Le Souvenir Français
Délégation de la Haute-Savoie (74)
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Cluses — Une journée d’histoire, de souvenirs et de rencontres avec la 74e anniversaire de la libération de la ville

Dépôt de gerbe sur la stèle dédiée à René Giroud-Gerbettant par le maire de Cluses, Jean-Philippe Mas, accompagné du résistant Pierre Lespine, dit

Le 18 août 1944, Cluses se libérait grâce aux seules forces de la Résistance, contribuant à faire du département de la Haute-Savoie le premier à se libérer de l’occupation allemande et de l’administration de Vichy sans l’intervention directe des troupes alliées.

À Cluses, les combats furent particulièrement virulents et les pertes furent nombreuses du côté des forces nazies, mais également pour la Résistance. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance (ANACR 74) invite toutes les associations portant sur le devoir de Mémoire à se joindre à la tournée des différentes stèles de Cluses et ses environs, posées en souvenir des Résistants tombés au combat.

Des traitements particulièrement barbares

Autour de Cluses, quatre stèles sont visitées : celle de Pierre Grenat située dans la montée de Nancy-sur-Cluses, celle de René Giroud-Gerbettant, située à la Balme de Magland, celle d’André Brun, face à la Bourse du Travail et enfin, celle de Michel Hohol, plaque placée sur la place Charles de Gaulle. Tous avaient entre 18 et 20 ans. Anny Pasquier relatait la fin de chacun d’eux, notamment René Giroud-Gerbettant, FTP, mort après avoir été torturé par les Allemands qui lui avaient coupé les jambes à la hauteur du genou et l’avaient cloué sur un arbre où il agonisa pendant plusieurs heures avant d’être fusillé.

Pierre Lespine, présent pour ces commémorations, racontait comment il avait aidé à détruire plusieurs convois Allemands alors qu’il se trouvait dans les montagnes du Chevran. Il expliquait que c’est à l’endroit de la stèle de René Giroud-Gerbettant, à la Balme, qu’il a rencontré l’officier Allemand Heinrich, alors qu’il était âgé de 15 ans.

Ce dernier souhaitait négocier une trêve afin d’autoriser le passage de blessés allemands vers Chamonix avec Joseph Maniglier, chef de la Patrouille Blanche (F.T.P.F). "Many" envoya donc "Moustique" le chercher, tout en étant protégé par des guetteurs.

Le capitaine Heinrich fut fusillé par les Allemands pour trahison.

Nathalie SARFATI, 20 août 2018
Lieu de mémoire en lien :
 Stèle René Giroud-Gerbettant

Stèle René Giroud-Gerbettant

Détail

Le 1er mai 1944, René Giroud-Gerbettan entre à la Compagnie 93-02 (F.T.P.F), où il prend part à divers coups de main.Il est affecté à la compagnie 93-16 (F.T.P.F) le 15 juin 1944. Il est tué au combat de La-Balme à Arâche le le 20 juillet 1944.

Lieu : Magland