Le monument Plaque commémorative en mémoire de Joseph DALBY et Pierre Valencot, assassinés le 11 décembre 1943 par les Nazis sous le commandement de Klaus Barby. Joseph Dalby exerçait le métier de boulanger dans sa commune natale et lorsque la guerre arriva et avec elle les réfugiés et surtout les réfractaires, Louis les ravitailla comme de nombreux boulangers dans ce département. Joseph Dalby exerçait le métier de boulanger dans sa commune natale et lorsque la guerre arriva et avec elle les réfugiés et surtout les réfractaires, Louis les ravitailla comme de nombreux boulangers dans ce département. Le 11 décembre 1943, très tôt le matin, la Gestapo venue de 12e compagnie du 3e bataillon et du SS Polizei-Regiment Todt. Les Allemands étaient là certainement sur dénonciation d’un Grufféen habitué au marché noir, dénonciation confirmée par le procès-verbal de la gendarmerie visible dans le fonds du Mémorial de l’oppression 3808 W1461. Il existait un camp d’une dizaine de réfractaires au-dessus du village, au lieu-dit la Combe du Cormet dans un chalet appartenant à Jean Daviet. Joseph Dalby, comme d’autres, ravitaille les jeunes. Alors qu’il ne faisait pas encore jour, les Allemands parvinrent devant le chalet. Certains réfractaires réussirent à s’enfuir, mais au moment où Pierre Valençot sortit, il fut mitraillé sur le pas de la porte. Jules Declercq alias Jean Leclerc, n’eut pas le temps de sortir que déjà les fusils étaient sur sa poitrine. Le jeune Belge fut descendu au village. Vers 7 heures moins le quart, les policiers allemands firent irruption dans la boulangerie. Joseph Dalby, saisi par deux soldats, fut tiré dehors à l’angle de la Poste et confronté à Jules Declercq, qui ne put que reconnaître le boulanger ravitailleur. Joseph Dalby, fut abattu devant son fils Louis (17 ans). Les nazis pillèrent la maison et mirent ensuite le feu à la boulangerie, car ils avaient découvert le pistolet du maquisard Jean Boisset. La Gestapo quitta Gruffy pour aller assassiner à Alby-sur-Chéran. SOURCE : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — Mémoire des Hommes. — Registre matricule militaire en ligne (Arch. Dép. Haute-Savoie). — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 154829 et Caen SHD/AVCC AC 21 P 628119. CommémorationCinq heures du matin, le 11 décembre 1943. Dans Gruffy, les camions s’alignent le long de la route. Les soldats allemands sautent des véhicules. Certains ont pour mission d’investir la bourgade, de cerner les maisons à la limite des champs et de pénétrer dans les habitations endormies. D’autres grimpent entre Guindes et Trophée, en direction de la baraque des réfractaires, guidés par quelque personne bien intentionnée. Car il y a bien des maquisards dans le coin.L’hiver venant, ils décident de s’installer à Lorma, où ils construisent une baraque de planches. Mais c’est encore à plus de 1 200 m d’altitude et il commence à faire froid. Ils redescendent ainsi dans la vallée et s’installent chez Jozon, au sommet de la Combe du Cormet, dans une maison abandonnée appartenant à Jean Daviet. Les populations sympathisent et apportent du ravitaillement chez René Charles ou Joseph Dalby, le boulanger. Louis Dalby, 17 ans, et des copains montent ensuite à la ferme les vivres nécessaires aux réfractaires. Parfois, ce sont ces derniers qui descendent. Il arrive même que Jean Boisset couche à la boulangerie. Ce matin de décembre, peu avant 6 heures, à la Combe du Cormet, Jean sort pour satisfaire un besoin naturel. Planté devant la maison, il entend des voix, bien françaises qui disent : « Attention, c’est là ! Attention… » Il a compris, il bondit dans la ferme, prévient les copains et s’enfuit à toutes jambes dans le bois amont. Certains réfractaires réussissent à s’enfuir, mais les Allemands sont rapidement sur la maison. Pierre Valençot, qui sort à ce moment-là, est mitraillé sur le pas de la porte. Jules Declercq, alias Jean Leclerc, n’a pas le temps de se lever que déjà, les fusils sont pointés sur lui. Les soldats crient, hurlent et fouillent la baraque sans résultats. Ils redescendent à Gruffy, traînant avec eux le jeune Belge. En bas, la Gestapo dirige les opérations. Il est 7 heures moins le quart environ lorsque les policiers et la troupe font irruption dans la boulangerie de Joseph Dalby. En quelques secondes la maison est envahie, les clients poussés dans la rue et Joseph, saisi par deux soldats, est tiré dehors, à l’angle de la poste. Il est confronté à Jean Leclerc. L’officier allemand, probablement Klaus Barbie vu le niveau du SD venu ici, questionne dans un français impeccable : « C’est là que vous venez chercher le pain et le ravitaillement ? » « Oui », répond le malheureux réfractaire. Le gestapiste frappe violemment Joseph, qui s’affaisse. Le soldat le plus proche lâche une rafale de mitraillette. Le policier nazi avance d’un pas, dégaine et tire une balle dans la tête du boulanger martyre. SOURCE : Le Sang de la barbarie , La Fontaine de Siloé, 1996.Gruffy — 12 décembre 1943 : Exécution de Dalby, Leclerc et Valençot — 3808 W1461 InscriptionInscription Passant soutien s-toi, le 11 décembre 1943, les allemands fusillèrent ici Joseph DALBY et à la la montagene Pierre VALENÇOT héros de la résistance, morts pour la liberté Localisation AdressePlace Jospeh DALBY - 74540 GRUFFY À lire sur le site Michel Flahaut s’est rendu sur la tombe de Joseph DALBY Le Souvenir Français a réhabilité la tombe du jeune Jules Declercq Figure de la résistance — Joseph DALBY Figure de la résistance — Pierre Valençot
Cinq heures du matin, le 11 décembre 1943. Dans Gruffy, les camions s’alignent le long de la route. Les soldats allemands sautent des véhicules. Certains ont pour mission d’investir la bourgade, de cerner les maisons à la limite des champs et de pénétrer dans les habitations endormies. D’autres grimpent entre Guindes et Trophée, en direction de la baraque des réfractaires, guidés par quelque personne bien intentionnée. Car il y a bien des maquisards dans le coin.L’hiver venant, ils décident de s’installer à Lorma, où ils construisent une baraque de planches. Mais c’est encore à plus de 1 200 m d’altitude et il commence à faire froid. Ils redescendent ainsi dans la vallée et s’installent chez Jozon, au sommet de la Combe du Cormet, dans une maison abandonnée appartenant à Jean Daviet. Les populations sympathisent et apportent du ravitaillement chez René Charles ou Joseph Dalby, le boulanger. Louis Dalby, 17 ans, et des copains montent ensuite à la ferme les vivres nécessaires aux réfractaires. Parfois, ce sont ces derniers qui descendent. Il arrive même que Jean Boisset couche à la boulangerie. Ce matin de décembre, peu avant 6 heures, à la Combe du Cormet, Jean sort pour satisfaire un besoin naturel. Planté devant la maison, il entend des voix, bien françaises qui disent : « Attention, c’est là ! Attention… » Il a compris, il bondit dans la ferme, prévient les copains et s’enfuit à toutes jambes dans le bois amont. Certains réfractaires réussissent à s’enfuir, mais les Allemands sont rapidement sur la maison. Pierre Valençot, qui sort à ce moment-là, est mitraillé sur le pas de la porte. Jules Declercq, alias Jean Leclerc, n’a pas le temps de se lever que déjà, les fusils sont pointés sur lui. Les soldats crient, hurlent et fouillent la baraque sans résultats. Ils redescendent à Gruffy, traînant avec eux le jeune Belge. En bas, la Gestapo dirige les opérations. Il est 7 heures moins le quart environ lorsque les policiers et la troupe font irruption dans la boulangerie de Joseph Dalby. En quelques secondes la maison est envahie, les clients poussés dans la rue et Joseph, saisi par deux soldats, est tiré dehors, à l’angle de la poste. Il est confronté à Jean Leclerc. L’officier allemand, probablement Klaus Barbie vu le niveau du SD venu ici, questionne dans un français impeccable : « C’est là que vous venez chercher le pain et le ravitaillement ? » « Oui », répond le malheureux réfractaire. Le gestapiste frappe violemment Joseph, qui s’affaisse. Le soldat le plus proche lâche une rafale de mitraillette. Le policier nazi avance d’un pas, dégaine et tire une balle dans la tête du boulanger martyre. SOURCE : Le Sang de la barbarie , La Fontaine de Siloé, 1996.Gruffy — 12 décembre 1943 : Exécution de Dalby, Leclerc et Valençot — 3808 W1461
Inscription Passant soutien s-toi, le 11 décembre 1943, les allemands fusillèrent ici Joseph DALBY et à la la montagene Pierre VALENÇOT héros de la résistance, morts pour la liberté
Michel Flahaut s’est rendu sur la tombe de Joseph DALBY Le Souvenir Français a réhabilité la tombe du jeune Jules Declercq Figure de la résistance — Joseph DALBY Figure de la résistance — Pierre Valençot