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Dans le cadre du 75e anniversaire de la libération de Cluses et de la vallée de l’Arve célébré ce dimanche, une délégation de l’Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (ANACR 74) s’est rendue samedi 17 août au Mont pour un temps de recueillement près de la stèle érigée devant l’école de Pincru.
En présence de membres de la section UNC-74 AFN section de Mont-Saxonnex/Brison, de Christian Schevènement, adjoint de Mont-Saxonnex et correspondant Défense, Hervé Thiébaut, président de l’ANACR 74, entouré d’Alain Périllat et d’Anny Pasquier, le déroulé de ces funestes événements qui nous sont connus par les écrits de Joseph Maniglier, alors chef de camp, a été raconté.
La veille de cette terrible journée du 3 janvier 1944, quatre hommes se prétendant parachutistes anglais font halte à Pincru devant l’hôtel Beau-Site, en quête des maquis, prétextaient-ils, pour leur remettre des armes. Joseph Maniglier flaira le mauvais coup. Il a alors entrepris de descendre avec sept de ses hommes avec pour dessein de faire prisonniers ces prétendus parachutistes. La suite ? Les événements ont pris une mauvaise tournure. Le village ayant été bouclé par les miliciens et les Allemands.
Certains devront leur salut à leur bonne connaissance du terrain pour rallier le camp à Cenise. D’autres n’auront pas cette chance. Robert Bourrier, originaire de Montpellier, tombe sous une rafale de mitraillette : il avait 22 ans. Georges Cailles, 18 ans, connaît le même sort. Marie Délémontex, 48 ans et sourde-muette, était née aussi sous une mauvaise étoile. Rentrant chez elle, elle n’entend pas les sommations et sera atteinte à la main avant de subir d’autres sévices et d’être abattue dans sa maison.
Le cauchemar ne s’arrêta pas là : les Allemands ayant mis le feu à deux maisons, femmes et hommes se mobilisent pour éviter la propagation de l’incendie, d’autant que l’école est proche. Et les enfants - deux classes et 54 élèves au total - ont été confinés à l’intérieur, couchés dans le couloir du bâtiment pendant cet épisode dramatique.
Pour les plus jeunes, ces trois noms gravés n’évoquent sans doute rien. Pour les plus anciens du village, ils sonnent dramatiquement, portant en eux le souvenir d’une tragédie.
Le Dauphiné Fabienne BOISIER, 19 août 2019
Stèle en hommage aux résistants et aux victimes civiles de la répression nazie dans le village et commémorant les violences et les destructions du 3 janvier 1944.
Lieu : Mont-Saxonnex
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