Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
menu

Saint-Gingolph — Stèle colonel-brigadier Julius Schwarz et le capitaine André Chaperon

29197,Saint-Gingolph — 1600 euros pour la restauration du monument aux morts et des sépultures des victimes de la tragédie du 23 juillet 1944,

Le monument

Saint-Gingolph — Stèle colonel-brigadier Julius Schwarz et le capitaine André Chaperon

Dimanche matin, 23 juillet, les renforts allemands arrivent en camions et side-cars. Saint-Gingolph est même cerné par le lac. Ils fouillent systématiquement les maisons, enfoncent les portes à coups de crosse, rassemblent tous les objets de valeur qu'ils emporteront plus tard. La plupart des maisons sont ,vides, mais ils mettent la main sur huit habitants dont le curé, qu'ils enferment dans le poste de douane français. A 14 heures, le pire qu'on redoutait se produit: les SS dirigent rageusement leurs lance-flammes sur les granges de la partie supérieure du village. Et, tandis que l'incendie se communique aux maisons voisines, des soldats emmènent les otages. De brefs coups de feu: quatre otages sont abattus. Suivront deux autres dont le curé Roussillon; on découvrira son corps, criblé de balles, sur un talus. Alors que l'incendie fait rage, André Chaperon, président de Saint-Gingolph suisse, passe sur France pour ramener les personnes égarées, des femmes, des vieillards et des enfants. Vainement, il essaie de parlementer avec les chefs des SS dont le PC est situé à l'Hôtel Beau-Rivage. Pendant ce temps les flammes continuent à dévorer les maisons du village. «C'est à ce moment, raconte un témoin de l'époque, que le brigadier Schwarz est directement intervenu. Couvert par une mitrailleuse, il s'est adressé en allemand au commandant des SS qui se tenait sur le pont. Il lui fit observer que l'église menacée d'incendie, avec les femmes et les enfants dedans, appartenait à la paroisse entière de Saint-Gingolph, c'est-à-dire aux habitants des deux villages frontaliers français et suisse, et qu'au cas où les Allemands s'en prendraient à elle, il la défendrait manu militari. C'est à lui que l'église doit de n'avoir pas brûlé avec le reste en-dessous de la voie de chemin de fer et de la route. » Comme le brigadier craint que l'incendie ne se propage en Suisse, il commande douze camions militaires pour une éventuelle évacuation de la population. L'incendie a pris des proportions immenses. Le vent qu souffle aide encore à l'étendre à travers rues et ruelles jusqu'au lac. De la rive suisse, on voit tourbillonner d'énormes nuages issus de ce brasier, qui s'élèvent dans le ciel couleur de plomb. Les spectateurs du drame se taisent. On murmure: «Saint-Gingolph brûle… ». Quel est le sort des parents demeurant là-bas

Commémoration
Inscription
Autres lieux de mémoire
sur la commune de Saint-Gingolph
Saint-Gingolph — Mémorial Jean Moulin

Mémorial Jean Moulin

Lieu : Saint-Gingolph