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Le jeudi 3 juin 1943, jeudi de l'Ascension, 26 réfractaires de la vallée du Giffre dirigés par Paul Métral grimpent, pour plus de sûreté après les diverses attaques italiennes de Sommand ou de Verchaix, sur le désert de Platé. Ils s'installent le 5 au soir au refuge du C.A.F. Les Italiens sont déjà informés !
"De sources variées, dignes de foi, nous apprenons qu'il existerait un centre d'accueil de dissidents dans la localité "Désert de Platé" (au nord-ouest de Chamonix). Le bataillon Val Toce devra effectuer une reconnaissance armée dans cette zone"
C'est chose faite le 8 juin à l'aube. 48 Alpini montent sur Platé par les chalets de Warens et la Pointe Barmerousse (2 285m) et par le Roc des Fiz, encerclant ainsi le Désert. La sentinelle maquisarde découvre les Italiens à 5 heures 30; le jour se lève à peine.
Paul Métral donne l'ordre de repli sur le col de Portette. Ce que voyant, les Italiens ouvrent le feu, sur des gars totalement désarmés (deux malheureux pistolets pour tout le groupe). Les Alpini ferment le col de Portette par un tir de barrage très nourri. Auguste Seguin, 22 ans, est tué. Plusieurs gars sont blessés; certains, comme Fernand Crépet, Albert Bosson ou Noël Baudin, le sont grièvement.
Encerclés et sans armes, les jeunes réfractaires ne peuvent que se rendre. En début d'après-midi, les Italiens redescendent avec 27 prisonniers. Les gars sont enfermés dans les caves de l'hôtel du Mont Joly à Sallanches d'être embarqués le soir même pour Albertville. Là, 3 blessés sont expediés sur l'hôpital de Chambéry, 3 autres plus grièvement atteints, sont envoyés au centre n°174 de Grenoble, tandis que Pierre Clavel, Roger Ley et Paul Métral sont mis à part pour traitement spécial.
Le 14 juillet les prisonniers sont embarqués d'Albertville à la prison de Turin. Ils sont ensuite traduits devant le tribunal de la IVe Armée le 21 juillet pour "participation à bande armée, (art. 306 du code pénal italien), pour avoir au Désert de Platé participé à une bande armée ayant pour but d'accomplir des actes de guerre contre la force italienne avec circonstance aggravante pour Roger Ley, le fait d'être le chef de ladite bande…" Ils sont, eux aussi, tous condamnés à l'emprisonnement jusqu'à la fin des hostilités entre la France et l'Italie. Certains seront internés au fort de l'Esseillon, près de Modane.
Seuls ceux qui sont internés en Italie sont considérés comme déportés. Il s'agit de 17 hommes, internés à Cuneo du 23 juillet au 2 août 1943, puis à Fossano à partir du 3 août. Treize d'entre eux s'enfuient le 11 septembre, avec la capitulation italienne et 4 sont libérés par mles partisans le 5 juillet 1943. Cinq gars continuent le combat avec les Italiens et l'un d'eux Pierre Serville, chef de section de la 48e brigade, bléssé, meurt le 9 janvier 1945 à l'hôpital de Benevagienna.
Ajoutons pour mémoire que le ressortisant Italien qui a dénoncé ses compatriote sera lynché par la foule aprè la guerre.
SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain
SOURCE : Mémorial de la déportation. Haute-Savoie 1940-1945 — Michel Germain
La Seconde Guerre mondiale a marqué l’histoire de l’humanité par sa violence et ses tragédies. Entre 1939 et 1945, des millions de personnes ont été touchées par ce conflit d’une ampleur sans précédent, bouleversant des vies et remodelant des nations. Aujourd’hui, nous nous rassemblons pour rendre hommage aux victimes, aux résistants, aux soldats et à tous ceux qui ont souffert durant ces sombres années. En commémorant ces événements, nous nous souvenons de l’importance de la paix, de la liberté et du devoir de mémoire, afin que les leçons du passé continuent de guider notre avenir.
Passy • 8 juin 1943
Passy • 26 juin 1944