Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Devigny André

André Devigny est né le 25 mai 1916 à Habère-Lullin en Haute-Savoie dans une famille d'agriculteurs et de militaires. Élève pupille de la Nation à l'Ecole Normale d'Instituteurs de Bonneville, il entre ensuite à l'École d'Officiers de Saint-Maixent, dans la promotion Weygand, et en sort, à la veille de la guerre, avec le grade de sous-lieutenant.
Devigny André

Devigny André

ALIAS : Valentin - Gilbert, Pierre Lecoutre
Militaire

Né(e) 25 mai 1916 à Habère-Lullin en Haute-Savoie
Décèdé(e) 12 février 1999 à Hauteville sur Fier en Haute-Savoie
Hauteville-sur-Fier
Maquis : Réseau Gilbert / Réseau F2 /

Biographie

Officier au 5e  Régiment de tirailleurs marocains (5e  RTM), il est affecté en première ligne en Lorraine ; en décembre 1939, il mène à la baïonnette une contre-attaque de sa section dans des conditions d'infériorité numérique et parvient à repousser l'attaque allemande.

Cette action lui vaut de recevoir la Légion d'Honneur à 23 ans ; il est alors le plus jeune chevalier de la Légion d'Honneur de France et le premier de la Guerre.

André Devigny, le plus jeune héros décoré de la Résistance

Grièvement blessé le 20 mai 1940 à Ham, il est évacué sur l'hôpital de Bordeaux ; il en sort en octobre et tente de gagner la Grande-Bretagne.

N'y parvenant pas, dès le mois de décembre 1940, il prend contact avec le consulat britannique à Genève qui l'envoie au Maroc, où il rend les plus grands services à un réseau britannique jusqu'en août 1942.

Revenu en France en octobre 1942 il est mis en congé d'armistice par l'invasion de la zone sud en novembre 1942. Il entreprend, avec le colonel Groussard, le commandant Nomy et Pierre et Dominique Ponchardier la création des réseaux de renseignements militaires "réseau Gilbert". À un moment où la tâche du recrutement et de l'organisation est des plus difficiles, il parvient à créer un service de passages clandestins entre la France et la Suisse qui sera utilisé par toute la Résistance Française.

En avril 1943, Devigny supprime à Nice le chef du contre-espionnage italien. Il organise entre autres le sabotage de la poudrerie de Toulouse, mais sans savoir qu'un agent de la Gestapo s'est infiltré dans son réseau.

Il est arrêté à la gare d'Annemasse le 17 avril 1943. Enfermé à la prison de Montluc, à Lyon, il est torturé du 17 avril au 25 mai, mais garde un mutisme complet. Il tente une première évasion au cours d'un transfert mais, blessé à coup de revolver, est de nouveau capturé et assommé à plusieurs reprises à la forge de la prison.

Une fois remis, il entreprend l'une des plus sensationnelles évasions de l'Histoire de l'Occupation. Il apprend sa condamnation à mort le 20 août 1943 et découvre à son retour du tribunal militaire qu'il a un compagnon de cellule, peut être chargé de le surveiller. Au bout de quelques jours, il décide finalement de s'évader avec lui.

Le 25 août 1943, André Devigny parvient à sortir de sa cellule et à gagner le toit de sa prison grâce à une minutieuse préparation ; il étrangle une sentinelle dans une cour et franchit les deux murs d'enceinte à l'aide d'une corde à crochet fabriquée avec du matériel divers. Repris à Vaulx-en-Velin avec son compagnon, il s'échappe encore en sautant dans le Rhône, et reste pendant cinq heures dissimulé dans la vase. Hébergé et soigné pendant une dizaine de jours par un savoyard à Vaulx-en-Velin, il gagne ensuite la Suisse où il reste jusqu’en janvier 1944. Il gagne l’Espagne le 25 janvier 1944 est incarcéré deux mois.

Ayant rejoint Casablanca à la mi-avril 1944, il rentre comme volontaire dans la Brigade de choc, subit l'entraînement des commandos parachutistes et se distingue encore au cours du débarquement en Provence en août 1944 puis lors de la campagne d'Alsace.

Il termine la guerre avec le grade de capitaine.

Promu au grade de chef de bataillon en septembre 1946, André Devigny exerce plusieurs commandements de bataillons (du 5e  RTM et du 7e  RTA en Allemagne) puis de régiments ; il est ensuite chef du Service central des Sports des Forces armées et Directeur du Bataillon de Joinville.

Promu lieutenant-colonel en 1957, il commande successivement trois secteurs en Algérie pendant sept ans (1955-1962) et est blessé au combat en 1959.

Juge à la Cour de Sûreté de l'État, il est ensuite, à partir de 1965, Directeur du Service "Action" du SDECE jusqu'en 1971.

Général de brigade en 1971, il se retire dans sa Haute-Savoie natale en octobre de la même année.

André Devigny est décédé le 12 février 1999 à Hauteville-sur-Fier en Haute-Savoie où il a été inhumé.

Décorations

Distinction(s)
Ordre national de la légion d'honneur

Ordre national de la légion d'honneur

Détail

La Légion d’honneur est la plus haute distinction nationale. Elle a été instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte. Elle récompense depuis ses origines les « mérites éminents » militaires ou civils rendus à la Nation.

Ordre

Ordre de la Libération

Ordre de la Libération

Détail

L'ordre de la Libération a été créé dans le but de récompenser les personnes ou les collectivités qui se sont signalées au cours de la libération de la France lors de la Seconde Guerre mondiale. Deuxième ordre national français après celui de la Légion d'honneur, son admission ne fut accordée qu'à un nombre réduit de personnes (1038), d'unités militaires (18) et de communes (5) pour des hauts-faits lors de la Libération de la France.

Ordre

Croix de guerre 1939-1945

Croix de guerre 1939-1945

Détail

La croix de guerre 1939-1945 est une décoration militaire attribuée pour récompenser l'octroi d'une citation par le commandement militaire pour conduite exceptionnelle au cours de la seconde Guerre mondiale.

Médaille

Croix de la Valeur Militaire

Croix de la Valeur Militaire

Détail

En 1956, après la création éphémère de la médaille de la valeur militaire, est créée en remplacement, au mois d’octobre 1956, la croix de la valeur militaire , pour récompenser les actions d’éclats lors des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en Afrique du nord.

Médaille

Médaille de la Résistance

Médaille de la Résistance

Détail

La médaille de la Résistance française est instituée par ordonnance du 9 février 1943 du général de Gaulle pour "reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui auront contribué à la résistance du peuple français"

Médaille

Médaille des évadés

Médaille des évadés

Détail

En 1925, le député Marcel Plaisant déposait auprès de la Chambre des députés et au nom des associations d’évadés de la guerre 1914-1918, une proposition de loi visant à créer une décoration particulière qui entraînerait l’attribution d’une croix de guerre au profit des évadés.

Médaille

Lieu de mémoire en lien avec
Devigny André
 Stand du Square général André Devigny

Stand du Square général André Devigny

Détail

Habère-Lullin — Stand explicatif Square Général André Devigny

Lieu : Habère-Lullin

Plaque commémorative en l'honneur du général André Sévigny, compagnon de la libérationSquare Général André DEVIGNY, compagnon de la libération
Les figures

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  • 3

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