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Fils de Alexandre Moënne, charpentier, et de Marie Monique Vidonne, ménagère, Jean Moënne, naquit au hameau de Vallières. Il fit ses études primaires à La Roche-sur-Foron puis il fréquenta l’École primaire supérieure de 1932 à 1936 et obtint son brevet d’Études primaires supérieures. Il suivit une formation de serrurier-ajusteur, se destinant à devenir cheminot mais par manque d’embauche et devant aider ses vieux parents, il travailla comme manoeuvre dans une entreprise de La Roche-sur-Foron où il était domicilié.
Jean Moënne effectua son service militaire dans le 2e régiment des Dragons motorisés, où il accéda au grade de brigadier. Mobilisé en septembre 1939 dans le 159e régiment alpin, il participa aux combats dans l’Aisne.
Démobilisé le 3 novembre 1942, de retour à La Roche il entra dans la résistance et devint chef de bataillon [ftp] de sa commune. En janvier 1944, des maquisards enlevèrent dix policiers de la Section politique anticommuniste (SPAC) et tuèrent des soldats allemands lors d’une tentative d’enlèvement de ceux-ci. Le 2 mars, les forces françaises de maintien de l’ordre, les GMR, organisèrent une importante rafle dans la ville. Jean Moënne fut arrêté chez sa mère puis interné et torturé à l’Intendance, siège de la SPAC d’Annecy (Haute-Savoie).
Il fut condamné à mort par la cour martiale de l’État français qui se tint pour la quatrième fois, le 20 mars 1944, à Annecy, à la Villa Mary, centre de commandement des forces françaises du maintien de l’ordre. Le 8 mars, cinq résistants furent passés par les armes par un peloton des groupes mobiles de réserve (GMR), près des fours à chaux à Sevrier ; les exécutions précédentes à Annecy ayant ému et indigné la population annécienne.
Dans sa dernière lettre, il demandait à être inhumé civilement auprès de son père mort récemment. Le nom de Jean Moënne est inscrit sur le monument commémoratif des onze fusillés de Sévrier et sur le monument aux morts de La Roche-sur-Foron.
Il a reçu la mention « Mort pour la France » et a été homologué lieutenant FFI à titre posthume. Décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent, Jean Moënne a été décrit comme : "Entraineur d’hommes remarquable, maquisard volontaire dès la fin 1942, par son courage et son esprit de décision a, à la tête de sa Cie, accompli des coups de main audacieux dans toute la région. Fait prisonnier par les G.M.R. le 13.2.44 au cours d’une opération périlleuse contre le casernement de Saint-Pierre de Rumilly, a été affreusement torturé, puis fusillé à Servier le 20.3.44".
Le 10 septembre 1944, le comité de libération de sa commune organisa des funérailles solennelles en son honneur.
Interné en attente d’exécution, à la prison départementale de Haute-Savoie, il écrit à sa famille une émouvante lettre :
Sévrier — Monument en hommage aux onze résistants fusillés par les GMR
Arsène Buffard Jean Moënne Louis PinaudJulien MouilleLauro TassileJacques LelièvreMarcel MouchetAndré BosFrançois RastaldoJean GuillozetFerrero Tavanti
Monument commémorant les Résistants de la commune morts pour la France.
Jacques LalandeLucien RannardJean Moënne Léon BaillyArsène Buffard Robert ComteMarius DébiollesRené FavrePierre GavelEdmond JaquierMaxime LACROSAZJacques LelièvreConstant MontagnouxFrancis MontfortFrancis PerrottonRobert RegatNoël RoissardGustave TouvierFlorence Valsesia
La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.
Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.
Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.