Maquis des Dents de Lanfon ,Type Action / Date Création : 15 mars 1943R.F.I : Francs-Tireurs et Partisans / Commandement : Déléan César / Encrenaz Rémy / Au début du printemps 1943, dans les chalets de l’Aulp-Riant-dessous, à 1450 m d’altitude, sous le commandement de César Déléan, dit « le barbu », se trouvent une soixantaine de maquisards dont le docteur Marc Bombiger, futur médecin des Glières, et des réfugiés républicains espagnols qui ont l’expérience de la guerre. Le 1er avril, selon Michel Germain (historien), cent cinquante gendarmes et gardes mobiles montent vers les chalets, mais les maquisards, prévenus à temps, se replient dans la neige en direction de l’Aulp-Riant-dessus. Passant entre les Grandes Lanches et l’arrête Couturier, ils se réfugient le lendemain soir au chalet du Lindion, à 1125 m d’altitude, au-dessus de la gorge de Morette. Par la suite, ils s’installent dans le chalet de Chavonnay-Gallet plus vaste et plus haut à 1590 m. Plus tard, ils s’établissent à l’Aulp-Riant-dessus à la même altitude. Toutefois, une rivalité entre obédiences A.S. et F.T.P. communistes (d'après M. Aguettaz) oblige César Déléan, par ailleurs activement recherché par les Italiens, à quitter le camp ; il est remplacé par un ancien sous-officier du 27e BCA, Rémy Encrenaz, qui organise des trentaines et des sizaines. Néanmoins, celui-ci, informé par l’état-major d’Annecy d’une attaque de l’armée italienne, abandonne ses hommes sans les avertir ! Condamné à mort par la Résistance, il est exécuté le 14 juillet 1943 dans une ferme d’Aviernoz par des membres de l’A.S. de deux balles de revolver dans la poitrine, selon Alain Dalotel. En juin 1943, le maquis de Lanfon compte environ quatre-vingts hommes, car des réfractaires sont récemment arrivés. La plupart sont disciplinés, entraînés et armés grâce à un dépôt d'armes clandestin du 27e BCA camouflé par César Déléan. Le 17 juin, entre deux et trois heures du matin, par un temps de brouillard, les Alpini, venus d’Annecy via Talloires-Montmin, abordent les positions des maquisards qui ont heureusement placé des sentinelles. L’une d’elles, entendant un bruit insolite, fait les sommations d’usage et, lorsqu’un officier italien bondit pour la neutraliser, lâche une rafale de pistolet-mitrailleur qui blesse celui-ci à une jambe, puis se replie en tiraillant. Alertés, ses camarades tentent de sortir du chalet, mais l’ennemi arrive, lance des fusées éclairantes et ouvre le feu. En vue de permettre l’évacuation de tous, un groupe d’une dizaine d’hommes, dirigé par André Veillard, contre-attaque à l’arme automatique et à la grenade, mais le tireur au fusil-mitrailleur, Maurice Coulon, est tué. Une vingtaine d’autres maquisards, regroupés à l’arrière du chalet, tirent au mousqueton et au F.-M.. Face à cette résistance, les Italiens mettent un mortier en batterie et la position devient vite intenable. À la faveur du brouillard, les maquisards décrochent vers le haut, comme auparavant, en direction du vallon du Cruet… Si les assaillants ont au moins deux blessés, les résistants déplorent la mort de deux hommes, Jean Prisset ayant aussi été tué. Au cours du repli vers la vallée, douze ou treize maquisards sont faits prisonniers. Les captifs seront envoyés en Italie, où ils seront présentés au tribunal de Breil-sur-Roya, avant d’être internés à Fossano. À l’image d’Henri Bouvier, certains réfractaires parviendront à s’échapper. Ils reprendront ensuite le combat, mais cette fois auprès des maquisards italiens. Quant à ceux qui auront réchappé à l’attaque du maquis des Dents de Lanfon, ils rejoindront d’autres camps, à l’exemple du Maquis de Cruet. Faisait parti du maquis: Bernoldi, Maurice Jacquier et Joseph Jacquier, Jacques Martin, Robert Lieutey, Roger Clement, Gaby Dépiat sous le commandement du chef de trentaine André Veillard. Portrait de maquisard Marc BombigerRésistantMaurice CoulonRésistantCésar DéléanRésistantRémy EncrenazMilitaireJean PrissetRésistantGérard Van Opstal.Résistant ×Les maquis
Au début du printemps 1943, dans les chalets de l’Aulp-Riant-dessous, à 1450 m d’altitude, sous le commandement de César Déléan, dit « le barbu », se trouvent une soixantaine de maquisards dont le docteur Marc Bombiger, futur médecin des Glières, et des réfugiés républicains espagnols qui ont l’expérience de la guerre. Le 1er avril, selon Michel Germain (historien), cent cinquante gendarmes et gardes mobiles montent vers les chalets, mais les maquisards, prévenus à temps, se replient dans la neige en direction de l’Aulp-Riant-dessus. Passant entre les Grandes Lanches et l’arrête Couturier, ils se réfugient le lendemain soir au chalet du Lindion, à 1125 m d’altitude, au-dessus de la gorge de Morette. Par la suite, ils s’installent dans le chalet de Chavonnay-Gallet plus vaste et plus haut à 1590 m. Plus tard, ils s’établissent à l’Aulp-Riant-dessus à la même altitude. Toutefois, une rivalité entre obédiences A.S. et F.T.P. communistes (d'après M. Aguettaz) oblige César Déléan, par ailleurs activement recherché par les Italiens, à quitter le camp ; il est remplacé par un ancien sous-officier du 27e BCA, Rémy Encrenaz, qui organise des trentaines et des sizaines. Néanmoins, celui-ci, informé par l’état-major d’Annecy d’une attaque de l’armée italienne, abandonne ses hommes sans les avertir ! Condamné à mort par la Résistance, il est exécuté le 14 juillet 1943 dans une ferme d’Aviernoz par des membres de l’A.S. de deux balles de revolver dans la poitrine, selon Alain Dalotel. En juin 1943, le maquis de Lanfon compte environ quatre-vingts hommes, car des réfractaires sont récemment arrivés. La plupart sont disciplinés, entraînés et armés grâce à un dépôt d'armes clandestin du 27e BCA camouflé par César Déléan. Le 17 juin, entre deux et trois heures du matin, par un temps de brouillard, les Alpini, venus d’Annecy via Talloires-Montmin, abordent les positions des maquisards qui ont heureusement placé des sentinelles. L’une d’elles, entendant un bruit insolite, fait les sommations d’usage et, lorsqu’un officier italien bondit pour la neutraliser, lâche une rafale de pistolet-mitrailleur qui blesse celui-ci à une jambe, puis se replie en tiraillant. Alertés, ses camarades tentent de sortir du chalet, mais l’ennemi arrive, lance des fusées éclairantes et ouvre le feu. En vue de permettre l’évacuation de tous, un groupe d’une dizaine d’hommes, dirigé par André Veillard, contre-attaque à l’arme automatique et à la grenade, mais le tireur au fusil-mitrailleur, Maurice Coulon, est tué. Une vingtaine d’autres maquisards, regroupés à l’arrière du chalet, tirent au mousqueton et au F.-M.. Face à cette résistance, les Italiens mettent un mortier en batterie et la position devient vite intenable. À la faveur du brouillard, les maquisards décrochent vers le haut, comme auparavant, en direction du vallon du Cruet… Si les assaillants ont au moins deux blessés, les résistants déplorent la mort de deux hommes, Jean Prisset ayant aussi été tué. Au cours du repli vers la vallée, douze ou treize maquisards sont faits prisonniers. Les captifs seront envoyés en Italie, où ils seront présentés au tribunal de Breil-sur-Roya, avant d’être internés à Fossano. À l’image d’Henri Bouvier, certains réfractaires parviendront à s’échapper. Ils reprendront ensuite le combat, mais cette fois auprès des maquisards italiens. Quant à ceux qui auront réchappé à l’attaque du maquis des Dents de Lanfon, ils rejoindront d’autres camps, à l’exemple du Maquis de Cruet. Faisait parti du maquis: Bernoldi, Maurice Jacquier et Joseph Jacquier, Jacques Martin, Robert Lieutey, Roger Clement, Gaby Dépiat sous le commandement du chef de trentaine André Veillard. Portrait de maquisard Marc BombigerRésistantMaurice CoulonRésistantCésar DéléanRésistantRémy EncrenazMilitaireJean PrissetRésistantGérard Van Opstal.Résistant ×Les maquis