Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Blanc Charles Clément

Charles Clément Blanc, né le 3 mars 1904 à Saint-Félix (74) et mort fusillé le 7 avril 1944 à Villeurbanne, est un hôtelier, guide de montagne et résistant haut-savoyard.
Blanc Charles Clément

Blanc Charles Clément

ALIAS : Eugène
Résistant — Mort fusillé

Né(e) 3 mars 1904 à Saint-Félix (74)
Décèdé(e) 7 avril 1944 à Villeurbanne (69)
Cimetière communal de Chaumont, Carré 1, tombe 23
Maquis : Réseau Marksman / Réseau Alliance /
R.F.I : Special Operations Executive / Organisation de Résistance de l’Armée /

Biographie

Gérant d'un hôtel au col des Aravis, en Haute-Savoie, Charles Blanc est guide de haute montagne à Saint-Gervais-les-Bains et moniteur de ski. Il se marie à Saint-Gervais, le 9 décembre 1926, avec Laurence Viallet. Le couple aura trois filles, Josèphe, Isabelle, et Michèle, âgées respectivement de 17, 14 et 8 ans en 1944. C’était un catholique convaincu.

Mobilisé en 1939, Charles Blanc fut rendu à la vie civile en 1940. Charles Blanc fut membre de l’ORA (Organisation de Résistance de l’Armée) des Pyrénées-Orientales. Ce fut sa participation aux activités des Compagnons de France des Pyrénées-Orientales – dont le siège départemental était rue Zamenhoff à Perpignan – organisation « maréchaliste » qui fut à la base de son entrée en Résistance sous la direction de Pierre Cartelet. « Chef » des Compagnons, il fut d’abord en poste à Frangy (Haute-Savoie) à moins de trente kilomètres de la frontière suisse où, dans une ferme, il rassemblait les aviateurs alliés candidats au passage en Espagne. Il s’investit avec on épouse Laurence Blanc, dès 1942 dans l’organisation d’une filière de passage d’aviateurs alliés et d’évadés de France, depuis la France et la Suisse vers l’Espagne. Il faisait ainsi le va-et-vient entre la Haute-Savoie et les Pyrénées-Orientales.

Membre du réseau Alliance (agent P2) et du réseau Marksman (S.O.E.), il assura le passage en Espagne d’aviateurs des puissances alliées – britanniques ou américains en premier lieu – vers l’Espagne. Il les « recevait » et leur trouvait un hébergement à Perpignan avant de les « confier » à Pierre Cartelet ou à un Espagnol, agent du réseau, Josep Marsal i Moncasi qui évoque son action dans les souvenirs (en catalan) publiés après sa mort.

Il était en contact avec Jean Olibo. Arrêté le 25 février 1944, alors qu’il convoyait quinze Américains, il fut incarcéré et torturé à la citadelle de Perpignan (Voir Citadelle de Perpignan) avant d’être transféré au fort de Montluc, à Lyon (Rhône), où il fut jugé pour ces faits par un tribunal militaire allemand et condamné à mort. Il a été fusillé à la Doua (Villeurbanne). À l’annonce de sa mort, une messe fut dite en sa mémoire en l’église de Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie) en présence de nombreux guides de cette commune et de Chamonix. La Croix de guerre 1939-1945 avec palme lui fut attribuée à titre posthume.

Charles Blanc s’était marié à Saint-Gervais-les-Bains le 9 décembre 1926 avec Laurence, Marcelle, Amélie Viallet, née à Saint-Gervais-les-Bains le 18 janvier 1907. Sa femme le seconda dans ses activités résistantes. Elle fut arrêtée avec son mari à Perpignan le 25 février 1944. Détenue à la citadelle de Perpignan, elle fut d’abord transférée à Lyon, à Montluc (elle voyagea de Perpignan à Lyon en compagnie de son mari tuméfié par les tortures subies), puis à Fresnes avant d’être déportée le 20 mai 1944 en Allemagne dans un convoi « Nuit et brouillard ». Elle fut incarcérée d’abord dans les prisons d’Aix-la-Chapelle – premier lieu de détention en Allemagne des femmes françaises en attente de jugement – et de Laubau – aujourd’hui Luban, en Pologne – en attente de son jugement, puis à Breslau, en Silésie – aujourd’hui Wroclav en Pologne – où elle fut jugée. Internée ensuite à Ravensbrück, elle fut transférée en mars 1945 au camp de Mauthausen d’où elle fut délivrée le 21 avril 1945 par la Croix rouge suisse. Elle mourut à Chaumont le 16 décembre 1963.

Le Centre d’apprentissage installé à la Roseraie, vaste demeure du Bas-Vernet à Perpignan avait été un des locaux des Compagnons de France. Il fut inauguré en décembre 1944. Le nom de Charles Blanc lui fut attribué en décembre 1944 pour perpétuer sa mémoire. Ce Centre, devenu Collège d’enseignement technique puis Lycée d’enseignement professionnel fut transféré ensuite dans le quartier des Coves, près du Clos-Banet. Le Lycée professionnel portait toujours en 2010 le nom de Charles Blanc. Il est devenu, depuis, une annexe du lycée polyvalent Pablo-Picasso.

Dans le village de Saint-Gervais-les-Bains, son nom a été gravé su le monument aux morts et les plaques commémoratives des morts des deux guerres mondiales apposées dans le hall de la mairie et dans l’église paroissiale.

Le nom de Charles Blanc apparait sur une plaque adossée au "Mur des fusillés" qui commémore le souvenir du sacrifice de 78 patriotes fusillés par les Allemands sous l'occupation, près de la butte située au centre de la Nécropolede la DOUA ainsi que sur le Mémorial de l'Alliance à Paris dédié aux 432 membres d'un Service de Renseignements Militaires, morts pour la France sous l'occupation allemande 1940-1945

SOURCE : Mémorial 1939-1945 de la seconde Guerre mondiale en Haute-Savoie — Michel Germain

Distinction(s)
Croix de guerre 1939-1945

Croix de guerre 1939-1945

Détail

La croix de guerre 1939-1945 est une décoration militaire attribuée pour récompenser l'octroi d'une citation par le commandement militaire pour conduite exceptionnelle au cours de la seconde Guerre mondiale.

Médaille

Lieux de mémoire en lien avec
Blanc Charles Clément
 Stèle du Plateau des Daines

Stèle du Plateau des Daines

Détail

Passant aux Daines, souviens-toi du courage des Résistants…

Lieu : Chaumont

 Panneau du plateau des Daines

Panneau du plateau des Daines

Détail

En juin 1940, l’Armistice crée une zone occupée par les Allemands. La Haute-Savoie est le seul département de la zone restée libre avec un accès en Suisse, pays neutre: un atout pour exfiltrer des évadés, des combattants, des aviateurs, des juifs, etc.

Lieu : Chaumont

 Plaque paroissiale aux morts pour la france

Plaque paroissiale aux morts pour la france

Détail

Saint-Gervais — Plaque paroissiale aux mort pour la france

Lieu : Saint-Gervais

 Plaque municipale aux morts pour la france

Plaque municipale aux morts pour la france

Détail

Aux enfants de Saint-Gervais-les-Bains morts pour la France

Lieu : Saint-Gervais

Blanc Laurence, Marcelle, Amélie née Viallet et Chatle Clément Blanc, résistants
Les figures

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  • 3

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