Gruffat Paul Résisitant, juste, déporté le 21 janvier 1909 à Chevenoz (74) 6 septembre 1956 Croix de guerre 1939-1945 / Croix du Combattant Volontaire de la Résistance / Croix du Combattant / Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 / Médaille des justes parmi les nations / Médaille des déportés / R.F.I : Forces Française de l’Intérieur / Mouvements Unis de Résistance / BiographieDurant l'Occupation, il est secrétaire du commissariat de police de Thonon-les-Bains. Il put ainsi venir en aide à diverses catégories de personnes, notamment des Alsaciens-Lorrains qui cherchaient à éviter la conscription dans l'armée allemande, des combattants de la Résistance et des Juifs n'ayant pas la nationalité française. Paul Gruffat avertissait les résistants quand des opérations contre eux se préparaient et leur fournissait de faux papiers "authentiques" qu'il avait lui même confectionnés. Tard dans la nuit, le gendarme prenait sa bicyclette pour aller prévenir des Juifs dont le nom figurait sur la liste des gens à arrêter. Il agissait seul, ne voulant partager le risque avec personne. Robert Weyl est issu d'une lignée juive alsacienne, qui compte parmi ses membres l'écrivain André Maurois, son épouse née Jeanne née Lambert descend elle-même de notables juifs lorrains implantés à Metz depuis deux siècles. Robert Weyl est médecin et exerce à Saint-Germain-en-Laye. Il a 4 enfants : l'aîné Henri, Monique, Marie-France et le petit dernier, Rémy qui naît en octobre 1942. Réfugié à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) sur la rive du lac de Genève avec son épouse Jeanne et leurs 4 enfants, il parvient à exercer son métier jusqu'en décembre 1942. Il est alors prévenu par Paul Gruffat, gendarme, que des arrestations sont programmées. Ce dernier lui trouve un abri pour quelques jours dans une villa inhabitée des environs. Par la suite il lui envoya de fausses cartes d'identité au nom de "Clauvel" grâce à laquelle Robert Weyl et sa famille put quitter la ville et rentrer à Saint-Germain-en-Laye. La famille conservera ce nom après la guerre. C'est à deux heures du matin que Paul Gruffat arriva chez Ida Gelber et Maurice Gelber, des Juifs polonais installés à Thonon-les-Bains depuis 1932, pour les prévenir qu’ils devaient être arrêtés et déportés le matin même. Les Gelber s’enfuirent aussitôt pour se cacher à l'hôpital municipal. Le lendemain, munis de faux papiers, ils partirent pour Passy en Haute-Savoie où une cachette leur avait été trouvée dans un sanatorium. Fin 1943 et début 1944, les Allemands et la milice dont le siège est à l’hôtel Savoie-Léman, font régner la terreur en ville. Engagé dans les Forces Françaises de l’Intérieur en septembre 1943, il n’hésite pas à sillonner à vélo les rues de Thonon en pleine nuit, pour avertir et faciliter la fuite de nombreux Juifs de la région. Fin 1943, Paul Gruffat se rendit chez Madame et Monsieur Gambache, originaires d'Istambul et arrivés à Thonon-les-Bainsdans les années 1930. Il leur recommandait de filer sans tarder. La famille décide alors de se disperser pour échapper aux rafles. Elda, dix ans, et son petit frère Elie sont cachés à plusieurs reprises au Couvent de la Visitation à Thonon puis chez Geneviève Gruffat et Paul Gruffat et dans la pension de famille tenue par Geneviève à Saint-Jean-d'Aulps. Ils y vécurent pendant plusieurs mois, jusqu'à ce que leurs parents viennent les chercher pour les conduire dans le Cantal où ils avaient trouvé refuge. Elda se souvient également de Mme Dejon, directrice de son école, l'école des Arts, qui cachait des enfants dans sa cuisine lors des rafles, et la famille Menand, miroitier à Thonon, qui va sauver tous les biens de ses parents pour les leur rendre à la Libération. Victime d’une dénonciation, Paul Gruffat est arrêté avec Marc Rosset, huissier de Justice, chargé par la résistance du noyautage des administrations publiques (Réseau N.A.P.), Gaston Mériguet et René Dussud et traduits en justice à Chambéry devant la Section spéciale, le tribunal d’exception institué par Vichy pour condamner les Résistants. Relaxés, ils sont arrêtés par la Milice en mars 1944 à la sortie du tribunal. Paul Gruffat est interné au Camp des Pescayres de Saint-Sulpice-la-Pointe, puis déporté à Buchenwald le 30 juillet 1944. Il vivre l'enfer concentraionnaire notameent en compagnie d'autres Chablaisiens dont Edmond Boujard et Jean Neuraz. Il est libéré par les Alliés le 3 mai 1945 et revient très affaibli. Revenu, brisé et malade, Paul Gruffat meurt prématurément des suites de sa déportation le 6 septembre 1956. Le 12 avril 1994, Yad Vaschem a décerné à Geneviève Gruffat et Paul Gruffat le titre de Juste parmi les nations tout comme Lucien Picot, autre policier Chablaisien. Paul Gruffat a également reçu La Croix de guerre 1939-1945 étoile de vermeil, la Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, la Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945, , Médaille de la déportation et de l'internement pour faits de résistance et La Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945
Yadvaschem — Paul Gruffat et Geneviève (Cottet-Gaydon) GruffatAJPN —Paul Gruffat, Juste parmi les Nations
Médaille des Justes — Article le DL 7 octobre 1994 464 KBMédaille des Justes — Article le Messager 14 octobre 1994 381 KB
Le Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !