Le monument La plaque commémore le fait qu'une « forteresse volante », le nom donné aux bombardiers américains B17, atterrissait en catastrophe sur le plateau de Gavot, sur la commune de Féternes. L’inauguration de la stèle a eu lieu, le 18 Juillet 2003, en présence des délégations françaises et américaines. Chuck YEAGER, premier pilote à avoir franchi le mur du son était présent : « Le 16 juillet 1944, sur ce plateau de Champeillant. CommémorationLe 16 juillet 1944, sur cle plateau de Champeillant. Le bombardier américain B17-G DENNY BOY, se posait d’urgence avec ses neuf hommes d’équipage suite à une mission périlleuse au-dessus de l’Allemagne. Indemnes, ils furent dirigés vers la Suisse voisine par les résistants du Chablais via le Pas de Morgins, le 17 juillet 1944.Dimanche 16 juillet 1944, un B17-G (35-DL, « Flying Fortress ») code WW-V serial 42-107153 du 369th BS, 306th BG de la 8th Air Force USAAF, parti de la base de Thurleigh (Bedfordshire) participe à la mission n°196 dont le but est le bombardement de Munich (Usines BMW de moteurs d’avions à Munich-Allach et aérodrome de Munich-Riem), Stuttgart, Augsbourg ainsi que les triages ferroviaires de Saarbrücken. Les missions de bombardement des villes allemandes sont fréquentes : des B17 et B24 sortent à cet effet presque chaque jour en ce mois de juillet 1944 pour aller attaquer des objectifs éloignés. En ce mois de juillet, le 306th BG participe à plusieurs missions successives sur Munich. 206 bombardiers décollent pour la mission n°196 programmée le 16, durant laquelle 495 tonnes de bombes seront lâchées et 45 avions endommagés, en grande majorité par la FLAK. Seul celui du Lt Jones, le « Denny Boy », sera porté disparu (MIA). Météo ce 16 juillet 1944 : la visibilité est mauvaise, il y a beaucoup de nuages (« 7/10 clouds »). Le Denny Boy, piloté par le 2nd Lt Jones a déjà été touché par la Flak lors de l’une de ces missions sur Munich, le 13 juillet, ne l’empêchant pas toutefois de retourner à la base. Le 16 juillet les bombardiers doivent cibler des installations militaires de la ville de Munich. L’ensemble de la formation dont fait partie le B17 est, après regroupement, en phase d’ascension pour se positionner au-dessus de la couverture nuageuse afin de prendre position au-dessus de la cible. Tout à coup, alors qu’il se trouve à environ 25000 (témoignage de Rose) ou 28000 pieds d’altitude (rapport MACR) et à environ 5 minutes de la cible mais déjà au-dessus de Munich, le B17 Denny Boy fait un virage brusque sur la droite avant d’amorcer une descente apparemment sous contrôle. Il est 9h15 (témoignage de Rose) ou 9h40 (rapport MACR); le 2nd Lt Richard F. Vogel témoin de la scène à bord d’un autre appareil est le dernier à voir le B17 avant qu’il ne soit déclaré MIA. Il ignore toutefois que l’appareil a été touché par la flak. Lors de son témoignage le 18 juillet au HQ du 306th BG, Vogel précise qu’il n’a pas vu tomber l’avion et pour cause : le Denny Boy - qui a eu le temps de larguer sa cargaison de tracts - touché plusieurs fois par la Flak et dont un moteur brûle, a en réalité tenté de prendre le chemin du retour tant bien que mal, survolant Strasbourg. La Flak prend l’appareil à nouveau pour cible cette fois à la verticale : la tourelle inférieure est inopérante et tout le système d’oxygène, touché, est détruit. Deux parachutes se seraient ouverts à l’intérieur de la carlingue : le pilote aurait décidé que personne ne sauterait (info qui ne se trouve pas dans les docs officiels MACR et debriefs). Tous les membres d’équipage se regroupent dans la « radio room ». Ils sont en vie mais le bombardier et le mitrailleur de queue sont légèrement blessés (témoignage de Rose). Alors que l’avion survole les Vosges, il prend la direction de la Suisse où des nuages bas l’obligent à poursuivre vers Genève. Il perce sur le Léman et vole vers un plateau dégagé au sud d’Evian (le trajet suivi par l’avion n’est pas non plus indiqué dans les rapports confidentiels). Il se pose en catastrophe à Féternes en Haute-Savoie, lieudit près de la Chapelle de Champeillant, plateau de Vinzier (cf carte) près des fermes du Natay et à 18km de la Suisse. Le périple continue pour l’équipage Le 2nd Lt Jones, pilote, raconte les minutes qui ont suivi le crash survenu dans une vallée en France non loin du Lac de Genève. Les aviateurs mettent le feu à l’avion et le cachent dans les bois. Mais ils sont quand même trouvés par une patrouille allemande, sûrement guidés par la fumée de l’incendie : les neuf aviateurs sont emmenés dans des camions. Alors qu’ils roulent, le convoi est stoppé par la Résistance française et un échange de coups de feu s’ensuit. Les Américains s’enfuient dans les bois et sont emmenés par la Résistance jusqu’au Mont Elba. Ils se restaurent dans une ferme puis sont guidés vers une autre ferme où des locaux parlent anglais. Ils parlent avec un certain « Donald » ou « Henry » ancien sergent dans l’Armée polonaise qui combat dans le maquis. Ils souhaitent rejoindre l’Espagne mais Donald leur donne le choix entre rester au maquis ou rejoindre la Suisse. Le chef du groupe de résistants est un pilote de chasse russe connu sous le nom de Nicolaï. Le navigateur et le pilote retourne sur le lieu du crash et doivent à nouveau l’incendier : entre temps, les Résistants avaient éteint le feu afin de récupérer les armes à bord. Jones leur montrera comment se servir des armes. L’aventure se poursuit à travers les Alpes Ils retournent à la ferme, récupèrent les autres et sont emmenés à Abondance. Puis à la frontière suisse : le 17 vers minuit, ils sont à Martigny-ville. Ils seront interrogés plusieurs fois, envoyés à Olten, Bad-Lustorf, Glion où ils dorment à l’Hôtel des Alpes ; après deux ou trois semaines là-bas, ils apprennent que les Américains ont atteint Grenoble. La nuit du 23 août, Griffiths, Farley ?, Marito ? et Jones partent vers Vouvry en taxi puis grimpent la montagne durant environ 4 heures. Ils passent la frontière française et se dirigent vers Abondance. Ils sont emmenés à Thonon puis vont en bus à Annemasse, Annecy, Gresy. Ils rejoignent les Américains à Grenoble le 27 août puis transitent en convoi vers un aérodrome près d’une « Beachhead » du Var. Ils sont emmenés à Foggia en Italie au QG de la XIIth Air Force et reçoivent des instructions pour retourner en Angleterre. Le 30 août, Griffiths et ses compères sont emmenés par avion à Alger, Casablanca et enfin en Angleterre où ils arrivent le 1er septembre. Dans son témoignage, Woodie Rose raconte qu’il s’est retrouvé en Suisse avec le mitrailleur de queue, le pilote et le mécanicien, et qu’il ne reverra le bombardier, le navigateur, le co-pilote, le « Waist gunner » et le radio-opérateur qu’en octobre 1944 après son retour en Angleterre. Féternes — 16 juillet 1944 : Atterrissage en catatrophe du B17-G "Denny Boy" — 3808 WID21157 InscriptionLe 16 juillet 1944, sur ce plateau de CHAMPELLANT. le bombardier americain B 17-G DENNY BOY, se posait d urgence avec ses 9 hommes d équipage, suite à une mission perilleuse au dessus de l'Allemagne. Indemnes, ils furent dirigés vers la Suisse voisine par les résistants du Chablais, via le Pas de Morgins. le 17 juillet 1944. À jamais, la France reconnaissante LT Fred JONES (pilot) LT Clifford HAMMERSLEY (co-pilot) LT Charles WEAVER (navigator) LT Robert STALWALKER (bombardier) Set John GRIFFITHS (mecanic) Sgt Robert PRICE (radio operator) Sgt Woodie ROSE (machine gunner) Sgt Milton KATZ (machine gunner) Sgt Arthur FLORES (machine gunner) Localisation AdresseFéternesCoordonées GPS46.3526,6.5636InaugurationStèle commémorative inaugurée sur le plateau de Champeillant (Féternes) le 18 juillet 2003 en présence de Chuck Yeager
Le 16 juillet 1944, sur cle plateau de Champeillant. Le bombardier américain B17-G DENNY BOY, se posait d’urgence avec ses neuf hommes d’équipage suite à une mission périlleuse au-dessus de l’Allemagne. Indemnes, ils furent dirigés vers la Suisse voisine par les résistants du Chablais via le Pas de Morgins, le 17 juillet 1944.Dimanche 16 juillet 1944, un B17-G (35-DL, « Flying Fortress ») code WW-V serial 42-107153 du 369th BS, 306th BG de la 8th Air Force USAAF, parti de la base de Thurleigh (Bedfordshire) participe à la mission n°196 dont le but est le bombardement de Munich (Usines BMW de moteurs d’avions à Munich-Allach et aérodrome de Munich-Riem), Stuttgart, Augsbourg ainsi que les triages ferroviaires de Saarbrücken. Les missions de bombardement des villes allemandes sont fréquentes : des B17 et B24 sortent à cet effet presque chaque jour en ce mois de juillet 1944 pour aller attaquer des objectifs éloignés. En ce mois de juillet, le 306th BG participe à plusieurs missions successives sur Munich. 206 bombardiers décollent pour la mission n°196 programmée le 16, durant laquelle 495 tonnes de bombes seront lâchées et 45 avions endommagés, en grande majorité par la FLAK. Seul celui du Lt Jones, le « Denny Boy », sera porté disparu (MIA). Météo ce 16 juillet 1944 : la visibilité est mauvaise, il y a beaucoup de nuages (« 7/10 clouds »). Le Denny Boy, piloté par le 2nd Lt Jones a déjà été touché par la Flak lors de l’une de ces missions sur Munich, le 13 juillet, ne l’empêchant pas toutefois de retourner à la base. Le 16 juillet les bombardiers doivent cibler des installations militaires de la ville de Munich. L’ensemble de la formation dont fait partie le B17 est, après regroupement, en phase d’ascension pour se positionner au-dessus de la couverture nuageuse afin de prendre position au-dessus de la cible. Tout à coup, alors qu’il se trouve à environ 25000 (témoignage de Rose) ou 28000 pieds d’altitude (rapport MACR) et à environ 5 minutes de la cible mais déjà au-dessus de Munich, le B17 Denny Boy fait un virage brusque sur la droite avant d’amorcer une descente apparemment sous contrôle. Il est 9h15 (témoignage de Rose) ou 9h40 (rapport MACR); le 2nd Lt Richard F. Vogel témoin de la scène à bord d’un autre appareil est le dernier à voir le B17 avant qu’il ne soit déclaré MIA. Il ignore toutefois que l’appareil a été touché par la flak. Lors de son témoignage le 18 juillet au HQ du 306th BG, Vogel précise qu’il n’a pas vu tomber l’avion et pour cause : le Denny Boy - qui a eu le temps de larguer sa cargaison de tracts - touché plusieurs fois par la Flak et dont un moteur brûle, a en réalité tenté de prendre le chemin du retour tant bien que mal, survolant Strasbourg. La Flak prend l’appareil à nouveau pour cible cette fois à la verticale : la tourelle inférieure est inopérante et tout le système d’oxygène, touché, est détruit. Deux parachutes se seraient ouverts à l’intérieur de la carlingue : le pilote aurait décidé que personne ne sauterait (info qui ne se trouve pas dans les docs officiels MACR et debriefs). Tous les membres d’équipage se regroupent dans la « radio room ». Ils sont en vie mais le bombardier et le mitrailleur de queue sont légèrement blessés (témoignage de Rose). Alors que l’avion survole les Vosges, il prend la direction de la Suisse où des nuages bas l’obligent à poursuivre vers Genève. Il perce sur le Léman et vole vers un plateau dégagé au sud d’Evian (le trajet suivi par l’avion n’est pas non plus indiqué dans les rapports confidentiels). Il se pose en catastrophe à Féternes en Haute-Savoie, lieudit près de la Chapelle de Champeillant, plateau de Vinzier (cf carte) près des fermes du Natay et à 18km de la Suisse. Le périple continue pour l’équipage Le 2nd Lt Jones, pilote, raconte les minutes qui ont suivi le crash survenu dans une vallée en France non loin du Lac de Genève. Les aviateurs mettent le feu à l’avion et le cachent dans les bois. Mais ils sont quand même trouvés par une patrouille allemande, sûrement guidés par la fumée de l’incendie : les neuf aviateurs sont emmenés dans des camions. Alors qu’ils roulent, le convoi est stoppé par la Résistance française et un échange de coups de feu s’ensuit. Les Américains s’enfuient dans les bois et sont emmenés par la Résistance jusqu’au Mont Elba. Ils se restaurent dans une ferme puis sont guidés vers une autre ferme où des locaux parlent anglais. Ils parlent avec un certain « Donald » ou « Henry » ancien sergent dans l’Armée polonaise qui combat dans le maquis. Ils souhaitent rejoindre l’Espagne mais Donald leur donne le choix entre rester au maquis ou rejoindre la Suisse. Le chef du groupe de résistants est un pilote de chasse russe connu sous le nom de Nicolaï. Le navigateur et le pilote retourne sur le lieu du crash et doivent à nouveau l’incendier : entre temps, les Résistants avaient éteint le feu afin de récupérer les armes à bord. Jones leur montrera comment se servir des armes. L’aventure se poursuit à travers les Alpes Ils retournent à la ferme, récupèrent les autres et sont emmenés à Abondance. Puis à la frontière suisse : le 17 vers minuit, ils sont à Martigny-ville. Ils seront interrogés plusieurs fois, envoyés à Olten, Bad-Lustorf, Glion où ils dorment à l’Hôtel des Alpes ; après deux ou trois semaines là-bas, ils apprennent que les Américains ont atteint Grenoble. La nuit du 23 août, Griffiths, Farley ?, Marito ? et Jones partent vers Vouvry en taxi puis grimpent la montagne durant environ 4 heures. Ils passent la frontière française et se dirigent vers Abondance. Ils sont emmenés à Thonon puis vont en bus à Annemasse, Annecy, Gresy. Ils rejoignent les Américains à Grenoble le 27 août puis transitent en convoi vers un aérodrome près d’une « Beachhead » du Var. Ils sont emmenés à Foggia en Italie au QG de la XIIth Air Force et reçoivent des instructions pour retourner en Angleterre. Le 30 août, Griffiths et ses compères sont emmenés par avion à Alger, Casablanca et enfin en Angleterre où ils arrivent le 1er septembre. Dans son témoignage, Woodie Rose raconte qu’il s’est retrouvé en Suisse avec le mitrailleur de queue, le pilote et le mécanicien, et qu’il ne reverra le bombardier, le navigateur, le co-pilote, le « Waist gunner » et le radio-opérateur qu’en octobre 1944 après son retour en Angleterre. Féternes — 16 juillet 1944 : Atterrissage en catatrophe du B17-G "Denny Boy" — 3808 WID21157
Le 16 juillet 1944, sur ce plateau de CHAMPELLANT. le bombardier americain B 17-G DENNY BOY, se posait d urgence avec ses 9 hommes d équipage, suite à une mission perilleuse au dessus de l'Allemagne. Indemnes, ils furent dirigés vers la Suisse voisine par les résistants du Chablais, via le Pas de Morgins. le 17 juillet 1944. À jamais, la France reconnaissante LT Fred JONES (pilot) LT Clifford HAMMERSLEY (co-pilot) LT Charles WEAVER (navigator) LT Robert STALWALKER (bombardier) Set John GRIFFITHS (mecanic) Sgt Robert PRICE (radio operator) Sgt Woodie ROSE (machine gunner) Sgt Milton KATZ (machine gunner) Sgt Arthur FLORES (machine gunner)
AdresseFéternesCoordonées GPS46.3526,6.5636InaugurationStèle commémorative inaugurée sur le plateau de Champeillant (Féternes) le 18 juillet 2003 en présence de Chuck Yeager