Pourchier André Eugène Marcel Résistant — Mort exécuté 1er juin 1897 à Beuil (06) 1er septembre 1944 au Struthof (67) Ordre national de la légion d’honneur / Croix de guerre 1914-1918 / Croix de Guerre des Théâtres d’opérations extérieurs (T.O.E.) / Croix de guerre 1939-1945 / Médaille de la Résistance / Mort pour la france / BiographieIl naît en 1897 dans le village perché de Beuil, dans les Alpes-Maritimes, à près de 1 500 mètres d’altitude. Il se destinait à être instituteur lorsque la guerre s'est déclarée. André Pourchier était le fils de Michel Ange, âgé de 31 ans et de Louise Robion, âgée de 34 ans, aubergistes. Il se maria le 6 juin 1934 à Nice (Alpes-Maritimes).avec Marguerite Mireille Palmero. Mobilisé en 1916 au 4e régiment d’infanterie coloniale, il réussit peu après l’examen d’entrée à l’École militaire de Saint-Maixent. Sorti de l’École de Saint-Maixent André Pourchier devint sous-lieutenant en 1918 et fut blessé et gazé à Soissons (Aisne). De 1920 à 1924, il participe à la campagne de Syrie. D’abord au 10e régiment de tirailleurs sénégalais où il est proposé pour Chevalier de l'ordre National de la Légion d'honneur (décoration qu’il recevra en 1929) pour un fait d’armes accompli à la tête de sa section de mitrailleuses. Il sert ensuite au RICM. Il est alors affecté à l’Armée Française du Rhin au 20e régiment de tirailleurs. Il demande à être versé dans l’infanterie métropolitaine. C’est en 1925 qu’il rejoint le 3e RIA à Antibes, puis après avoir représenté la France aux jeux olympiques de Saint-Moritz en 1928 (Course de Patrouilles où il termine la course sous les acclamations en portant un de ses coéquipiers défaillant), il est, au sein du 141e RIA, chef de l’école de ski de la 15e région militaire à Beuil. En 1930, il est l'initiateur du premier tremplin de saut à ski construit à Beuil. Nommé capitaine en 1931, il est affecté au 27e BCA à Annecy. L’année suivante, le général Edmond Louis Dosse lui confie la création et l’organisation d’une école militaire de ski et de haute montagne (EMHM), à Chamonix. où il réalise des tenues adaptées aux troupes de montagne et conçoit avec l’aide de son frère ingénieur, un matériel de secours démontable, appelé "traîneau Pourchier", constitué d’un pantalon et d’une armature faite avec une paire de skis et 4 bâtons, permettant d’évacuer les blessés. Il commande cette école jusqu’à la déclaration de guerre, s’imposant à tous par ses qualités humaines, ses talents de montagnard et son sens pratique. Il joue un rôle capital pour relever le niveau technique et l’équipement des troupes alpines. À la déclaration de guerre, d’abord affecté au 199e BCHM, il est rapidement appelé à l’état-major de l’armée pour faire réaliser les effets nécessaires à l’expédition de Scandinavie. L’équipement des chasseurs de la Brigade de haute montagne sera sans équivalent. Il participe à la campagne de Norvège comme chef du 4e Bureau (logistique) du général Béthouart. Il se distingue par son activité inlassable, malgré les difficultés considérables dues au terrain, aux circonstances et aux bombardements. En 1942, il est chef de bataillon à l’état-major de la 3e DBCA à Chambéry, jusqu’à la dissolution de l’armée d’armistice. Résistance Sollicité par Pierre Dalloz, fondateur du maquis du Vercors, pour participer à l’élaboration du plan Montagnards, pour la création d'un réduit de résistance dans le massif du Vercors, pour la partie logistique, il répond : « S’il s’agit de résistance et si c’est sérieux, vous pouvez compter sur moi ». Il est ainsi le premier officier d'active à rejoindre le Vercors. Au début de 1943, il entreprend de recenser les capacités d’accueil du massif, les gites, les ressources alimentaires, les points d’eau, les véhicules, les réserves de carburant, les zones favorables aux parachutages. Il parcourt le plateau de long en large et participe au premier comité de combat du Vercors. Menacé par l’OVRA en mai, il n’a d’autre parti que de se replier sur Nice, où il rejoint le colonel Journois, commandant l’ORA et chef local du sous-réseau Druide, rattaché au réseau Alliance. Le 4 janvier 1944, il fut arrêté à Nice par la Gestapo, avec le colonel Journois et son adjoint le capitaine Dupouy, le commandant Chaudière et le capitaine Chapeleau. Il fut incarcéré à la prison de Nice puis à celle de Marseille le 17 février et transféré à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne) au mois de mars. Il fut déporté le 28 avril à partir du camp de Compiègne à destination de Strasbourg puis du camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où il arriva par le convoi du 29 avril et fut interné au block 10, avec les autres agents masculins du réseau. Son dossier d’accusation pour espionnage et aide aux puissances alliées faisant partie de la liste des affaires n° 285 et qui était commun avec celui du colonel Émile Bonnet fut transmis le 7 juillet au Tribunal de guerre du Reich qui y apposa les tampons « secret » et « affaire concernant des détenus » ainsi que la mention « NN » (Nacht und Nebel - Nuit et Brouillard). Il fut remis à disposition de la Gestapo de Strasbourg le 10 septembre mais il était déjà trop tard car devant l’avance alliée les 106 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont le commandant André Pourchier, avaient été sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment. Son acte de décès a été dressé le 30 janvier 1947 par le Ministère des Anciens Combattants et transcrit à Nice le 11 février 1947. Il fut déclaré "Mort pour le France" le 30 janvier 1947 et "Mort en déportation" par arrêté du 28 août 2012. Il était officier de la Légion d’honneur, croix de guerre 1914-1918 avec palmes, croix de guerre des TOE (Théâtre des opérations extérieures), croix de guerre 1939-1945 et médaille de la Résistance. Il fut nommé lieutenant-colonel à titre posthume. Une tombe cénotaphe (n° 90) portant son nom a été érigée à la Nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère). Son nom figure sur les monuments aux morts de Beuil (Alpes-Maritimes), de Fréjus (Var) et sur la plaque commémorative du réseau SR Alliance au camp du Struthof à Natzwiller (Bas-Rhin). Un boulevard de Beuil porte son nom ainsi que le quartier de l’École militaire de Haute-montagne, à Chamonix. Les deux cousins de Marcel Pourchier, tous deux officiers, étaient également résistants. L’un d’eux, le capitaine Albert Pourchier, est mort à Neuengamme. SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain
Pose de cocardes à l'EMHM de ChamonixExposition 90 ans de l'EMHM piolet et fusilUne plaque à l’aiguille en souvenir de la bataille du col du Midi
Le Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !