Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Rosenthal Jean

Jean Rosenthal est né le 5 septembre 1906 à Paris dans le 1er  arrondissement. Son père était marchand de pierres précieuses. Il fait ses études secondaires à l'École Alsacienne, passe le baccalauréat et obtient une licence en droit.
Rosenthal Jean

Rosenthal Jean

ALIAS : Cantinier, Apothème
Militaire

Né(e)5 septembre 1906 à Paris (75)
Décèdé(e) 2 août 1993 à Garches (92)
Cimetière du Montparnasse à Paris (75)
Maquis : Réseau Marksman / Réseau B.C.R.A /
R.F.I : Bureau Central de Renseignements et d’Action / Forces Française de l’Intérieur / Special Operations Executive /

Biographie

En octobre 1925, il s'engage par devancement d'appel au titre du 1er  Groupe d'Ouvriers d'Aéronautique. Nommé caporal en juin 1926, puis sergent en novembre, il est libéré en mai 1927. Il travaille ensuite avec son père dans la joaillerie avant de se mettre à son compte, en 1935.

Mobilisé en septembre 1939 comme lieutenant de réserve, Jean Rosenthal est affecté à la 8e  escadre aérienne.

Démobilisé en juillet 1940, il réside dès lors dans sa maison familiale de Megève.

En décembre 1942, il décide de s'évader de France par l'Espagne ; arrêté, il est incarcéré une quinzaine de jours à la prison de Pampelune puis, par Madrid et Lisbonne, il réussit à gagner la Grande-Bretagne le 23 janvier 1943.

Affecté en février 1943 comme lieutenant à la Force "L", il est dirigé sur Le Caire via Freetown et Lagos. Il rejoint Tripoli et les forces du général Leclerc le 25 mars 1943 ; lieutenant de chars, il est envoyé en mission à Londres par le général Leclerc en juillet 1943.

Le 1er septembre 1943, il est incorporé au Bureau Central de Renseignements et d'Action (B.C.R.A.) et, après un bref stage d'instruction, se porte volontaire pour une mission en France occupée.

Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1943, dans le cadre de la mission "Musc", il est déposé par opération aérienne sur le terrain "Junot" au carrefour des départements du Rhône, de l'Ain et de la Saône-et-Loire avec le colonel britannique Richard Heslop (alias "Xavier") du Special Opération Executive (S.O.E.). Leur mission consiste à évaluer la situation des maquis de Haute-Savoie, leur besoin en armement et en ravitaillement, l'importance de leurs effectifs et leur niveau d'instruction. Il font la tournée des maquis pendant laquelle le capitaine Jean Rosenthal sous le nom de "Cantinier" installe un poste radio dans la gendarmerie de Megève.

Vidéo Rosenthal Jean id:znu719vf9O0

Mission interalliée MUSC, réseau Marksman

Revenu à Londres par opération aérienne dans la nuit du 16 au 17 octobre afin de rendre compte directement au général de Gaulle, "Cantinier" se voit immédiatement confier une seconde mission. Il est désormais délégué de la France Libre et est déposé dans le Jura, sur le terrain "Orion", près de Bletterans, dans la nuit du 18 au 19 octobre, avec Richard Heslop Xavier, le capitaine radio américain Denis Johnson dit Paul et Elizabeth Devereux-Rochester agent de liaison.

Il s'installe en Haute-Savoie dans la clandestinité. Dans son équipe figure notamment sa cousine Micheline Rosenthal dite Michette, âgée de seize ans, qui devient agent de liaison.

En compagnie de Maurice Bourgès-Maunoury, il rencontre Jacques Chaban-Delmas, mais surtout, précédant la mise en place des F.F.I., il négocie un accord avec les F.T.P. À Paris, il rencontre leur chef, Charles Tillon, et un gentleman agreement est conclu. Cantinier va pouvoir se consacrer aux grandes manœuvres des Glières.

Il mène début 1944, en liaison avec les chefs des différents maquis, des missions périlleuses et notamment la délicate opération de sabotage des usines de roulements à bille Schmidt-Ross à Annecy qui interrompt la production de l'usine pendant plusieurs mois. Il organise également en février plusieurs parachutages sur le maquis des Glières.

Présent le 9 mars 1944 lors de l'expédition contre la garnison des GMR à Entremont au cours de laquelle Tom Morel est abattu, il participe à la défense du plateau des Glières et, après l'ordre de repli donné au maquis le 26 mars 1944, s'attache à préparer la libération de la Haute-Savoie.

Le 3 mai 1944, Jean Rosenthal retourne à Londres pour prendre des instructions et repart une nouvelle fois pour la France. Il est parachuté dans la nuit du 7 au 8 juin 1944, à Cluny en Saône-et-Loire, en compagnie de Maurice Bourgès-Maunoury et Paul Rivière, pour assurer la liaison entre les maquis et l'Etat-major interallié.

En août 1944, sous sa direction, les maquisards de Haute-Savoie libèrent le département, capturent 3 000 prisonniers et un important matériel de guerre ; le 19 août 1944, il reçoit, à la préfecture de Haute-Savoie, en compagnie du Chef Régional F.F.I. Nizier, la capitulation des forces allemandes commandées par le colonel Meyer.

En octobre 1944, Jean Rosenthal est muté à la Direction Générale des Études et Recheches (DGER) à Paris puis il se porte volontaire pour servir en Extrême-Orient contre les Japonais ; il part de Londres en avril 1945 pour Calcutta où il est l'adjoint du chef de base ; promu au grade de chef de bataillon, il prépare les parachutages et obtient des équipes de parachutistes de brillants résultats. Après plusieurs aller et retours à Paris, il rentre définitivement en mars 1946 et est démobilisé deux mois plus tard.

Dès lors, Jean Rosenthal reprend ses activités d'avant guerre et son métier de négociant en pierres précieuses. Il est Président de la Confédération Internationale des Bijoutiers, Joailliers, Orfèvres et Horlogers.

Colonel Honoraire, il assume également des responsabilités importantes au sein de la communauté juive comme président du C.R.I.F. et de l'Association Unifiée des Juifs de France.

Jean Rosenthal est décédé le 2 août 1993 à Garches (Hauts-de-Seine). Il a été inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris.

Décorations et récompenses

Distinction(s)
Ordre national de la légion d'honneur

Ordre national de la légion d'honneur

Détail

La Légion d’honneur est la plus haute distinction nationale. Elle a été instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte. Elle récompense depuis ses origines les « mérites éminents » militaires ou civils rendus à la Nation.

Ordre

Ordre de la Libération

Ordre de la Libération

Détail

L'ordre de la Libération a été créé dans le but de récompenser les personnes ou les collectivités qui se sont signalées au cours de la libération de la France lors de la Seconde Guerre mondiale. Deuxième ordre national français après celui de la Légion d'honneur, son admission ne fut accordée qu'à un nombre réduit de personnes (1038), d'unités militaires (18) et de communes (5) pour des hauts-faits lors de la Libération de la France.

Ordre

Croix de guerre 1939-1945

Croix de guerre 1939-1945

Détail

La croix de guerre 1939-1945 est une décoration militaire attribuée pour récompenser l'octroi d'une citation par le commandement militaire pour conduite exceptionnelle au cours de la seconde Guerre mondiale.

Médaille

Médaille d'Outre-Mer

Médaille d'Outre-Mer

Détail

La médaille d'Outre-Mer est une décoration française créée le 6 juin 1962 par changement d'appellation de la médaille coloniale créée par la loi du 26 juillet 1893. Les conditions d'attributions n'ont pas évoluées. Seuls les territoires donnant droit à l'attribution de cette décoration ont été modifiés au cours du temps.

Médaille

Military Cross

Military Cross

Détail

Angleterre — La croix militaire (Military Cross ou MC) est la troisième plus haute décoration militaire décernée aux officiers des forces terrestres et, depuis 1993 aux autres catégories de grades de la British Army et auparavant aux officiers des autres pays du Commonwealth.

Médaille

Lieu de mémoire en lien avec
Rosenthal Jean
 Panneau du plateau des Daines

Panneau du plateau des Daines

Détail

En juin 1940, l’Armistice crée une zone occupée par les Allemands. La Haute-Savoie est le seul département de la zone restée libre avec un accès en Suisse, pays neutre: un atout pour exfiltrer des évadés, des combattants, des aviateurs, des juifs, etc.

Lieu : Chaumont

Les figures

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  • 3

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