Tragédie du Giffre : 80 ans après, ils se souviennent, ce samedi 6 avril (retour en photos)

Ce jour-là les Allemands traquent Henri Plantaz, qu’ils savent très impliqué dans une Résistance bien organisée dans la vallée, et notamment à l’usine du Giffre. Âgé de 23 ans et originaire de Cormand, le jeune homme, chef local de l’Armée secrète, est la cible de l’ennemi.

Les enfants des écoles mobilisés

Les enfants des écoles Pierre Gripari et du Giffre et les collégiens de Camille Claudel prendront une part active à cette cérémonie

Après avoir investi la vallée entre Saint-Jeoire et Marignier, les Allemands concentrent leur expédition punitive sur l’usine du Giffre, dont ils rassemblent les ouvriers dans la cour, espérant obtenir d’eux qu’ils désignent celui qu’ils recherchent. On imagine alors à quel dilemme chacun a dû être confronté. Livrer le nom d’un homme, d’un camarade, c’était le trahir. Mais se taire, c’était prendre le risque de voir les Allemands tirer s’ils n’obtenaient pas satisfaction.

43 otages embarqués à Annecy, 12 ne sont jamais revenus

Les Allemands n’auront pas le temps d’extorquer des aveux à Henri Plantaz, une fois identifié. Ce dernier saute dans les eaux du Giffre sous une pluie de balles ennemies. Trois autres hommes seront à leur tour fusillés : René Dorioz, Joseph Baud et Angel Deïana. Sur les 43 otages embarqués par la Wehrmacht à Annecy, 12 furent relâchés mais 31 furent déportés et 12 n’en revinrent pas.

Ce samedi 6 avril, on fêtera le 80^e  anniversaire d’une tragédie qu’on ne veut pas oublier, en présence de personnalités, autorités, porte-drapeaux, associations mémorielles, harmonies… Les enfants des écoles Pierre-Gripari et du Giffre et les collégiens de Camille-Claudel y seront associés et prendront une part active à cette cérémonie. La population est invitée à se joindre à cet hommage en mémoire de ceux qui ont gravé leurs noms dans le marbre de l’histoire locale.