Lespès Jacques Rémy Antoine Roger Résistant — Mort fusillé 30 octobre 1911 à Bordeaux (Gironde) fusillé le 15 juin 1944 à Annecy (Haute-Savoie)cimetière de Loverchy, carré militaire, tombe n°137 Ordre national de la légion d’honneur / Croix de guerre 1939-1945 / Médaille de la Résistance / Citation à l’ordre de la Nation / Mort pour la france / R.F.I : Forces Française de l’Intérieur / Biographie En 1942, il fut chargé de mission de 3e classe, à l’Intendance des Affaires économiques de la région de Clermont-Ferrand, puis en février 1944, le gouvernement de Vichy le nomma sous-préfet de l’arrondissement de Bonneville à titre intérimaire. Il avait rejoint les FFC, le réseau Éleuthère de Libération-Nord (en relation avec l’ORA), chargé du renseignement militaire et du contre-espionnage. Ce réseau avait été fondé en mai 1943 par Hubert de Lagarde. L’appartenance au NAP ou Super NAP n’est pas exclue, mais n’est pas attestée dans les sources consultées. Le 14 juin 1944, Jacques Lespès, alors qu’il se rendait à Annecy à une convocation du préfet Marion, tomba par hasard sur l’embuscade tendue par le Corps franc départemental au G.M.R. Jarez, au droit de la fruitière de Même (commune d’Éteaux). Il donna l’ordre (écrit) au commandant Vernay du G.M.R. Jarez de se rendre aux maquisards. Après quoi, parvenu à Annecy, pressé par ses amis qui avaient peur des conséquences de ce geste de se réfugier en Suisse, il répondit : « Je tiens à assumer jusqu’au bout la responsabilité de cette affaire, dussé-je être fusillé par les Allemands. D’ailleurs, je ne regrette rien ». La Gestapo, informée de cet acte, procéda à son arrestation et lui offrit de sauver sa vie en attestant par écrit qu’il regrettait sa conduite. Mais devant son refus, la police allemande informa le Préfet Marion de sa décision de fusiller le sous-préfet. Et, comme si elle ne voulait pas assumer seule cet acte, elle convainc le Préfet de convoquer une secrétaire, Christiane, à qui il demanda de taper le procès-verbal de la condamnation à mort du haut fonctionnaire. La Gestapo embarqua le jeune sous-préfet et le fusilla le 15 juin 1944 dans la cour de la caserne de Galbert, à Annecy. Curieusement l’acte de décès précise qu’il est mort « avenue de Tresum (hôpital) à 21 heures » « Vers 10 heures du soir, la téléphoniste de service à la Préfecture recevait de la caserne Galbert un message indiquant que le sous-préfet de Bonneville venait d’être fusillé et que son corps était à la disposition des autorités françaises. M. Lespès est mort en brave. Devant la salve des fusils allemands, il avait ouvert sa veste pour présenter sa poitrine. Sa mort, comme sa vie furent un exemple. Il était âgé de 32 ans. » (l’Allobroge du 26 août 1944). Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 1939-1945 à titre posthume - Médaille de la Résistance Française, Croix d’Honneur en or de la Bravoure de la Résistance des Francs-Tireurs Libres de la Résistance,citation à l’Ordre de la Nation le 14 septembre 1945 : « Sous-préfet de Bonneville dans une période particulièrement difficile, a su mériter l’estime et la confiance de tous ses administrés par ses belles qualités d’intelligence et de cœur alliées à un patriotisme ardent. Le 14 juin 1944, se trouvant en présence d’un groupe de G.M.R. arrêté par les troupes du maquis, est intervenu pour empêcher le combat et, de sa propre initiative, a donné l’ordre aux G.M.R. de remettre leurs armes aux F.F.I. Arrêté le soir même par la Gestapo comme étant « le premier fonctionnaire civil français qui ait donné l’ordre de désarmer devant la Résistance », a été fusillé sans jugement le 15 juin 1944 », signé Charles de Gaulle. Il fut reconnu « Mort pour le France» le 25 octobre 1945 et homologué « chargé de mission de 3e classe, (sous-lieutenant des Forces françaises combattantes) ». Il repose dans le carré militaire du ccimetière de Loverchy, à Annecy, tombe n°137 (acte de décès Annecy 318/1944). Une plaque apposée à la Préfecture et une autre apposée dans l’ancien quartier militaire de Galbert rappellent ce sacrifice. D’autre part, il figure sur le monument aux morts de Bonneville. Le dossier concernant cette affaire montre l’écrasante responsabilité du Préfet Marion et de certains collaborateurs de Vichy. Récompenses et médailles Chevalier dans l’Ordre national de la légion d'honneur, Croix de Guerre 1939-1945 à titre posthume Médaille de la Résistance, Croix d’Honneur en or de la Bravoure de la Résistance des Francs-Tireurs Libres de la Résistance, Citation à l'ordre de la Nation le 14 septembre 1945.
Haute-Savoie : Journée d'hommage pour Jacques Lespès et inauguration d'une stèle à Éteaux Dévoilement du kakémono en hommage au Sous-Préfet Jacques Lespès Annecy — Stand explicatif Préfet Lespès et groupe-franc Simon Annecy — 14-15 juin 1944 : Arrestation de Jacques Lespès
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