Morel Théodose Marie Georges ALIAS : Théodose Morel Militaire — Mort exécuté 01/08/1915 à Lyon (69) 10/03/1944 à Entremont (74)Nécropole militaire nationale de Morette — Rang 5, tombe n°68 Ordre national de la légion d’honneur / Ordre de la Libération / Croix de guerre 1939-1945 / Mort pour la france / Maquis : Bataillon des Glières / R.F.I : Armée secrète / BiographieAdmis à l'ESM en 1935 (promotion Lyautey), son rang de sortie, deux ans plus tard, lui permet de choisir son affectation : le 27e Bataillon de Chasseurs Alpins (27e BCA), à Annecy où il arrive le 1er octobre 1937, jour de sa nomination au grade de sous-lieutenant. Formé comme éclaireur-skieur à Chamonix, Théodose Morel, qui épouse en novembre 1938 Marie-Germaine Lamy, devient officier adjoint au commandant de la section d'éclaireurs-skieurs à Abondance avant d'en prendre lui-même la tête. En mai 1939, sa section gagne la Savoie et la frontière italienne. Elle est en poste au-dessus de Val d'Isère. Le 21 septembre il est promu lieutenant et, alors que le 27e BCA part pour le front de l'Est, sa section, à son grand regret, reste sur place pour la garde des frontières. Ce qui ne l'empêche pas de se distinguer, du 12 au 20 juin face aux troupes alpines italiennes ; par une manœuvre habile mais risquée, avec un de ses chasseurs, il réussit au cours d'une reconnaissance à faire quatre prisonniers. Blessé par balle au bras droit le 18 juin, il continue néanmoins le combat avec ses chasseurs ; il reçoit la croix de guerre 1939-1945. Les 21 et 22 juin 1940, appelé en renfort avec sa section près du col du Petit Saint-Bernard, il parvient à localiser les forces adverses permettant à l'artillerie d'effectuer un tir d'arrêt qui contraint l'ennemi à se replier. Le lieutenant Morel reçoit une seconde citation et la croix de guerre 1939-1945 et la Légion d'honneur. Il sert ensuite dans l'armée d'armistice à Annecy où le commandant Jean Vallette d'Osia a pris le commandement du 27e BCA tout en préparant son unité à la revanche. Le lieutenant Morel participe activement au camouflage du matériel (CDM) sous les ordres de son commandant. En août 1941, le lieutenant Morel est nommé instructeur à Saint-Cyr, repliée à Aix-en-Provence, et c'est dans l'esprit de la reprise du combat qu'il oriente et instruit ses élèves. Après l'invasion de la zone sud par les Allemands en novembre 1942 et la démobilisation de l'armée d'armistice, il entre dans la Résistance de Haute-Savoie et dans la clandestinité sous le couvert d'une entreprise de tissage. Retrouvant Vallette d'Osia, qui commande l'Armée Secrète (AS) du département, et le capitaine Maurice Anjot du 27e BCA, il s'attache à mettre sur pied l' A.S. État-major départemental de Haute-Savoie, que l'instauration du Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) en février 1943 va contribuer involontairement à alimenter. Avec l'arrestation de Jean Vallette d'Osia en septembre 1943 par les Allemands, qui ont remplacé les Italiens, puis son évasion pour l'Angleterre, l'A.S. de Haute-Savoie perd son chef. Il est remplacé par Henri Romans-Petit, chef de l'AS de l'Ain. Morel redouble d'activité, sa famille échappe de peu à l'arrestation. À la fin du mois de janvier 1944, le lieutenant Théodose Morel, alias Tom, reçoit de Henri Romans-Petit le commandement des maquis de Haute-Savoie et la mission de réceptionner les parachutages sur le plateau des Glières à 1500 mètres d'altitude et à une quinzaine de kilomètres d'Annecy. Les actions de résistance et de sabotage se multiplient, la loi martiale est décrétée dans le département. Tom décide alors le regroupement de 120 maquisards aux Glières. Deux compagnies sont constituées. À partir de février, et pendant six semaines, les accrochages se multiplient avec les Gardes Mobiles de Réserve (GMR) qui ceinturent le plateau sur lequel se trouvent, à la fin du mois de février, plus de 300 hommes formant trois compagnies. Tom organise énergiquement, avec les moyens dont il dispose, la défense du site des Glières et instruit son bataillon pour en faire une unité forte et homogène, en vue des combats de la libération. Sous son impulsion, le bataillon - qui a adopté la devise "vivre libre ou mourir" - regroupe des membres de l'AS mais aussi des Franc-Tireurs et Partisans (FTP) et plusieurs dizaines de Républicains espagnols, réussissant l'amalgame entre les différentes branches armées de la résistance savoyarde. Un premier parachutage de 54 containers permet de les équiper en armes légères. Le 2 mars, il décide une opération contre l'Hôtel Beau séjour à Saint-Jean-de-Sixt, où sont cantonnés les GMR. Trente d'entre eux sont faits prisonniers, monnaie d'échange en contrepartie de la libération de Michel Fournier, un étudiant en médecine, infirmier du maquis, arrêté au Grand-Bornand quelques jours auparavant. Mais, malgré l'accord sur l'honneur de l'intendant de police Lelong d'Annecy, celui-ci reste détenu. Le 5 mars, les Glières connaissent leur second parachutage de 30 containers. Pour obliger Lelong à respecter sa promesse et sur des renseignements précis, Tom décide alors de mener, dans la nuit du 9 mars 1944, contre le P.C. des GMR à Entremont, une opération importante dans laquelle il engage une centaine d'hommes. Il se réserve l'objectif principal : l'attaque de l'Hôtel de France, siège de l'État-major des forces de l'ordre. La section des éclaireurs-skieurs parvient à pénétrer à l'intérieur, au prix d'un combat acharné. Au moment où les chasseurs désarment leurs prisonniers, le commandant Lefèvre, chef des GMR, sort de sa poche une arme restée cachée et tire lâchement à bout portant sur Tom Morel qui s'effondre, touché au cœur, avant d'être lui-même abattu. Au coté de Tom, tombèrent Georges Decour et Jean Frizon, maquisards des Glières Le lieutenant Théodose Morel est enterré par ses camarades, sur le plateau des Glières, le 13 mars. Le 2 mai 1944, son corps est descendu dans la vallée. Il est aujourd'hui inhumé au cimetière Militaire de la Nécropole militaire nationale de Morette en Haute-Savoie. La 174e promotion de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (1987-1990) a été baptisée "Lieutenant-Tom-Morel" - En octobre 1995, le bâtiment de cours des classes préparatoires du lycée militaire de Saint-Cyr est baptisé "Bâtiment Tom-Morel" - Le nouveau quartier du 27e BCA. porte son nom. Décorations Chevalier de l'ordre nationale de la Légion d'honneur Compagnon de l'ordre de la Libération - décret du 20 novembre 1944 Croix de Guerre 1939-1945 (2 citations)
Figure de la Résistance française, Tom Morel a désormais une stèle à Annecy Annecy — Buste Tom Morel, maison Aussedat Une cérémonie d’hommage au lieutenant Tom Morel Tom Morel, « Vivre libre ou mourir » Sébastien Lecornu a rendu hommage à Tom Morel Exposition sur le Lieutenant Tom Morel Exposition — Hommage aux Compagnons de la Libération Haut-Savoyards
Livret Exposition — Hommage aux Compagnons de la Libération Haut-Savoyards 30 MB Livret Exposition — Lieutenant Tom Morel 406 KB
Le Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !