Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Formation porte-drapeaux pour les élèves du collège Champagne de Thonon (EJP74 )

Formation EJP74, jeunes porte-dreaux au colège de Champagne à Thonon

Trente-cinq élèves du collège Champagne à Thonon ont répondu à l’appel d’associations du souvenir pour devenir jeunes porte-drapeaux. Cet engagement s’inscrit dans leur programme d’éducation civique, soulignant l’importance de préserver la mémoire historique collective.

On observe de plus en plus, lors des cérémonies commémoratives de conflits ou d’événements qui ont marqué notre histoire, de jeunes porte-drapeaux dans les défilés. Autour des monuments aux morts, des stèles, ces jeunes accompagnent les derniers combattants encore valides ou des militaires retraités, leurs familles, leurs amis, les autorités, les élus… 35 élèves des classes de 3e du collège Champagne à Thonon ont répondu à l’appel de ces associations du souvenir et de leurs professeurs d’histoire.

Rencontrés au collège auprès de leur enseignant David Vulliez et du principal Régis Bracq, Jules, Jowayria, Gabin, Khéo, Louis, Ilias ont expliqué cet engagement récent, qui peut étonner.

Des centaines en Haute-Savoie

Leur professeur, qui fait partie de la fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes, section des Allobroges, explique que cet engagement historique entre dans leur programme au collège : « C’est notre histoire commune ! Quand on voit que 80 ans après, près de 30 % des Français, surtout des jeunes, ne savent pas ce qu’est la Shoah, ont des vagues souvenirs de la Résistance, des guerres d’Indochine, d’Algérie ou affirment n’importe quoi sur leur histoire en colportant des idées fausses sur ces conflits ou ces pages de notre passé, on est inquiet, voire effrayé », note leur professeur.

En Haute-Savoie, plusieurs centaines d’élèves ont répondu à l’invitation, car les anciens combattants disparaissent et les porte-drapeaux des diverses associations se clairsèment. Cet engagement des jeunes est en lien avec l’éducation morale et civique du programme. Parmi eux, plusieurs sont issus de l’immigration. On compte avec eux des jeunes filles. Tous ont été intégrés à l’école des jeunes porte-drapeaux qui a été créée il y a deux ans.

Deux officiers viennent leur apprendre le déroulement des cérémonies et les gestes à exécuter lors des célébrations qui peuvent durer plus d’une heure. Jules, élève de 3, ajoute, quand on le questionne, que « c’est un engagement personnel, une certaine fierté d’honorer nos anciens combattants car leur engagement et leur rôle furent importants dans notre histoire. Mes parents ne m’ont pas poussé à m’investir et à participer au moins à trois cérémonies par an ».

Gilles Bondaz, 27 jan. 2024