Le monument Samedi 8 juillet 1944, il est très tôt pour un matin, trop tôt pour une vie. Malmenés par des soldats, peut-être des miliciens, les 6 passagers descendent des véhicules en bordure du Foron et sont dirigés vers le Bois des Côtes. Bien vite, ils s’apercevront qu’en bordure du bois appelé depuis « le bois du charnier », un carré de terre a été entièrement remué. Le rapprochement est vite fait et le constat signalé. Ce ne sera que 3 jours après la libération du 18 août 1944, soit le 21 août que le charnier sera ouvert. On retrace alors le parcours : probablement depuis le vieux chêne à proximité du pont de Sous-Marsaz, les condamnés et leurs tortionnaires se rendront à pied jusqu’au bois final. Les résistants ont creusé eux-mêmes leur tombe avant de mourir. Ils savent qu’ils vont vivre leurs derniers instants dans l’horreur et l’humiliation. À coups de pieds, de poings, de pelles et de matraques, les 6 malheureux sont sauvagement ass assinés puis ensevelis. Ce n’est que le 24 août que le sinistre charnier est découvert. L’exhumation des cadavres montre qu’aucune balle n’a atteint les corps dont toutes les boites crâniennes sont défoncées. Les 2 femmes ont été dénudées. Le Bois des Côtes est devenu le bois du Charnier. Un monument sera érigé dans les années qui suivront tel qu’on peut le voir aujourd’hui, ainsi qu’une stèle commémorative à l’endroit exact ou les corps ont étés retrouvés. InscriptionGUERRE 1939-1945 MONUMENT DU CHARNIER Marianne COHN Félix-François DEBORE Julien-Edmond DUPARC Henri-François JACCAZ Marie-Louise PERRIN Jean-Léon REGARD Localisation AdressePlace du Passage de l'An 2000, 74100 Ville-la-Grand À lire sur le site Ville-la-Grand — Monument commémoratif du charnier Figure de la résistance — André Duboin
GUERRE 1939-1945 MONUMENT DU CHARNIER Marianne COHN Félix-François DEBORE Julien-Edmond DUPARC Henri-François JACCAZ Marie-Louise PERRIN Jean-Léon REGARD