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Durant la Seconde Guerre mondiale, le Salève, petite montagne surplombant la région d'Annemasse et du Genevois, a été utilisé par des réseaux de résistance pour cacher des réfugiés ou des maquisards, avant leur passage en Suisse. Plusieurs curés du massif ont joué un rôle actif dans ces réseaux. Parmi eux, Marius Jolivet (1906-1964).
Les fuites épiques des juifs en Suisse depuis la Haute-Savoie par Genève, les cols ou le Léman “La fuite en Suisse”, l’ouvrage référence sur le drame des Juifs.Ce curé de Collonges-sous-Salève, aidé de paroissiens, a permis le passage en Suisse de réfugiés juifs. Des passages facilités par un couple de maraîchers genevois, Arthur Lavergnat et Jeanne Lavergnat, dont la maison se trouvait tout contre la frontière.
Membre du réseau de résistance Ajax, Marius Jolivet était également une “boîte aux lettres” des services de renseignements américains en Suisse, le fameux OSS (Office of stratégic services).
Au printemps 1941, le curé Jolivet accueille dans son presbytère Xavier de Gaulle, frère aîné du Général. Recherché par la gendarmerie française, il a fui Perpignan et tente de gagner la Suisse. Grâce à son réseau, le curé lui fait passer la frontière.
Les quatre frères de Gaulle en 1919, à côté de Charles (à gauche), Jacques et Xavier, qui franchiront clandestinement la frontière à Collonges-sous-Salève grâce au curé Jolivet. Photo Famille DE GAULLE
En novembre 1943, rebelote ! Le curé Jolivet assure cette fois le passage en Suisse de Jacques de Gaulle. L’exfiltration du frère cadet du Général, tétraplégique et recherché par la Gestapo, a été organisée par l’abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès.
Ce dernier témoigna de cet épisode : « Grand comme son frère, raidi par son mal, le paralytique n’était pas facile à cacher et à porter. Je réussis, après diverses péripéties, à le conduire avec son épouse chez le curé de Collonges-sous-Salève. Et la nuit suivante, grâce au courage et à l’habileté des douaniers français, nous pûmes passer. Avec eux, je portais dans mes bras le malade à travers les barbelés un instant écartés, puis je le déposais dans une voiture amenée là par des amis suisses ».
Ces "curés du Salève", comme nombre d’autres hommes d’Église tout autour de la frontière genevoise, ont été honorés pour leur engagement contre la barbarie nazie. La plupart d’entre d’eux, ainsi que plusieurs paroissiens qui les ont aidés, ont été faits “Juste par les Nations” par l’État d’Israël.
Le DauphinéDominique ERNST, 30 sept. 2021
Le curé de Collonges-sous-Salève ,aidé par ses paroissiens, permit le passage en Suisse de centaines de femmes, d’enfants et de vieillards juifs (il y avait une autre filière pour les hommes). De santé fragile, il poursuivit sans relâche ses activités de prêtre, de sauveteur et de résistant, sans se ménager. Il mourut en 1964, certainement des "suites de la guerre".
Lieu : Collonges-sous-Salève
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