Machenaud Louis, Marcel, Léonard Résistant — Mort exécuté 15 août 1902 à Annecy (Haute-Savoie) 15 juin 1944 à Annecy (74) Médaille de la Résistance / Mort pour la france / R.F.I : Armée secrète / Mouvements Unis de Résistance / BiographieFils de François Marius, négociant, et de son épouse Victorine Françoise, ménagère, Louis Machenaud était le frère aîné de Fernand Machenaud. Le 15 octobre 1926 à Annecy, il épousa Simone Marie Augustine Jacquet. Il habitait dans la grande clairière cultivable des Puisots, sur la route qui mène d’Annecy au Semnoz. Son frère Fernand Machenaud devint responsable du maquis A.S. du Revard, dans le massif des Bauges (Savoie) et aussi chef du secteur M.U.R. d’Aix-les-Bains. Au début du mois de juin 1944 son groupe avait de constants accrochages dans le Revard avec l’ennemi. Le 14, « Dumas » reçut l’ordre de dispersion. Il revint donc aux Puisots, clairière située à quelques kilomètres d’Annecy sur la route du Semnoz. Le lendemain le 15 juin 1944, au petit matin, les Allemands guidés par des miliciens du cru, cernèrent la clairière. Les quatre hommes (Fernand Machenaud et son frère Louis Machenaud, le fils Loulou Machenaud et le cafetier Joseph Petit) ne purent s’enfuir. René Dépollier dans son journal clandestin a écrit : « Loulou fut emmené dans la grange de monsieur Carrier. Fernand et Louis Machenaud laissés dans la maison ; Joseph Petit placé dans son garage. Tous furent alors liés à l’aide de fil de fer et attachés soit à une voiture, soit à des meubles afin qu’ils ne puissent s’échapper. Les soldats vidèrent plusieurs bières et incendièrent les maisons Carrier, Volland, Machenaud et Petit. Les malheureux périrent carbonisés ». L’occupant a donc assassiné ce 15 juin 1944 Fernand Machenaud et Louis Machenaud, Loulou Machenaud 17 ans et Joseph Petit. L’émotion fut très grande à Annecy. Et encore ignorait-t-on que les Allemands, en même temps, fusillaient dans le village voisin de Vieugy. (Mémorial pour l’oppression 3808 W1375). En octobre 1944, le journal Les Allobroges écrivit : « Cette horrible tragédie dont rien n’effacera le souvenir, parmi beaucoup d’autres drames, marquera d’un sceau indélébile et ignominieux les crimes d’une armée qui, à la veille de la défaite, se révèle comme un ramassis de brigands de grands chemins, montrant le vrai visage du fascisme et de l’hitlérisme : celui d’une bête monstrueuse qui doit être impitoyablement traquée et abattue ». Louis Machenaud fut reconnu « Mort pour le France », (dossier n° 66 768 et acte de décès Annecy 327/1944) et reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret en date du 22 juin 1960. Une imposante colonne de granite rappelle le drame des Puisots, aujourd’hui centre de loisirs multiples. Louis Machenaud figure sur les plaques de marbre noir récapitulatives des « Morts pour le France » apposées dans le hall de la mairie d’Annecy.
Cérémonie de la tragédie du Puisots le 15 juin 1944 et des fusillés de Sacconges.Livret — Jeudi 15 juin 1944, les Puisots, une tragédie ordinaire de la résistance en Haute-SavoieAnnecy — Monument commémoratif Les Puisots
PD F— Jeudi 15 juin 1944, les Puisots, une tragédie ordinaire de la résistance en Haute-Savoie 7 MB
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