Balthazard Ernest Juste 17 Janvier 1881 07 Septembre 1972 BiographieErnest Balthazar était responsable du Centre d’Accueil du Secours National à Annemasse (Haute-Savoie). Il œuvrait en étroite liaison avec Jean Deffaugt, le maire. Alsacien réfractaire de l’armée allemande, il apporta un soutien indispensable aux membres du Réseau Garel lié à l’OSE, chargé du passage clandestin d’enfants juifs en Suisse. Georges Loinger, un des responsables du Réseau, s’était lié d’amitié avec M. Ernest Balthazard dès l’année 1943 sur la base de leurs origines alsaciennes communes. Ils travaillèrent en collaboration étroite jusqu’à la Libération. M. Ernest Balthazard accueillit et hébergea dans son Centre d’Accueil des groupes d’enfants clandestins jusqu’à leur départ en Suisse. Les enfants étaient munis de faux papiers et le passage en Suisse comprenait d’énormes risques. Balthazar avait balisé entre le quai de la gare et le Centre d’accueil un parcours réservé aux « Colonies de vacances », contournant et évitant les points de contrôle des Allemands. Ce procédé a permis de sauver plus de trois cents enfants. Le 31 mai 1944, Marianne Cohn et le groupe qu’elle conduisait par la route furent arrêtés et emprisonnés dans la sinistre prison de l’Hôtel Pax d’Annemasse. Deux des enfants emprisonnés, Sam Jacquet et Alice Podstolski, âgés de 16 ans, se souviennent du soutien moral et matériel que M. Ernest Balthazard leur apporta. Il se chargea de la distribution de la nourriture et alerta leurs proches en transmettant du courrier clandestin. Il leur fournit des produits de première nécessité, tels dentifrice, savon et mouchoirs. Il leur remonta le moral et les informa de l’évolution de la guerre, du débarquement allié et de la percée de l’Armée Rouge. Les enfants survécurent et virent la Libération. Marianne Cohn paya son engagement de sa vie. Elle fut assassinée par des miliciens le 8 juillet 1944, à Ville-la-Grand. Le 26 décembre 2005, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Ernest Balthazar, le titre de Juste parmi les Nations. Le témoignage Les trois témoins de ce dossier étaient des enfants pendant la guerre. Ils avaient environ 15-16 ans. Il s’agit de Sam Jacquet (ex Wolf Jakubowitz) Georges Loinger et Alice Lentz (née Pdstolski). Tous trois faisaient partie du » convoi de Marianne Cohn « , venant de Limoges, le 31 mai 44. Ils ont été transférés à la prison du Pax à Annemasse. Trois fois par jour, M. Ernest Balthazard, responsable du Secours National à Annemasse, venait voir les enfants pour leur distribuer les repas. Il en profitait pour soutenir leur moral et leur apporter quelques menues choses pas trop visibles en raison du danger. Les Allemands, qui s’étaient aperçus de son manège, lui avaient fait des menaces extrêmement précises mais il n’en tenait pas compte Alice Lentz témoigne qu’elle avait réussi à glisser dans sa poche un petit mot pour ses parents, et qu’il le leur avait fait suivre.
Annemasse — Sans jamais prendre les armes, il sauve de nombreuses vies : « C’est un miracle qu’il n’ait pas été pris »La lettre n°82 — Les JustesLes Justes parmis les Nations Haut-Savoyards
Le Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !