme-de-Thuy

Les figures

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  • 3

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