Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
menu

La Clusaz — Un hommage rendu aux deux maquisards tués dans l'attaque du camp de la Lanchette

Michel Pernet-Coudrier offrant Algérie histoire d’un soldat (pas) ordinaire, son récit de 23 mois peu ordinaires, à Serge Porret, président de l’association du comité du Souvenir français de la vallée de Thônes Photo Le DL/J.M.

Un nouvel hommage a été rendu mardi aux deux maquisards de 21 ans tués dans l’attaque du camp de la Lanchette par un détachement de chasseurs alpins italiens, le 20 août 1943, en présence notamment de Jean-Claude Thovex, François Cavagnoud et Pierre Collomb-Clerc, enfants lors des faits, qui ont égrené les souvenirs intacts de cette terrible nuit, ou de Michel Pernet-Coudrier, qui a évoqué lui la guerre d’Algérie.

La commémoration du maquis des Confins, mardi 20 août, a débuté à la Nécropole militaire nationale de Morette, puis au monument aux morts de La Clusaz, et s’est poursuivie aux Confins, là où s’est joué le drame du 20 août 1943, lorsque 62 hommes du camp implanté dans le chalet de la Lanchette furent attaqués la nuit par un fort détachement de chasseurs alpins italiens.

En hommage aux deux maquisards tout juste âgés de 21 ans, Patrick Verley et Jacques Marchand, qui payèrent de leur vie, c’est Philippe Cherpitel, président du comité du Souvenir Français d’Annecy-le-Vieux et fils de résistant fusillé en 1944, qui une fois encore se faisait le devoir d’officier la cérémonie au côté de Serge Porret, son homologue pour la vallée de Thônes, successeur de Paul Vittoz depuis un peu plus d’un an.

Passionné d’Histoire, tout comme son fils Maxime, l’un pour la Première Guerre mondiale, l’autre pour la Seconde, leurs nombreuses recherches les conduiront par ailleurs à présenter à deux reprises une exposition commune dans leur village des Villards-sur-Thônes.

« Raconter mon histoire avant d’oublier l’inoubliable »

« Perpétuer le devoir de mémoire », c’est ainsi que se définissait cet hommage rendu devant de nombreuses personnalités civiles et militaires, des familles, amis et bien sûr des voisins des Confins, dont certains, comme Jean-Claude Thovex, François Cavagnoud et Pierre Collomb-Clerc, encore enfants lors des faits, qui égrenaient les souvenirs intacts de cette terrible nuit. Tout comme le porte-drapeau Michel Pernet-Coudrier, habitant de Giez né en 1940 et originaire du Grand-Bornand qui, dans un autre registre de faits marquants (vécus aussi par les trois enfants des Confins), exprimait après la cérémonie ce besoin qu’il avait eu d’écrire dès 1988 sur « un certain voyage organisé pouvant durer jusqu’à 23 mois, gratuit et débutant par une croisière sur la mer Méditerranée : l’Algérie ! » « Raconter mon histoire avant d’oublier l’inoubliable des années perdues de notre jeunesse », confiait l’ancien bûcheron haut-savoyard.

Josiane Mermillod, 21 août 2024
Lieux de mémoire en lien :
 Plaque de la Chapelle des Confins

Plaque de la Chapelle des Confins

Détail

Cette plaque apposée sur la façade de la chapelle des confins qui commémore les deux maquisards tué lors de l'attaque du maquis des Confins le 20 août 1943 par les Italiens. Ils furent prévenus de l'attaque par des habitants de La Clusaz et se dispersèrent. Cependant, encerclés et mal armés, tous ne purent pas s'échapper. 2 furent blessés, 2 tués et 23 faits prisonniers. Les blessés et les tués furent laissés sur place par les Italiens tandis que les prisonniers furent envoyés au camp de concentration d'Oron (Alpes Maritimes).

Lieu : La Clusaz

 Stèle du Maquis des Confins

Stèle du Maquis des Confins

Détail

Lieu : La Clusaz