Pintel Samuel Civil 1935 BiographieSamuel est le fils unique de Jacob et Tauba Pintel (Thérèse), deux Juifs polonais émigrés à Paris en 1933. Engagé dès 1939 dans l’armée française pour défendre son pays d’accueil, Jacob est fait prisonnier et détenu dans un stalag près de Memmingen (Bavière). Thérèse, confrontée à la politique antijuive et de collaboration avec l’occupant conduite par le gouvernement de Vichy, confie son fils à l’Union générale des israélites de France (UGIF) et passe en février 1943 en zone libre. Elle est interpellée par la gendarmerie française parce qu’elle est une Juive étrangère ayant passé la ligne de démarcation en fraude. Elle est dirigée vers le camp de Douadic (Indre) où les conditions de vie sont rudes mais où elle n’est pas maltraitée car son mari est un prisonnier de guerre. Elle réussit à faire venir son fils et est autorisée à rejoindre un autre centre d’assignation à résidence à Annecy, en zone d’occupation italienne, où se trouvent déjà des Juifs fichés par l’administration mais qui ne sont pas persécutés. Mais en septembre 1943, après le retrait des troupes transalpines, les Allemands occupent la zone et raflent les Juifs, qui sont transférés à Drancy via Annemasse puis envoyés dans les camps. Thérèse Pintel est déportée à Bergen-Belsen. «Je dois la vie à ma mère qui, lors de la rafle des Allemands à l’Hôtel des Marquisats, m’a brusquement lâché la main et poussé vers une femme, la seule non-Juive du groupe. Celle-ci a été très courageuse car elle m’a conduit à Chambéry au bureau de l’UGIF. Ce geste pouvait la mener au peloton d’exécution. Plus tard, je l’ai cherchée mais ne l’ai jamais retrouvée», raconte Samuel Pintel. Passage vers la Suisse Miron Zlatin (qui mourra en déportation), fondateur avec son épouse Sabine (qui a survécu à l’Holocauste) de la Maison d'Izieu, vient le chercher ainsi qu’un autre enfant, les assoit dans une carriole, monte sur son vélo et les tracte via le col de l’Épine jusqu’à la colonie, lieu de rassemblement et de filière de passage des enfants juifs vers la Suisse. Un home où la vie se veut normale. Encadrés d’éducateurs, les enfants y sont scolarisés, se baignent dans le Rhône, vont cueillir les mûres. Samuel se souvient d’Arnold Hirsch, 17 ans, le plus âgé, qui faisait régner l’ordre et le soir racontait des histoires. Il y a aussi Henri Goldberg, 13 ans, un titi parisien un peu gavroche, devenu à Izieu un petit cultivateur passionné. Et Liliane Gerenstein, 10 ans, qui, dans une lettre retrouvée, supplie Dieu de faire revivre ses parents encore une fois. En février 1944, Samuel Pintel quitte la Maison d'Izieu parce que depuis Drancy sa mère arrive à entrer en contact avec les Bosselut, leurs voisins de palier à Paris, « des gens de modeste situation », se souvient Samuel. Il retrouve à Chambéry Jeanne Bosselut, venue le chercher, cela quelques jours avant la rafle de tout le personnel de l’UGIF par le SS Alois Brunner. Cela aussi deux mois avant l’ordre de rafle des enfants d’Izieu par Klaus Barbie. Les Bosselut vont prendre soin de Samuel et seront élevés au titre de « Justes parmi les nations ». Samuel Pintel dit que leur fille Janine est devenue « comme une sœur ». Samuel Pintel, l’enfant qui a échappé à la rafle d’Izieu | INA Histoire Celui qui aurait pu être le 45e enfant de la liste Barbie est un miraculé. Il paraît aujourd’hui un homme apaisé, convaincu de la nécessité du devoir de mémoire qu’il exerce continuellement.
Ayant échappé aux Allemands en 1944, Samuel Pintel a témoigné au collège de Poisy Figure — Pintel Tauba Roger Loria, l’autre rescapé de la rafle des Marquisats Annecy — Stèle commémorative rafle de l'hôtel des Marquisats Les Justes parmis les Nations de Haute-Savoie Thonon — Mémorial National des Justes - "La Clairière des Justes"
Le temps — Samuel Pintel, l’enfant d’Izieu qui échappa à Klaus Barbie Le site de la Maison d’Izieu Yad Vashem - Institut international pour la mémoire de la Shoah
Le Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !