Maquis de Montfort et la Torchette ALIAS : Maquis de Montfort,Type Action / Date Création : Printemps 1943R.F.I : Armée secrète / Commandement : Aragnol Georges / Communes : Saint-Gervais-les-Bains / Printemps 1943, L’A.S. ordonne le rassemblement des maquis de son obédience. Il est décidé d’un regroupement à Montfort, dans le chalet d’Adolphe Gabioux au lieu dit «la Torchette» situé en amont de Montfort, déjà occupé par d’autres maquisards. Le but lointain est de former l’armée de libération dont le noyau serait aux Glières. Le 28 juin 1943, devant les attaques nombreuses des forces française du Maintien de l'ordre et des troupes d'occupation italiennes, Georges Aragnol responsable du camp décide d'équiper un peu les jeunes en attaquant le camp de « Jeunesse et Montagne » des Contamines Montjoie. Le coup réussi, Georges Aragnol réédite l'opération le 2 juillet avec en prime les quatre mousquetons des G.M.R. envoyés par Annecy pour protéger le camp. Fin juillet, André Gauthier alias Lieutenant Mathieu,prisonnier de guerre évadé, officier de l’Armée de l’Air est désigné comme chef du camp et remplace Georges Aragnol. Ce dernier insiste pour que le camp, devenu trop important, soit déplacé. Le 27 juillet, ils attaquent à nouveau « Jeunesse et Montagne » et le 9 août le camp est toujours installé dans le chalet de la famille Gabioux à La Torchette. Le 9 août, le capitaine Giulio Troubetzkoy, descendant de princes russes, commandant de la 96e compagnie du 20e Régiment Alpini Sciatori a reçu l’ordre d’encercler et d’attaquer le Maquis de Montfort et la Torchette dès le lendemain 10 août avec 150 alpinis. Le 10 août, deux ou trois cents chasseurs alpins de la 96e compagnie du Battaglione Sciatori « Monte Cervinio, commandé par le colonel Marquis d'Adda attaquent le camp de Montfort. Les sentinelles sont surprises et faites prisonnières. Les jeunes tentent de se défendre avec courage, mais les Italiens sont beaucoup plus nombreux, expérimentés et supérieurement armés. Des sommations sont faites en français : « Rendez-vous ! » Quelques intrépides tentent de faire le coup de feu. Jean Collet s’est mis en position dans la cuisine et semble être le premier à tirer. Il est immédiatement fauché par une rafale d’arme automatique. Une vilaine blessure au ventre lui fait perdre son sang qui se mêle à celui de son lieutenant, Gauthier, lui-même blessé. Aucune sortie n’est possible, des volées de balles crépitent, deux grenades explosent contre le bardage et la porte de la cuisine. À la grange, Roger Lorato s’est saisi de sa mitraillette Sten qu’il a toujours à portée de sa main et tire en direction de la porte. II est fauché par une rafale de fusil-mitrailleur, et Robert Kaderabek son voisin de paillasse est grièvement atteint à la tête d’une balle et d’un éclat de grenade. Edmond Touzé, l’abdomen transpercé, est sans connaissance. Quant à Roger Wütrich, il est abattu près de la cheminée qu’il essayait d’escalader. Jacques Vidalin est sérieusement touché au thorax et à la jambe, tandis qu’Émile Perrollaz est blessé dans le haut du bras et l’épaule. Une dernière volée de projectiles contre la grange et c’est l’arrêt du feu. Nouvelles sommations en français: «Rendez-vous ! Sortez sans armes, les mains sur la tête !… Sinon le feu sera mis à la grange au lance-flammes». (…) Sur la soixantaine de marquisards, cinq sont tués, huit sont blessés et 41 emprisonnés. Roger Lorato Jean Collet Roger Wütrich Edmond Touzé Jacques Vidalin André Gauthier Joseph Lacache Raphaël Lopez André Pouradier Bernard Poncet Jean Morier Jean Dépoisier Jules Lombard Paul Blanchin Gaston Méline Robert Chabaud Armel Pellissier Paul Brasier Marcel Bruyère Fernand Duffoug-Favre Max Hottgindre Charles Giacone Lino Dalzotto Eugène Boehm Paul Paturel Robert Kaderabek Émile Perrolaz Paul Mabboux Roger Laurent Paul Bouvet Georges Parcevaux Robert Allègre Jacques Archer Roger Aubert Roland Bigouret Pierre Bonnere Jean Brouillet Claude Carbier Roger Cibert Maurice Cottin Jean Dolbeau-Chabot Henri Denin Roger Gabioux Hector Henninot Jean Issarny Marcel Laverrière Jules Lombard Adrien Mabilon Gilles Martin Maurice Monnin Edouard Pain Julien Potier Abel Ricler Charles Thomas Jean Trouiller Henri Treffort Henri Vialatoux Jacques Vergnerie Portrait de maquisardGeorges AragnolRésistant, déportéRoger WutrichRésistant Les maquis
Printemps 1943, L’A.S. ordonne le rassemblement des maquis de son obédience. Il est décidé d’un regroupement à Montfort, dans le chalet d’Adolphe Gabioux au lieu dit «la Torchette» situé en amont de Montfort, déjà occupé par d’autres maquisards. Le but lointain est de former l’armée de libération dont le noyau serait aux Glières. Le 28 juin 1943, devant les attaques nombreuses des forces française du Maintien de l'ordre et des troupes d'occupation italiennes, Georges Aragnol responsable du camp décide d'équiper un peu les jeunes en attaquant le camp de « Jeunesse et Montagne » des Contamines Montjoie. Le coup réussi, Georges Aragnol réédite l'opération le 2 juillet avec en prime les quatre mousquetons des G.M.R. envoyés par Annecy pour protéger le camp. Fin juillet, André Gauthier alias Lieutenant Mathieu,prisonnier de guerre évadé, officier de l’Armée de l’Air est désigné comme chef du camp et remplace Georges Aragnol. Ce dernier insiste pour que le camp, devenu trop important, soit déplacé. Le 27 juillet, ils attaquent à nouveau « Jeunesse et Montagne » et le 9 août le camp est toujours installé dans le chalet de la famille Gabioux à La Torchette. Le 9 août, le capitaine Giulio Troubetzkoy, descendant de princes russes, commandant de la 96e compagnie du 20e Régiment Alpini Sciatori a reçu l’ordre d’encercler et d’attaquer le Maquis de Montfort et la Torchette dès le lendemain 10 août avec 150 alpinis. Le 10 août, deux ou trois cents chasseurs alpins de la 96e compagnie du Battaglione Sciatori « Monte Cervinio, commandé par le colonel Marquis d'Adda attaquent le camp de Montfort. Les sentinelles sont surprises et faites prisonnières. Les jeunes tentent de se défendre avec courage, mais les Italiens sont beaucoup plus nombreux, expérimentés et supérieurement armés. Des sommations sont faites en français : « Rendez-vous ! » Quelques intrépides tentent de faire le coup de feu. Jean Collet s’est mis en position dans la cuisine et semble être le premier à tirer. Il est immédiatement fauché par une rafale d’arme automatique. Une vilaine blessure au ventre lui fait perdre son sang qui se mêle à celui de son lieutenant, Gauthier, lui-même blessé. Aucune sortie n’est possible, des volées de balles crépitent, deux grenades explosent contre le bardage et la porte de la cuisine. À la grange, Roger Lorato s’est saisi de sa mitraillette Sten qu’il a toujours à portée de sa main et tire en direction de la porte. II est fauché par une rafale de fusil-mitrailleur, et Robert Kaderabek son voisin de paillasse est grièvement atteint à la tête d’une balle et d’un éclat de grenade. Edmond Touzé, l’abdomen transpercé, est sans connaissance. Quant à Roger Wütrich, il est abattu près de la cheminée qu’il essayait d’escalader. Jacques Vidalin est sérieusement touché au thorax et à la jambe, tandis qu’Émile Perrollaz est blessé dans le haut du bras et l’épaule. Une dernière volée de projectiles contre la grange et c’est l’arrêt du feu. Nouvelles sommations en français: «Rendez-vous ! Sortez sans armes, les mains sur la tête !… Sinon le feu sera mis à la grange au lance-flammes». (…) Sur la soixantaine de marquisards, cinq sont tués, huit sont blessés et 41 emprisonnés. Roger Lorato Jean Collet Roger Wütrich Edmond Touzé Jacques Vidalin André Gauthier Joseph Lacache Raphaël Lopez André Pouradier Bernard Poncet Jean Morier Jean Dépoisier Jules Lombard Paul Blanchin Gaston Méline Robert Chabaud Armel Pellissier Paul Brasier Marcel Bruyère Fernand Duffoug-Favre Max Hottgindre Charles Giacone Lino Dalzotto Eugène Boehm Paul Paturel Robert Kaderabek Émile Perrolaz Paul Mabboux Roger Laurent Paul Bouvet Georges Parcevaux Robert Allègre Jacques Archer Roger Aubert Roland Bigouret Pierre Bonnere Jean Brouillet Claude Carbier Roger Cibert Maurice Cottin Jean Dolbeau-Chabot Henri Denin Roger Gabioux Hector Henninot Jean Issarny Marcel Laverrière Jules Lombard Adrien Mabilon Gilles Martin Maurice Monnin Edouard Pain Julien Potier Abel Ricler Charles Thomas Jean Trouiller Henri Treffort Henri Vialatoux Jacques Vergnerie Portrait de maquisardGeorges AragnolRésistant, déportéRoger WutrichRésistant Les maquis