Édito de la lettre de Lettre N°56 Le Panthéon s’impose, aujourd’hui comme hier, comme la grande maison des gloires de notre nation. Francis Simon, Président du comité du Souvenir Français de Rennes qui, le 26 novembre 1916 avait demandé au gouvernement de panthéoniser un soldat inconnu de la Grande Guerre, voit une seconde fois son vœu exaucé après l’inhumation du Soldat Inconnu sous l’Arc de Triomphe, le 11 novembre 1920. Genevoix au Panthéon, c’est l’entrée d’une génération combattante – celle de 14-18 – mais c’est aussi la reconnaissance de la culture française, celle des grands écrivains et celle de plus d’un million de poilus qui ont adressé des centaines de milliers de lettres à leur famille durant les cinq années de la guerre, des lettres dont la lecture montre combien l’école avait su alphabétiser tous les Français grâce à la politique éducative de la IIIème République. Interrogeons-nous cependant sur l’étrange emballement qui atteint aujourd’hui les mécaniques de panthéonisation depuis le début de la Ve République : Entre 1958 et 1969, les années de Gaulle, une seule panthéonisation, celle de Jean Moulin en 1964. Entre 1981 et 1995, 7 panthéonisations : René Cassin (1987), Jean Monnet (1988), Gaspard Monge, Condorcet, Henri Grégoire (1989), Marie et Pierre Curie (1995). Entre 1995 et 2020, 9 panthéonisations : André Malraux (1996), Alexandre Dumas (2002), Jean Zay, Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle Anthonioz, Germaine Tillion (2015), Simone et Antoine Veil (2018) Maurice Genevoix (2020). Cet emballement traduit la fébrilité des politiques mémorielles marquées par un mouvement d'accélération (création de journées nationales commémoratives, panthéonisations, nouvelles décorations, hommages nationaux…) et par un mouvement de remise en cause (déboulonnage des statues, modification de noms de rues, suppression des tombes de "Morts pour la France" dans les cimetières communaux, déclin des cérémonies liées à des événements combattants locaux). Ernest Renan dans sa conférence sur la Nation évoquait les Héros en une phrase « un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire (j’entends la véritable), voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale ». Si Maurice Genevoix et la génération de la Grande Guerre ont toute leur place au Panthéon, il nous appartient cependant d’être vigilant pour l’avenir. Serge BARCELLINIContrôleur Général des Armées (2s)Président Général de l'association Le Souvenir Français, 31 December 2020 Lettre N°56Notre Panthéon, le choix de la NationDécembre 2020 Voir la lettre Les lettres du Souvenir Lettre n°98Libération 1944Octobre 2024PDFLettre n°99Se nourrir au front pendant la Grande GuerreNovembre 2024PDFLettre n°100Noël et la fraternisation aux arméesDécembre 2024PDFLettre n°97Les HarkisSeptembre 2024PDFLettre n°96Les sportifs « Morts pour la France »Juillet 2024PDFLettre n°95Les nouveaux acteurs de la mémoireJuin 2024PDFLettre n°94Le temps de l'IndochineMai 2024PDFLettre n°93Le capitaine N'Tchoréré, notre fiertéAvril 2024PDFLettre n°92Ne les oublions pasMars 2024PDFLettres plus anciennes Nous soutenirLe Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !Adhérez sans plus attendre
Le Souvenir Français œuvre pour que vive la mémoire de notre Nation au travers de trois grandes actions :1La sauvegarde de la totalité des tombes des combattants Morts pour la France et éviter que tous les jours les restes de combattants rejoignent les fosses communes municipales suite à des sépultures tombées en déshérence.2Le maintien des cérémonies patriotiques locales aux coté des grand date nationale et ce,bien que le nombre d’anciens combattants diminuent chaque année.3Le développement des voyages mémoriels afin qu’aucun enfant de France ne quitte sa scolarité sans avoir découvert un lieu de notre mémoire nationale ou participer à une commémoration.Pour atteindre ces objectifs,nous avons besoin de vous !