Merci de vérifier les champs suivants :
Un soir de printemps 1944, le douanier Charles Dornier entend d’étranges bruits près du Foron. Une jeune fille hisse des enfants par le bras pour leur faire traverser la rivière. Ce soir-là, avec un collègue, le douanier de Thônex en recueillera une vingtaine. Il frisera le tribunal militaire pour les avoir amenés au campement militaire voisin. Voici l’une des histoires racontées sur les onze bornes ins4ées le long du Foron, sur la commune de Thônex et celle de Gaillard. Un chemin mémoriel pour rappeler l’importance stratégique de la zone dans le passage en Suisse de résistants, juifs et autres réfugiés fuyant les persécutions nazies et pour ne pas oublier les héros passeurs et résistants qui ont sauvé des milliers de vies.
Lors de l’inauguration du chemin ce jeudi 12 mai, Marc Kilcher, maire de Thônex, n’a pas manqué de saluer le travail de recherche de Claire Luchetta. L’ancienne députée genevoise et spécialiste thônésienne de la période s’est lancée il y a deux ans dans ce projet, avec l’aide de l’historien Christophe Vuilleumier. Un exceptionnel travail de recherche freiné par la Covid. « Il était impossible pour nous d’aller dans les archives lors de la pandémie, mais nous nous sommes débrouillés en faisant les demandes par téléphone », raconte-t-elle, très touchée par l’inauguration de ce passage de témoin « aux nouvelles géné
Le long des six kilomètres de frontière partagée par Thônex avec la France (la commune compte cinq postes-frontières, un record en Suisse), les écriteaux nous racontent l’histoire de Lucien Mas, contrôleur des douanes à Moillesulaz, qui fait discrètement passer par le café Pérriard les réfugiés transis de froid après leur traversée du Foron. Les organisations de résistance comme l’OSE (Œuvre de secours aux enfants) feront passer par ces chemins clandestins plus de mille enfants juifs. On découvre également le courage de Marguerite Hediger, surveillant le Foron depuis sa maison qui sert de point de passage pour les renseignements suisses et français. Elle ouvre ses volets lorsqu’il n’y a pas de danger, les ferme en présence de soldats allemands. Arrêtée et torturée à la prison du Pax à Annemasse, elle ne dira rien. Elle survivra à son camp de travail à Dresde et au bombardement des Alliés.
De la douane de Pierre-à-Bochet au chemin de La Craz, le chemin de mémoire compte pour l’instant onze bornes mais le but du projet est aussi de donner l’idée aux autres communes pour étendre et poursuivre cette ligne du souvenir.
Le DauphinéMichaël NAULIN, 14 mai 2022
Sa maison, située au bord du Foron, était toute proche de la douane de Moëllesulaz et l’un de ses cotés donnait directement sur la Suisse. Elle sera chargée d’une activité de courrier et de transfert de personnes vers la Suisse ; elle aida notamment le Réseau Gilbert du colonel Groussard, dont faisait partie le lieutenant André Devigny
Lieu : Gaillard
Thônes • Entretenir
Annecy • Association
Bonneville • Commémoration
Cluses • Association
Cruseilles • Association
Thorens • Association
La Roche-sur-Foron • Transmettre
Thônes • Association