Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Thônes — « On y apprend l’entraide, la cohésion » : à 18 et 20 ans, Emma et Mathilde ont choisi d’être porte-drapeaux

27312,Mathilde Brisset (à g.) et Emma Bernard sont devenues jeunes porte-drapeaux de Haute-Savoie en 2022. Photo Mathilde Brisset,

Emma Bernard, 18 ans, et Mathilde Brisset, 20 ans, ont intégré les rangs des jeunes porte-drapeaux de Haute-Savoie en 2022. Les deux Thônaines nous expliquent ce qui les a poussées à s’engager.

Emma Bernard, 18 ans, lycéenne en terminale, et Mathilde Brisset, 20 ans, en formation d’éducatrice spécialisée, ont intégré les rangs des jeunes porte-drapeaux de Haute-Savoie en 2022 (EJP 74).

Ces deux jeunes Thônaines ont suivi une formation d’une journée, divisée en deux modules : l’un théorique, l’autre pratique, auprès d’Éric Missilier, formateur à l’école des jeunes porte-drapeaux du département, formation à l’issue de laquelle un diplôme a été décerné aux jeunes femmes.

Mais comment et pourquoi, adolescente, choisit-on de devenir porte-drapeau ? Emma, engagée dès la classe de 4e au conseil municipal des jeunes (CMJ) de Thônes, s’est découvert une passion pour l’armée suite à une présentation à la mairie par un capitaine du 27e bataillon de chasseurs alpins (27e BCA) d’Annecy, et a participé avec le CMJ à des cérémonies commémoratives. « J’ai toujours été émerveillée de voir les porte-drapeaux. Leur présence me questionnait, sans conscience réelle du devoir de mémoire. »

Elle a ensuite effectué un service national universel de douze jours. « On y apprend l’entraide, la cohésion », dans la rigueur militaire qui lui plaît. Trop jeune pour effectuer le stage militaire, elle a intégré les cadets de la gendarmerie. C’est là qu’elle a rencontré Éric Missilier, qui lui a proposé de devenir jeune porte-drapeau. « Il faut être bien habillée, irréprochable, car on porte quelque chose de grand, il faut être à la hauteur, c’est une forme de respect. Je suis heureuse et fière d’être porte-drapeau. Ma famille est fière de moi. Je resterai autant que je pourrai, et si un jour je ne peux plus, je m’engagerai ailleurs, autrement. »

Incarner le devoir de mémoire

Mathilde Brisset s’est elle aussi engagée au sein du CMJ, et c’est là qu’une élue lui a parlé des jeunes porte-drapeaux. « À toutes les commémorations auxquelles j’ai participé en tant que conseillère municipale jeune, les porte-drapeaux étaient présents et ça m’a toujours fascinée. Quand l’opportunité s’est présentée, je me suis dit que je pouvais tenter l’expérience. Je ne suis pas déçue, c’est une belle aventure, de belles rencontres. Je suis sensible au devoir de mémoire, je trouve que c’est une manière de l’incarner. »

Vidéo Thônes — « On y apprend l’entraide, la cohésion » : à 18 et 20 ans, Emma et Mathilde ont choisi d’être porte-drapeaux id:mj-LnmyEIQY
[npe]EJP74 - Formation jeunes porte-drapeaux au collège Jean-Marie Molliet à Boëge[/p]

Elle parle de rencontres riches, de transmissions, d’intergénérationnel. « Les gens sont heureux de voir des jeunes lors des commémorations. Je pense qu’ils sont rassurés de voir que cette génération est sensible au devoir de mémoire, s’investit et s’engage. »

Éric Missilier ne tarit pas d’éloges sur ces deux jeunes : « Emma et Mathilde sont exceptionnelles, impeccables dans leur attitude et leur tenue. Elles sont exemplaires! »

Valérie Tissot, 10 avril 2025
Lieu de mémoire en lien :
 Nécropole militaire nationale de Morette

Nécropole militaire nationale de Morette

Détail

Les corps de 105 résistants, principalement des combattants des Glières, sont inhumés au cimetière de Morette dès avril 1944. Inauguré par Vincent AURIOL en 1947, ce cimetière militaire devient la Nécropole nationale des Glières en 1984, classé monument historique en 2015. Il est géré par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.

Lieu : La Balme-de-Thuys