Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Raymond Cavagnoud a été décoré de la médaille militaire

Raymond Cavagnoud a été décoré de la médaille militaire

Enfant des Confins, Raymond Cavagnoud a reçu, au cours de la cérémonie du 8-Mai ce mercredi, la médaille militaire, plus haute distinction militaire française destinée aux sous-officiers et aux soldats. L’occasion de revenir sur les faits d’armes du nonagénaire, appelé pour la première fois sous les drapeaux en 1955.

C’est au cours de la cérémonie du 8-Mai de La Clusaz que Raymond Cavagnoud a été épinglé de la médaille militaire des mains d’Éric Begues, commandant du 27e BCA d’Annecy. Une suite logique de l’obtention de la médaille de la valeur militaire avec étoile de bronze en 1956 pour avoir fait preuve de courage et d’abnégation lors d’un accrochage dans l’oued El-Hallaïl du massif des Nemencha (Algérie).

Appelé pour le service militaire au 13e  Bataillon de Chambéry en 1955, ce n’est que quelques mois plus tard qu’il sera, comme bon nombre de ses camarades, embarqué en « mission ». Jamais sorti de son hameau des Confins, il va en voir du pays et des moyens de transport ! « On est d’abord resté deux jours à Marseille au DIM (Division d’infanterie militaire), on venait de toutes les casernes, sans savoir ce qui nous attendait. On a pris ensuite le bateau et on a été dispersés partout. Moi, j’étais à Sakiet Sidi Youssef en Tunisie, ville située à quelques kilomètres de l’Algérie », explique le nonagénaire à la mémoire intacte.

« J’avais presque le mal du bled »

« Il fallait “maintenir l’ordre” comme ils disaient », rajoute Raymond qui, en deux ans et demi loin des siens, ne reverra les Confins que pour une permission bien déroutante. « Il neigeait si fort à La Clusaz que j’avais presque le mal du bled », dit-il en souriant, avant d’évoquer plus pudiquement quelques faits marquants qu’il aurait préféré effacer de sa mémoire.

Des faits évoqués plus volontiers avec ses camarades encore présents lors de cette cérémonie 8-Mai et son frère François appelé sur ses pas en 1957 et à peine croisé. « J’espère que nos petits-enfants et arrière-petits-enfants ne connaîtront jamais la guerre et ses absurdités. »

Josiane Mermillod, 10 mai