Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Jolowiez GeorgesMort pour la France

Il vient au monde en Pologne à Lodz, le 6 janvier 1928. II émigre en France, car probablement juif et on le retrouve en Haute-Savoie dans les années 40. Il appartient à la compagnie 93-24 (F.T.P.F) et n'a que 16 ans l'année de la Libération.
Jolowiez Georges

Jolowiez Georges

ALIAS : Joli
Résistant — Mort de ses blessures

Né(e)6 janvier 1928 à Lodz (Pologne)
Décèdé(e) 16 août 1944 à Habère-Poche (74)
Maquis : Compagnie 93-24 (F.T.P.F) /
R.F.I : Francs-Tireurs et Partisans /

Biographie

Dans la nuit du 14 au 15 août 1944, le Corps franc de Griffolet d'Aurimont, nom pris à la suite de la mort du lieutenant Jacques Griffolet d’Aurimont aux Glières, commandé par Jean Diot a un accrochage avec la garnison allemande cantonnée à l'Hostellerie savoyarde à Machilly. Ne réussissant pas à contrôler définitivement le lieu, Jean Diot décroche.

La nuit suivante, l'état-major F.T.P. fait faire mouvement à plusieurs compagnies FTP pour couper la route qui d'Annemasse permet l'accès à Thonon et isoler le Chablais au moment où les F.F.I. attaquent la forte garnison de Thonon-les-Bains. L'attaque se porte sur le poste allemand de Machilly.

Avant l'aube, la compagnie 93-22 (F.T.P.F) prend position autour de Saint-Cergues, ceux de la compagnie 93-24 (F.T.P.F) sont sur Juvigny et la compagnie 93-15 (F.T.P.F) de Franquis investit Machilly. Cette compagnie attaque l'Hostellerie.

Les combats durent plusieurs heures, mais l'ennemi résiste. Annemasse informé envoie des renforts aux ordres du sous-officier Albrecht. Ce groupe est accroché à 9 heures par la compagnie 93-22 (F.T.P.F) à Saint-Cergues. Albrecht, lui-même blessé, a écrit dans on rapport : « À l'entrée de la localité, nous fûmes placés, tout à coup, sous un feu violent de mitrailleuses et de mitraillettes, provenant d'un champ de mais et de jardins, tout près de la route. Les hommes sautèrent en bas des véhicules et se mirent en position, des deux côtés de la route. Nous ripostâmes aussitôt au feu. L'adversaire se trouvait à environ soixante mètres de nous, dans un champ de maïs et au coin des maisons, d'où il prenait la route sous un feu violent. En mettant pied à terre, nous avions déjà un mort et plusieurs blessés. Après un dur combat, nous réussimes à rejeter l'adversaire à l'entrée de la localité. L'ennemi se retira vers l'est, sur une petite hauteur, et continua à tirer sur notre flanc avec des mitrailleuses. A la suite d'un feu efficace de grenades, les terroristes durent évacuer la hauteur et un feu de mitrailleuse fut dirigé sur eux, durant leur fuite. Le combat dura encore quarante-cinq minutes. Le convoi avait deux tués et neuf blessés, dont une grande partie grièvement..» Le second prend la décision d'évacuer vers Juvigny. Le convoi est de nouveau accroché par la compagnie 93-24 (F.T.P.F), vers la gare de Saint-Cergues. Depuis le début des combats l'ennemi a perdu 6 tués et de très nombreux blessés et les survivants réussissent à gagner le poste de douane, pour y attendre des renforts. Vers 14 heures, les renforts allemands envoyés d'Annemasse libèrent leurs camarades et rentrent à leur cantonnement.

Les F.F.I. peuvent investir la douane. Entre temps vers 13 heures, les maquisards ont pris le poste allemand de Machilly. Au cours de ces combats, trois maquisards sont tués à l'Hostellerie de Machilly : Pierre Baulmel, Louis Grobel et Jean Devienne, dit le Téméraire et deux sont tués lors des combats de Saint-Cergues : Roger Cross et Georges Jolowiez.

L'état des morts de la compagnie précise : « Ces hommes ont été surpris par les Allemands qui avaient débordé une section le long de la frontière franco-suisse à Monniaz, près de Machilly alors que leurs camarades pouvaient se réfugier en Suisse, ils furent tués ». Le corps de Georges fut trouvé au lieu dit « Bois Davaud » sur la commune de Machilly.

Une stèle rend le souvenir impérissable et la reconnaissance éternelle. Ce dernier, mortellement blessé, est en réalité mort à son domicile d'Habère-Poche le 16 août 1944. Et le texte qui figure sur la stèle élevé en face de la gare de Saint-Cergues précise d'une façon erronée qu'il a été fusillé dans le bois sis derrière ledit monument.

Il est reconnu « Mort pour le France » le 16 janvier 1962 (dossier n° 617 605). Il figure sur le monument aux morts d'Habère-Poche et sur la stèle élevée en face de la gare de Saint-Cergues sous le nom de Jolovier Georges.

SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain

Distinction(s)
Mort pour la france

Mort pour la france

Détail

En 1916, est crée avec l’aide du Souvenir Français une association « l’œuvre de la reconnaissance des tombes des militaires et marins pour la Patrie » dénommée la cocarde du souvenir dont l’objectif est d’apposer une cocarde tricolore sur chaque tombe de combattant.

Mention

Lieu de mémoire en lien avec
Jolowiez Georges
 Monument du Bois Davaud

 Monument du Bois Davaud

Détail

Le bois Davaud et sa statue sont un monument de mémoire, qui rend hommage aux quatre jeunes martyrs de Saint-Cergues qui furent fusillés en 1944 par l’armée Allemande.

Lieu : Saint-Cergues

Les figures

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  • 3

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