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Dimanche 21 avril les municipalités de Bellevaux et de Vailly, le comité haut-savoyard des associations de mémoire de la résistance et de la déportation invitent la population à se rassembler devant la stèle de Pierre Reignier, route de Layat à 10 h 30 pour le 80e anniversaire de l’embuscade de Layat.
Le 19 avril 1944, l’embuscade de Layat a été conduite par le corps franc “De Griffolet” de l’armée secrète. Elle se produit quelques semaines après la répression qu’a subie la Résistance chablaisienne. Depuis la réduction du maquis des Glières le Chablais apparaît comme le principal foyer de Résistance. La milice est particulièrement bien informée sur la situation dans la vallée du Brevon où l’armée secrète est solidement implantée.
Son principal informateur s’appelle Bourdon qui photographie à leur insu les gars du maquis qui transitent dans les villages, en mission de ravitaillement. Déjà le 5 avril cinq maquisards avaient été arrêtés, ils seront livrés aux Allemands et déportés.
Le mercredi 19 avril, les miliciens pensent récidiver. Ils arrivent à Bellevaux vers 15 heures, à bord de la voiture dérobée au maire du Lyaud, guidés par un jeune cultivateur qui vient de s’engager dans la milice, ils se rendent chez le boucher où travaille un jeune résistant, Pierre Reignier, originaire de Montélimar. Celui-ci subit un violent interrogatoire mais ne parle pas. Ils ont été repérés par un responsable de l’AS, Xavier Fuchet qui alerte Jean Diot, chef du [reseau]corps-franc De Griffolet[/reseau]. Jean-Diot met en place une embuscade au lieu-dit Layat. Les maquisards de l’AS disposent d’un fusil-mitrailleur que leur a remis quelques jours plus tôt le chef F.T.P. Trottet à Boëge.
Vers 17 heures, la voiture des miliciens suivie de deux motards débouche au tournant de la route. Les maquisards ouvrent le feu. La voiture dérape et percute les rochers. Les miliciens Claude et Jean Fillion tentent de fuir. Le premier est abattu. Jean parvient à s’échapper Les maquisards découvrent les cadavres des miliciens, mais aussi celui de leur camarade Pierre Reignier. Bourdon, le photographe amateur, blessé, s’engagera en Allemagne dans la Waffen SS.
Le lendemain, les recherches commencent sous le commandement du colonel Lelong mais les maquisards ont quitté les lieux. L’opération tournera court. Quelques semaines plus tard, Jean Diot et ses hommes joueront un rôle décisif dans la libération de Thonon qui aboutit à la capitulation allemande cantonnée dans le château de Rives.
Le DauphinéChantal Peyrani, 17 avril 2024
Le 19 avril 1944. accompagnés de leur informateur, les miliciens arrivent à Bellevaux vers 15 heures, à bord de la voiture dérobée au maire du Lyaud, Alfred Ruptier, qui a échappé à l’arrestation. Guidés par un jeune cultivateur qui vient de s’engager dans la Milice, ils se rendent chez le boucher où travaille un jeune résistant, Pierre Reignier, originaire de Montélimar.
Lieu : Vailly
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